
x x i v P R E !
de grands Hommes, 8c n ’aiant rien qui
puilfe perfoader de la re je tte r, j’attendrai
à me déterminer fur celle qu’il
faut adopter, jufqu a ce que quelque habile
homme nous ait donné un texte
d e Cicéron plus fur qu’il n ’ell aujourd
’hui.
La feptieme & derniere remarque
eft fur un endroit qui regarde les différentes
Venus. Voici ce que M. l’Abbé
Olivet dit dans la note : Il y a en Latin:
Quarts Syria Tyroque concepts , quæ
Allaite vocatur. Le P. de Montfaucon traduit
ainfi: La quatrième née de la Syrie
8c de Tyrus , s'appelle Aftarte, Lut - il
jamais ou dieu ou homme qui fe nommât Tyrus
, dy qui fu t marié avec la Syrie ? Homère
dans l’OdyJfee l. x i. parle dune Tyro
fille de Salmonée s mais ce nefi pas de quoi
il s’agit. Pour défendre ma traduction, je
ne veux point recourir à d’autres témoignages
qu’à celui du P. de Montfaucon lui-même
, qui parlant de cette déeffe Tom. II. p.
38 7 .d it plus correctement : Cicéron met
pour la quatrième Venus celle qu’on
appelle A lla rte , qui a pris Ion origine
a T y r , 8c qu’on dit s’etre mariée avec
Adonis. Voila le Tyro concepts bien rendu
cette fois-ci par qui a pris Ion origine
à Tyr.
J e n ’ai jamais d i t , ni cm , ni penfé,
que Tyrus foie ici le mari & Syrie la
femme. Je fai que tûp« en Grec 8c Tyrus
en Latin font féminins, & qu’ainfi Cicéron
n ’aura pas prétendu en faire un
homme : il aura apparemment voulu
dire en general que cette quatrième Venus
eft née de l’une 8c de l’au tre , de la
Syrie & de Tyrus. Quoiqu’il en fo it, il
eft certain que la Syrie & Tyms font
ici perfonifie'es, & que Cicéron parle
des deux comme aiant produit cette
V énus. Dire que , quart a Syria Tyroque
concept a , lignifie à la lettre, que la quatrième
eft née dans la Syrie & à T y r ,
cela ne peut fe foutenir ; il y auroit un
folecifme, & pour parler congrûment,
Cicéron auroit du d ire , in Syria dy Tyri
concepta. Mais le tour ordinaire de Ci-
A C E.
ceronquand il veut exprimer le pere 8c
la m e re , ou le. pere fe u l, eft ce lui-ci,
Joue tertio dy Mnemojyne procréât#, 8c Jo-
ve altero natee, d it-il, p arlant des Mufes :
& de Vulcain p rem ie r, cAo natus s du
fécond, Tßlo natus. Ce qui eft à remarquer
, c’eft qu’il commence fouvent par
la : Primus cAo natus .. .fecundusNilo notas.
Ainfi , quarto Syria Tyroque concepta
eft bien rendu en ces te rm e s, la quatrième
née de la Syrie dy de Tyrus. G’eft certainement
une expreflion mythologique
, où la Syrie & Tyrus font perfonifiées
; 8c cela doit paroitre dans une
verfion exaéte.
Ce n eft pas qu’un, auteur qui parle
de cette Venus, s’il ne fait pas l’office
de traduéleur, ne puifle l’appeller Venus
Syrienne , ou Venus de T y r ; ou
dire qu elle a pris fon origine en Syrie
& a Tyr. L’ufàge en eft re çu , nous appelions
Vulcain l’E g y p tie n c e lu i qui
eft dit par Cic éron, Nilo natus. Si M.
l’Abbé Olivet y avoit fait aifez de reflexion
, il n ’auroit pas eu recours à ce
paffage du tome II. de l’Antiquité p.
3 8 7 . ou j’ai d it, Cicéron met pour la qua-
triémeVenus, celle qu on appelle Afiarte, qui
a prisfon origine à Tyr, dy quon dit s’être
mariée avec Adonis, & il n ’auroit pas
a jo u té, voila le Tyro concepta bien rendu
cette fois-ci par qui a pris fon origine
a Tyr. Il eft en eilet bien rendu quand
on ne fait pas l’office de traduéleur ; or
je ne le fais pas ic i, puifque je rje parle
po in t de la Syrie, & je l’ai fait dans l’autre
paffage du premier tom e , comme
je le marque par les guillemets mis en
marge. Quand on veut tourner un auteur
d’uxre langue en une autre , il faut
que les expreffions mythologiques de
l’original fe trouvent dans la verfion, il
faut perfonifier ce qui y eft perfonifié.
