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l’an femble apoftropher Hercule -, lés deux autres tendent les mains , comme on
fait ordinairement quand on voit enlever fon bien , & qu’on eft hors d état de
repoufler la violence. ' Ces trois foeurs , filles d’Hefperus , frere d’Atlas i s’appel-
loient Æglé, Arethufe , & Hyperthufe. D ’autres y en ajoûtent une quatrième ;
le plus grand nombre eft pour les trois, & ce médaillon eft fait félon l’opinion
la plus commune. Dans une médaille dë Geta , Hercule tient la mafluë levée
pour donner fur la tête du ferpent qui entortille l’arbre. Voilà donc deux images
fie cette aétion d’Hercule 5 que nous n’avions pas encore remarquée dans les
anciens monumens.
Je ne crois pas que le médaillon 1 fuivant , qui eft du cabinet du R o i, ait 1
aucun rapport avec la fable du jardin des Hefperides. Le Héros eft entre un
arbre & un autel flamboyant. Il tient fur un bras la rmfluëavec la peau du lion,
& porte la main droite à fa tête. Cet autel flamboyant marque fans doute
un facrifice, & ce facrifice peut avoir été fait à Hercule. Il n’eft pas rare
de voir les dieux préfens aux facrifices qu’on leur offre. Nous en avons un
exemple dans le facrifice a Minerve , que j’ai fait imprimer à la pi. x c i .
du fécond tome de l’Antiquité, il s’en voit un autre fur la médaille ou l’Empereur
Poftu me facrifie à Hercule prélent. Il ne feroit pas difficile d en produire
d’autres.
L’Hercule 1 dePerinthe, qui eft aufli près d’un arbre , tient comme le 3
precedent , la mafluë & la dépouillé du lion fur le bras gauche. Il a cela
de fort particulier & que je n’ai jamais remarqué ailleurs, qu’il le courronne
lui-même de la main droite. La couronne eft apparemment de laurier ,
quoique cela ne puifle pas fe diftinguer bien clairement à caufe de la petitefle
de la figure. A la gauche d’Hsrcule eft un autel flamboyant. On en voie
fouvent auprès des divinités profanes. Une trouflè penduë a l’arbre etoit
fans doute à l’ufage d’Hercule , qui dans fes combats fe fervoit de
l’arc, comme la fable Sc les mirbres nous 1’apprennent, quoique moins (auvent
que de la mafluë. Hercule lé met apparemment la couronne lûr la tete
après avoir été vainqueur dans quelqu’un de ces combats que la fable nous
apprend. On ne peut deviner lequel ce peut être. A la couronne près * on 4
unaHerculem alloqai videtur, dus alia minus
tendunc, uci valgo fieri (biet, cum quifpiam res
auferri ac diripi fuas confpicit , neque violently
poteft obfiftere. Iliac tres forores filiae Atlantis , vo-
cabantut A glc , Arethufa, Hiperthufa. Quartam
alii adjiciunc , alii plures numero tres aflèrunt
fuifle , pro quibus flat hie egregius fane nummus.
In Getae nummo Hercules clavam erigit qua caput
ferpentis arborem circumplicantis percutiat& oc-
cidat. En duas hu juice labor is Herculei imagines ,
cujus nullam haófcenus videram : Non exiftimo *
nummum fequencem, qui etiam inter regios an-
numeratur , aliquid affinic atis habere cum febula
ilia de horco Hefperidum. Heros ille deus ftac inter
arborem & aram flammis onuftam ; clavam
vero & leonis pellcm brachio fuftentat, & alteram
ïnarmm capiti admovet. Ara flammigera facri-
cium exhibet, quodHerculi, uc verifimile eft ,
oblatum fuit. Neque infolica res eft, numina facri-
ficiis fibi oblatis praefentia confpicere. Hujufce
rei exemplum videre eft in facrificio Minerva: obla-
to, quod editura & me fuit in tabula xci. fecundi
Antîquitatis explanata tomi. Aliud offert,ur in nummo
Poftumi, ubi Imperator facta facit Herculi
præfenti. Nec difficile effet exempla alia in medium
afferre.
Hercules Peririthius, in nummo * videlicet Perin-
thi expreflus , propter arborem ftat, ut & ille qui
praeceffic, clavam item & leonis fpolium brachiö
finiftro fuftentat. Illud autem fingulariffimum exhibet
> mihi nufpiam alias vifum , quod fefe ipfe
manu dextera coronet. Corona, ut quidem videtur,
laurea eft, etfi in tam minuta figura id vix
poffit diftingui. Ad lævam Herculis ara vifitur flam-
mas emittens. Sic fæpe juxta profana ilia numina
aræ comparent. Pharctra ilia qua: ex arbore pendeç
in ufu Herculi haud dubie erat, qui in praliis &
certaminibus atcu etiam utébatur , etfi rarius qUam
clava, ut in mythologise feriptoribus arque in
monumentis obfervatur. Hercules ftbi coronam
imponit, ut credere eft , poft aliquod certamen ,
reportatamque vidtoriairi* Quod certamen , qui
labor,.quae Victoria füerif, vix poflumus vel con-
jeétura aftèqui. Prater coronam in nummo pro