
88 SU P PL EM ENT DE L’A N T. E X P L I Q . Liv . I I I .
dire» datis les plus anciens temps Apollon fut regardé comme différent du
Soleil t il y avoir dans des temps'plus bas des gens qui le regardoient
comme la même divinité. Tels étoient ceux qui ont fait graver cette
pierre : ils nous repréfentent Apollon la tête rayonnante, & touchant fa
lyre. A fcs pieds éft la Lune, ou Diane'Lune affife à terre, appuyée fur
un grand vafe, tenant de fa main une grenade ouverte, elle porte un
croiflànt fur là tête, marque ordinaire de Diane. On voit là même une
médaille ’, où eft àuffi repréfenté Apollon affis fur un globe, la tête rayonnante
, & tenant uhé lyre. Dans l’exergue, on lit «mw ce qui veut dire, de
l’éternel. L’autre médaille qui eft auprès, repréfente auffi un Appollon Soleil,
aflis, tenant uné lyre. A les pieds éft un monftre marin : le Rofïî croit
i que c’eft le ferpent Python, mais il n’en a gueres l’air.
do dicebamus, prifeis temporibus Apollo, alius à nummus confpicitur , ubi Apollo globo infidens
Soie effè putaretur :, pofterioribus tamen fæculis vifitur radiato capite lyram tenens. In exergo, uc
multi Apollinem & Solem unum elfe numen puta- vocant, legicur AIAIOT, hoc eft sxerm. Alius num-
bant. Taies erant ii qui hune fculpi lapidem eu- mus ifti vicinus Apollinem & ipfe Solem feden-
rarunt. Apollinem nobis ofFerunt radiato capite tem exhiber tenentem^ue lyram. Ad illius pedes
pulfantem lyram. Ad pedes Apollinis Luna five marinum monftrum eft. Putat Odtavius Rubeus
Diana Luna confpicitur humi fedens, praegrandi ferpentem efie Pythonem j fed ad ejus formam ac-
innixa vafi ; malogranatum manu tenet, crefcen- cedere non videtur.
tem lunam capite geftat, ut folet Diana. Ibidem
CHAPITRE
X X X I V H .lu Tbnv.APOLLON SOLEIL E T LES MUSES. I.|