
xi>v P R E F A C E ,
à la louange des Libraires, qu’ils n’ont rien épargné pour bien fervir
le public en toutes maniérés j bien fâché de ne pouvoir pas rendre- le
même témoignage à certains Libraires avec lefquels je fuis engagé pour
un autre ouvrage, & malheureufement pour trop long-tems.
Ce Supplément comprend, comme j’ai d it, tout ce qui avoit échappé
à mes premières recherches, les antiques de Verfailles, les médaillons
du R oi, 6C tout ce qui a été déterré depuis peu à Rome, dans toute
l’Italie & en France : il fe trouve parmi ces monumens des pièces
desplus rares & des plus curicufes, comme les peintures des bains des
Auguftes, les faétions du cirque, plufieurs grands cercueils de marbre
ornez de bas reliefs, legrouppeSd la ftatue d’Apt, &c un très grand
nombre d’autres,
Les cabinets de France & d’Italie m’ont fourni une quantité furpre-
nante d’antiques, qui n’avoient pas encore vu le jour. Rien n’égale ,
foit pour le nombre, foit pour l’excellence des pièces, celui de M. LE
M a r é c h a l D u c d ’E t r e ’e s . Les cinq parties du Supplément en
font toutes femées; Rien n’y brille tant que l’as & fes parties , les réductions
de l’as & les parties des mêmes réductions, tant de celles dont
les auteurs parlent , que d’autres ci-devant inconnues ; ce qui fait prés
de cent pièces de bronze.
Unmanufcrit de M. DE P e IR ES C , prefentement à la Bibliothèque
du R o i, m’a fourni beaucoup de pièces, dont quelques-unes font fore
confiderables. J’en ai tiré un bien plus grand nombre du manuferit original
de BoifTard, qui fe voit à la Bibliothèque de Mgr. l ’E v e s q u e
d e M e t s D u c e t P a i r d e F r a n c e , que ce digne Prélat nous
a confiée pour la placer dans notre Bibliothèque.
M . l ’A b b e ’ F a u v e l m o n a m i , tr è s -h a b ile a n t iq u a i r e , 8c q u i
e n r ic h it to u s les jo u rs fo n c a b in e t de to u t ce q u ’il t r o u v e à a c h e te r ,m ’a
ipfos nunquam fumtibus pepercifle, ut publica:
rei face rent fads 3 id quod mihi dicere
non licet de aliis Bibliopolis Typographic*
ve quibufeum pro alio opere pada in iv i,
quod in féliciter .accidit , nimio tempore
protrahenda.
Ea omnia continet hoc Supplcmentüm,
quæ me diligenter perquirentem primo fu-
gerant 3 itemque Verfalienfcs veteres fla-
tuas , quæ ad rem meam pertinerent, Re-
gios nummos maximi moduli, &c quidquid
Roman, in Italia &: in Galliis ex lieu pulvere
nuper emerfit. Inter hæc porro monu-
menta quædam habentur eximii precii, ut
pifturæ in baïneis Auguftorum repertæ,
fadiones Circenfes , plurimi farcophagi
marmorei elegantes anaglyphis ornati, Ap-
tenfes ftatuæ, cæteraque magno numéro.
_ Mufea Gallicana & Italica ingentem mihi
fignorum & monumentorum copiam fup-
peditarunt, quæ publicata nunquam fue-
rant. Ex mufeis illis nullum, tot tantaque
fubminiftravit , quanta ex magninca Gaza
ilia Di M aresc a l l i et D ucis d’E s t r e ’es
eduxi, quæ monumenta in cundis hujus
Supplementi partibus paflim occurrunt. Nihil
ita fplendet in hoc opere , ut as Romanu
s cum fingulis partibus 3 adfunt item af-
fis redudiones, five ignotæ five a feripto-
ribus commemoratæ , cum fingulis reauc-
tionum partibus ; quæ omnia ad centum
pene altes alïiumque partes æneas pertin-
guntt
Ex Codice MS. olim D» P Et r é sc îi illius
celeberrimi, qui nunc eft in Bibliotheca
Regia, milita excerpfi , quorum quædam
mag ni momenti funt. Longe plura mu tua-
tus fum, ex autographo Boifïardi qui habetur
in Bibliotheca Excell. Eplfcopi Metcnfi's
Duels & Paris FrancU , quam ipfe dignilfimus
antiftes in Bibliotheca noftra depofuit.
