de couleur brun-rouge paraissent avoir subi une légère cuisson, ou être composées
d’une te rre mieux choisie, qui a acquis une plus grande fermeté.
Un grand nombre d’en tre elles portent, su r la pa rtie tournée vers l’in té rie u r de la
construction, une empreinte hiéroglyphique assez saillante et qui paraît avoir été
imprimée avec un cachet de bois ou de pierre. Les unes, p ortent une consécration religieuse,
les autres seulement le cartouche du roi ré g n a n tp f^
On sait que chez les B abyloniens e t chez les Romains, les briques portaient le nom
du potier qui les avait fabriquées et celui du lieu où on les avait faites. Celles de Baby-
lone présentent une inscription particulière pour chaque qua rtie r. Les briques romaines
portaient aussi lé nom . des consuls : nous
sommes portés à croire que les briques
égyptiennes é taient dans le même cas.
Ainsi la nécessité de faire les briques
symétriques nous a conservé le canon des
anciennes mesures, aussi bien que l’obligation
dans laquelle on était de leu r donner
une forme re c tangulaire; et les diverses
inscriptions qui y sont estampées les élèvent souvent à la h au teu r des monuments
historiques.
Les briques égyptiennes ne nous offrent pas seulement un témoignage de la vérité
de l’Ec riture sainte par leu r composition de te rre e t de p a ille ; mais encore par les
inscriptions qu ’elles portent, elles nous transmettent les noms de plusieurs rois, dont
l’existence a u ra it pu être contestée ou nié e ; et assurent à l’érection des édificés, une
c ertitu d e chronologique.
Il n ’y a pas lieu d ’être surpris q u ’on a it employé à l’é ta t de briques crues un
simple mélange de te rre et de diverses substances reliées en tre elles ; car dans un
climat comme celui de l ’Égypte, où la pluie tombe seulement cinq ou six fois par an,
de telles briques suffisaient pour résister au temps, e t pouvaient, on le comprend dès
lors facilement, conserver leurs formes pendant des siècles.
Les pyramides de Dachour, d’Ulahoun, de Bowara, d’Abou-Rouch, de Drah abou-
haggar, les murailles de Saïs; les forteresses de Samneh, de Contra-Pselcis, d’Hiéracon-
polis, d ’Abydos et d ’El-IIaybeh ; les voûtes du Memnonium de Thèbes, plusieurs temples
et chapelles, u n grand nombre de tombeaux particuliers, enfin la grande muraille qui
fermait l’Égypte su r le fronton oriental e t s’é tendait de Peluse à Héliopolis, ainsi que
la grande muraille construite par Sésostris e t qui porte aujourd’hui le nom de Gisr,
étaient construites en briques.
LeFayouimet le Delta, qui é taient riches d’u n abondant .sol d’alluvion, e t qui se
trouvaient éloignés des principales carrières, doivent avoir p résenté, à la plus ancienne
période de la vie nationale, l’apparence de vastes ateliers de briqueteries.
En résumé, l e s b r i q u e s é g ïp ië n n e s , formées; d’un e matière'composée d’eau, de
, (erre argileùseyAl carbonate d è ;ç® |» , d’oxyde de.’fër e t de carbonate de magnésie, et
solidifiées au moyen de paille hachée de blé ou d’orge; mêlée à quelques éclats de p ie rre ,
étaient fabriqués à l’aide de moules, de bois : le lim o n g |p p o rté par le Nil,,¡renfermait
lé&'différentes p a rtie ÿ d e leu r composition et était en réalité comme la seule matière
employée dans leu r fabrication aussi bien que dans celle, des poteries.
C’est, sans aucun doute, après avoir observé le phénomène de parties de ce limon*
q Ë a p r ê s avoir été abandonnées p ar le fleuve, avaient, en séchant au soleil, formé comme
■ n e p ie rre naturelle, que les Égyptiens ont dû être, conduits à en faire emploi, aussitôt
qu’ils s’aperçurent de sa facilité à ê tre moulé.
C’est encore après avoir reconnu que Ce limon,.qui p rè s dés rives est mêlé de beau-.
i | | g p de sable, le perd (^mesure q u ’il est porté à une plus grande distance du lit du
fleuve, et qu’il se trouve, alors,'constituer une argile pu re , quiils fu ren t amenés à en
fabriquer des briques parfai tes et de superbes terres cuites.
U est incontestable que les briques, employées -le plus anciennement, (toutes, déjà,
en forme de parallélipipèdes) fu ren t celles, qu’on fabriqua pour la construction de
diverses pyramides'; mais que leu r date ëst difficile à fixer exactement, parce qu’il est
encore impossible dé déterminer l’^ptiquité. relative de ces monuments; et cela, bien
quefpon sache que quelques-unes d’en tre elles: sont des tombeaux de souverains de la
XII“ dynastie; et que le fait d’avoir trouvé des briques crues, dans les:joints des fondations
de la troisième pyramide, p e i H b de leu r assigner, ap p r^ im a tiv em en t, une
époque contemporaine du commencement de la civilisation égyptienne, comm%ïjjate de
leu r invention.
EM P L 0 1 DES VOTJT E S.
S’il est vrai de dire que la nécessité fut la mère des;inventions*, force nous est de
reconnaître,qu’elle paraît avoir été souvent K e n lente à donner naissance à certains
procédés de première u t i l » ; notamment à la découverte d e l’arceau ou plutôt de la
voûte.
Il ne s’agissait pourtant, pour former des voûtes:, que do placer, verticalement, les
pierres posées horizontalement ; mais si simple que fût cette tran sitio n d’une pose à
l’autre, elle fu t encore* à ce qu ’il paraît, fort longue à trouver.