
ï-evers par ces figures. Une femme affife tient d’une main une couronne, &
de l’autre une patere,. Sous, un arbre qui eft devant la femme font trois en-
fans , dont l’un eft alfis ; l’autre femble jouer avec les branches de l’arbre ; le
troifiéme tient fes deux mains fur un grand vafe. Tout cela marque la tranquillité
dont on joüiffoit fous cet Empereur, foit vraie, foit uniquement fondée
fur la flaterie.
hac forma exhibetur. Mulier federis altîr^nami màgno vafi manus imponir. His omnibus tranquiU
corOnam , altéra paceram cenet. Ame mulferlïh lub liras lignificatur, qua.populi hoc imperante Cæfarë
arbore très pueruli font » quorum unüs fedet.j gaudébanc} five reipfa tranquilla eflènt temporal
alter cum arboris ramis ludere videtur ; tertiùs iive id totutn ex adulatione proficifceretur»
C H A P I T R È VII.
I. Genies, nom général, qui s'étendait aujji fur les Lares & les Pénates. IL Sofpolis
Genie des Eliens. 1 1 1 . Beau grouppe Romain , qui reprefente deux
Genies. IV. Autre Genie.
I. T Es Genies s'appelaient damenes chez les Grecs. Les payens
g j en admettoient alfez communément un bon & un mauvais pour chaque
homme & chaque femme. Il y avoit dit Paufanias é o i. près de l’antre de
Trophone une mailon confacrée au bon Genie & à la Fortune ; SAiwit
t« m! où fe tenoient pendant quelque temps ceux qui vouloient
confulter l’Oracle : on peut voir auffi ce qu’écrit Plutarque touchant le
Genie» ou l’efprit familier de Socrate, comme a tourné Amiot. Outre ces
Genies particuliers, ils en admettoient auffi de communs pour les villes» pour
les peuples, pour les provinces, pour les armées. On en voit quelques-uns
au premier tome de l’Antiquité. > r
II. Paufanias 6 . 1 5. nous fait la defcription du Genie des Eliens nomme Sofi-
polis : on le repréfente, dit-il, comme il avoit apparu en fonge à quelqu’un des
Eliens; c’eft un jeune garçon revêtu d’une robe parfemée d’étoiles, qui tient
d’une main la corne d’abondance : on le voyoit, dit-il ailleurs, 6 . zo. dans un
temple de Lucine. Une vieille qui étoit fa prêtreffe lui faifoit des offrandes,
& lui apportoit des gâteaux confits au miel, quelle mettoit devant le Genie.
Chacun pou voit entrer dans la partie du temple ou etoit Lucine, & 1 accès de
celle de Sofipoïis étoit défendu à tout autre qu’a la pretreffe, qui devoir, lorl-
C A P U T v u .
I . G e n iu s , gene rale nomen e f t , quod de L a r i-
bus e tiam & Pen a tib u s dicftur. 1 L Soft-
polis Genius Eleorum. H L Marmor Ro-
m a n um elegans , quo Gen ii duo rep ra ftn -
ta n tu r » IV » Genius alius,
I, Enii apud Græcos S'tttfj.ovv demones vo«a-
VJT bantur. Profani aucem illi Veteres fat Vulgata
opinione , genium bonum genium que malum
, cuique viro mulierive deputabant. Erat * in-
quic Paufanias, prope Trophonii antrum> domus
bono Genio & Fortunæ facra* oik^ a S'aboyai n *y<M
net) tI>xß Mfè», ubi per aliquot dies morabantür
i i , qui oraculum confuLtfrn veniebant, Adçant
item ii quibus libuerit Plutarchum , de Genio feu
dæmone Sôcratis. Præter hofce autem finguloruiri
genios, alios admittebant, pro urbibus, populism
provinciis, exercitibus s ex iis aliquot in primo
Ântiquitatis explanaræ tomo vifuntun
IL Paufanias ita defcribit Genium Elidis in Pe-
loponnefo , quem Genium voeabant Söfipolim
Exprimebatur 3 inquit, ut inter fomniandum Eleo-
rum cuidam apparuerar. Ætatc puerili erat, vefië
ftillis refpérfa , altera vero manu cornucopias tene-
bar. Alibi vero é. zo, ita habet. Confpiciebatur *
inquit, in templo Lucinæ, Anus porro quaedam
ipfi JLlçoÉum ritu facra faciebat, ipfîque appone-
bac pfecentas melle conditas. In altéra parte , ubi
Lucina erat s cuique p’atebat aditus j in alteranà
veto partem ubi oolebatut Sofipoïis, una Saeerdos