D. Abbas Fauvel mi hi jam pridem amicus
, qui mufeum fuum quotidie novis fi-
gnis ac monumentis exörnat, plurima mi-
■ . **-v -* -A2. D EF «
donné plufieurs deffeins, & m’a fouvent apporté lui-même des brigh
naux, qui entrent dans difFerens tomes de ce Supplément.
J’ai trouvé la mêmefacilité auprès de M. M a h u d e l , dont le cabinet
ell orne de plufieurs antiques jufqu’à prefent inconnues & qui
font honneur à cet ouvrage.
Bien des gens de diitinétion m’ont aufii communiqué quelques pièces
rares&curieufes, comme M. le P R E S ID E N T DE Mai son, M. le
Marquis DT C h aMBONAS , M.'Viv a n t , dont le riche cabinet
m’a toujours été ouvert, & tant d’autres dans Paris & dans le Roiau-
me, qu il feroit trop long de rapporter, Sc dont les noms fe trouvent
au bas des figures mêmes.
A Dijon M. DU T i l l i o t , m’a envoie fort obligeamment & /ans
en ctre prie, les deifeins de plufieurs pièces antiques de fon cabinet:
bien inftruit de 1 uiàge qu’on doit faire de ces monumens, il ne les ra-
mafie & ne les conferve que pour Futilité publique.
On ne peut rien ajouter à l’attention qu’a eu M. Bon , Premier Pre-
fident en la Chambre des Comptes de Montpellier, à me fournit de fou
riche cabinet d antiques, tout ce qui pouvoir entrer dans ce Suppléa
ment : les pièces qu il ma envoiées, excellemment deifinées , & là
plupart de fa propre main, montent à près de cent ; dont quelques-unes
font de grand prix. Son bon goût paroit dans la qualité des antiques
dont il m a fait les deffeins, & cela de la maniéré la plus genereufé Sc
la plus obligeante.
Je nejDuis aifezme louer auffi de M. D’ÀlGREFÊtriLLE Prefidënt
en la meme Chambre, qui m a procuré des deifeins que je ne pouvois
guere avoir que par ion moien , & qui m’en auroic bien envoie davantage
, fila pelle qui regnoit aux environs de Montpellier, ne l’en
avoit empêché, C’eft de lui que j’ai reçu le profil èc le plan de la tour
hi fchemata fuppéditavit, & fponte obtu-
Iit quidquid ad mftitutum meura pertinc-
bat : quæ omnia variis in tomis fpedtanda
ôccurrunt.
Pronam etiam in me voluntatem exper-
tus fum D. M ahudelli , cujus lararium fi-
gnis ornatur & çimeliis, quorum multa
antehac ignota in hoc opere fparfa funt,
1 Alii bene mülti in iifque viri primarii
monumenta mihi quædam fingularia obtu-
lerunt ; ut D. De M aison Senator ParilL.
nus, D. Magcliio d e C h a m b o n a s , D,
V iv a n t , cujus magnifies gaza mihi fem-
per aperta fuit : plurimique alii cum
Lutetia: tum in diverhs regni partibus
quos recenfcre longius eifet , quorum-
que nomina, fub ipfis fchematibus feripta
habes.
DivioneD. du T illiot lchemäta non
paucaex mufeo fuo exp relia mihi tranfini-
lit. Cum probe feiat cui hæc ufui elfe
polfint , nonnili ad utilitatem publicam
ipfa colligit & iervat.
Quänto ftudio contender« D. BoS
Monlpelienfis Senatus Princeps, ut mihi
ea qmnia afiatim fuppeditaret, q u sin or-
hatiffimo larario fuo vifuntur , vixpoffim
éxprimere, Monumentorum quie mihi ipfa
mifit fchemata, exquilite, & ut plurimum
fua manu delineatä fere centum numero
funt : e.orum vero qu£edam magni precii
habentur; Quanta, quam accurata ipfe
gaudeat rei antiquarian notitia , éx ipfa
monumentorum conditione ärguitur. Qu^
rnihi ipfe perhumaiiiter ac genéröfo animo
obtijlit.
Gratias item habe©, fummas Dom. d’Ai-
GREFEUÏLLE in eodem Senatu Prsefidi, a
quo fchemata quidam accepi, qu^ •vix ab
alio nancifci potuiflem : is vero longe plura
miiliirus erat, nifi grafiante circa Montem-'
Peffulanum lue , omnis aditus prxclufus
fuifiet; Ab illo accepi orthographiam &
ichnographiam turris Magnx Nemaufen^*