savant, que les temps pharaoniquès; eussent pu ignorer la pratique d’u n a rt aussi indijgg
pensable aux besoins de la vie la moins perfectionnée ; mais il nous au ra it évidemment
été impossible (si nous eussions été privés, pour toujours, de monuments dans le genre
de l’inscription bilingue de Rosette) d’acquérir, ne fut-ce même que superficiellement,
la moindre idée du système spécial de numération que ce monument nous fait conna
ître avoir été en usage (mais parmi le peuple seulemen^jlans doute) à l ’époque dont
il est un des témoins : aussi nous contentons-nous de transmettre, mais sans les garantir
comme étant le d e rn ie r mot sur la matière, les données scientifiques qu’a f a it ressortir
l’étude de cette inscription.
Le système de numération que nous a fait connaître cette étude consistait dans
l’adoption de certains signes particuliers, .correspondant à chacun de nos nombres 1, 2,
5, 10, 100, 1000, 10000, etc. : c’était, p a r exemple : H p o u r représenter
exprimer 10 ; comme signe de la valeur de 100 ; ^ qui correspondait à 1000 ; e t^ >
qui signifiait 10000 : si l’on voulait écrire 5, on devait mettre cinq fois do suite.lé
signe de l’u n ité ; il fallait donc, une fois-ces différents caractères employés, s’il? se
trouvaient insuffisants à reproduire le nombre v o iâ iS le s - répéter |ù s q u ’à ,SflWtioli
désirée.
Bornons-nous, pour le démontrer, à en faire l’a p p lic atio n ,au nombre 4 1 6 ^ |0 ;u r
é crire ce nombre, on était obligé de représenter d’abord, quatre fois le signe 100 ; c’est-
à-dire p , puis la figure équivalente d'e 10, c’e s t - à - d i r e ; J | | enfin, six fois la rejsré-
sentation de l’u n ité , c’est-à-dire D : au-dessus de 10 000 il n ’existait pas de signes p articuliers;
pour exprimer 120000, il suffisait d’écrire 120 suivi du signe mille J
Cet alphabet numérique hiéroglyphique ne nous paraît pas différer, essentiellement,
de l’ancien alphabet numérique des Grecs, avant Alexandre; non plus que de
celui des Romains : ceux-ci présentent, en effet, de grandes analogies avec le système
de numération hiéroglyphique.
Chez les Grecs I, n , A, H, X , M représentaient 1 /8 , 5, l |B 100, lO O O O flg ’on sait
que c’é taient les lettres initiales des noms mêmes de ces nombres : ainsi 46 729 s’y écrivait
MMMM, X X X X X X , HHHHHHH, AA, n , IBÏ : chez les Romains, pour écrire 44S8, on sq
trouvait forcé d’employer les signes en usagé (nous n ’avons pas besoin de les rappeler
du reste spécialement) de la manière drivante : MMMM. CCCC: L. XXI. TIR.
Ne pourrait-®» pas inférer des considérations arithmétiques qui précèdent que les
sciences exactes ne parvinrent à la connaissance des Romains que par les Grecs, et à
ces derniers que p a r les Égyptiens?
i n t r o d u c t i o n h i s t o r i q u e .
Les phénomènes a s tr o n om iq i|| treize ; siècles avant l’époque où écrivait le géographe
P tqlémée, ne pouvant e n c o r e # préciseg, théoriquement, comme de son temps,
où les progrès, déjà acquis d e oe |i e n ç e :ÿ d é r a le , l’avaient, p o u r ainsi dire, popularisée,
R y a pas lieu de nous étonner qu’ils eussent été,¿«lors, constatés seulement de vtsu;
et que, par suite, ils sê soient trouvés l’apanage de quelques initiés.
L’ancienne Égypte, qui fut le pays du symbole, par excellence, personnifia, aussi,
le ciel et la terre :
LeRelt, p a r u â | déesse qui formait un e v.oùte au moyen de. son corps parsemé
d’étoiles et allongé, hors de: proportions ; la te rre , par u n personnage à barbe verte et
couché. Deux b a rq u e » p ortant l’une le soleiL levant et l’au tre le soleiL Couchant, p a rcouraient
le ciel |J s u iv a n t le à # n to u r s extérieurs de la Déesse ; et en tre le |g é l e t la terre
se trouvait aussi représenté le dieu Mfam; intelligence divine qui préside à l’équilibre
de l’univers.
G’est aux membres du sacerdoce, au tan t qu’on peut le présumer, que fut confiée la
tâche de recueillir, su r des registres spéciaux, toutes les observations qui s eraien t le
fru it de patientes e t incessantes recherches : ce qui paraît le prouver, e est que Ptolémée
reconnaît que les levers des cinq planètes connues alors avaient été soigneusement
relevés il est donc plausible d’admettre qu ’il en a été de même p our les étoiles.
De là nous pouvons inférer que, conformément aux témoignages d’Àristote et
5