M. l’Abbé Olivet devoir fans doute traduire
de m em e , la quatrième née de la
Syrie dy de Tyrus s 8c alors j’aurois dit :
voila le SyriaTyroque concepta rendu cette
fois-ci comme un traduéleur le doit
rendre.
TABLE
TSt,5 V? ?j£F Sft—r —?5(S—fify
CyJ ' i f f y y j ■}w s- TT ? T V î t tj w î 'FT'Wr
TABLE DES CHAPI TRES
DU SUPPLÉMENT
AU L I VRE DE L’AN TI QU I T É
E X P L I QU É E ET R E P R E S E N T E E EN F I GUR E S ;
T O M E P R E M I E ' R.
Les dieux des Grecs & des Romains.
L I V R E P R E M I E R .
Cybele, Saturne, ou le Tems, 8c fes parties
perfonifiées.
C h a p i t r e I.
T O M U S P R I MU S .
D i iG r aco ru tn & R o m a n o rm n
L I B E R p r i m u s .
Cf bele, Satürnus five Tempus cum ejus
partions hwnanafirma exprejfis.
1‘ ' Tbele dy Attis a l entrée d un temple avec
des lions. IL Art ddpprivoifer les lions
chez les anciens. III. Autres images de Cybele.
IV . Attis le plus fouvent en hahit court s pourquoi.
V . Autres images. VI. Cybele appellée
plus ordinairement par les Grecs ,Dindymene.
Pindare lui bâtit un temple à Tbebes. V IL Sentiment
extraordinaires fu r l’origine dy les
avantures d Attis. V III. Les villes perfonifiées
prenaient la forme de Cybele s pourquoi.
C ha p . II. L Saturne pris pour te Tems. II. Saturne
ou le Tems, lié avec des liens de laine.
III.-La faulx de Saturne ou du Tems. IV. Saturne
étoit censé délivré de fes liens aux Saturnales
s les Grecs fe difoient auteurs de cette
fête. V Image finguliere du Tems. V I. Autre
image extraordinaire. V IL Celle-ci pourroit
être t An perfonifié.
Ç ha p. I I I . I. Les parties du Tems. Si les anciens
ont jamais perfonifié a iV m m , dy lesEons,
dy ywt* lageneration.il. Penteteris, ouleLu-
Jlre perfonifié par les Grecs sfa forme. III. L’An
perfonifié par les Grecs étoit un homme de quatre
coudees de haut. IV. Ce que c étoit que la
coudée. ■
T orne I.
C A P U T I.
C Ybele & Attis jüxta templtits
cumleönibus. II. Quanta apud
Veteres fuerit leones cicures redden-.
di peritia. III. Alite Cybeles imaginés.
IV. Attis &pe curta velte 5
quare. V. Icônes ali*. VI. Cybele
frequentius Dindymene vocatur a
Grscis. Pindarus ipfi templum The-
bis excitât. VII. De. origine
geftis Attims A'rfûff-j'iSyvff-a qutedâna
. Græci narrabant. VlII.Urbes Cy-
bcles formarn affeûabant ; quare.
Cap. II. I. Saturnus pro Tempore habitus.
II. Saturnus five Tempus la-
neis vinculis ligatus. III. Faix Saturai
five Temporis. IV. Saturnus
Vinculis folutus in Saturnalibus cen-
febatur. Græci fe Saturnalium auc-
• tores dicebant. V. Temporis fingu-
laris imago. VI. Alterum infolitum
Temporisfimulacrum. VII. Hacpo-
ftrema imagine Annus forte repræ-
fentatur humana forma exprefîus.
Cap. III. I. Temporis partes. An îàa
xvum, Sc fæculum a veteribus
humana forma depiUa fùerint. II.
nstlUtfK five Luftrum qua forma ex-
prelfüm. III. Itemque Annus qui
vir état ftatura quatuor cubitorum.
IV. Quid effet cubitus.