
défit d’une main une torche ardente qu’elle éleve, & de l’autre main elle
tient un lien par le milieu; les deux boùts du lien font entre les mains de
deux Cupidons qui volent devant Pfyche. On croiroit d’abord que ces deux
■Cupidons font attelés au char1; mais ils ne tiennent qu’à Pfyché : encore
ont-ils les bouts du lien pour la mener t>ù ils veulent, & le char va fous les
pieds de Pfyché, comme de lui-même. Ces Cupidons ont chacun à l’autre
main une branche de laurier. Ceci a tout l’air d’un emblème &£ d’une mo-
rklité; Pfyché eft lame félon la lignification du mot : elle tient un flambeau
élevé pour éclairer les Cupidons & fleur faite .prendre le droit chemin :
ce flambeau c’eft la lumière de la raifon ; malgré tout cela les Cupidôn's l’en-
trainent où ils veulent; elle les fuit par tout, quoique la raifon marque une
route contraire. Les Cupidons triomphent : cela veut dire que la cupidité
l’emporte fur la raifon elle la fuit librement quoiqu elle Voye bien qu’elle
s’égare ; & les Cupidons pour marquer leur viétore tiennent dés branches
de laurier. C’efl: la même moralité qui eft exprimée dans ces vers :
yideo meliora provoque , détériora fequor.
Le char de Pfyché reflemble à ceux dont on fc fcrvôit anciennement
pour courir dans les Cirques : on en voit quantité de cette forme au ttoi-
fiéme tome de fl’Antiquité, & au même tome de ce Supplémenr.
perquam minimo cürru ftans , altera manu facern
ardentem tenet & erigi't; altera vero lor a feu vinculum
a media parte tenet; extrema autem ejuf-
dem vinculi habent duo Cupidines ante Pfychen
. Völitarites. Primo cönfpedu pütatur ambos Cupidines
currui efle jundos. Verum uni Pfydue per
vinculum haerent, cujus vinculi extrema tenent,
üt Pfychen quo velint ducant; cürrüs autem fub
Pfyches pedibus quafi lua fponte procedit. Ambo
Cupidines altera tenent manu lauri ramum. His
emblema quodpiam moralemque lententiam con-
tineri nemo non videat. Pfyche eft anima -, ut VOX
ïpfa fignificar. Facern renet accenfam & ere dam ,
ut Gupidinibus redum iter commonftcet. Fax ra-
tiöiiis heem iadicat, qua fpteta & relida Gupidines
ànimarh dücûnt quócümque velint ; etiamft
redam viam ratio commönftret , op poft tam te*
nent Cupidines, deque ratione triumphant. Hinc-
que docemur rationem à cupiditatibus fiiperari.
Cupiditates 'ènhn illà etiamli libere fequitur , etft
videat fe extra redam abduci viam. Cupidines ve-,
ro in fignum vidoriæ lauri ramos tenent. Quais
veritas hifce verftbus exprimitür.
Video meliora proboqne ï
Détériora fequor.
Pfyches currus iis fimilis eft, queis in circÏs &
'hippodromis olim turrebatur. Muld ejuftlem ge*
neris obfervantut in tertio Antiquitatis explana'ræ
tomo, in tèrtioque item tomo hujus Supplementh