L ’ A H T -É G Y P T IE N ,
b ien d ’un collège de prêtres qui aura it été in s titu é à Ale®j§irie, m à i j jo u t porte à
croire q u ’il y a eu confusion de sa p a rt avec-l'un des quatre précédemment cités;
c a r il n ’en est fait m e n tio á ijiú lle part.
Ces quatre collèges de prêtres de l ’Égypte n ’ont pas. toujoursjé té d’accord sur
tous les points d’histoire, de physique et d’astronomie; car ils é taient libres 4 Cet
égard d’avoir des opinions différentes ; Ceci explique les., contradictions t p i ont
été signalées p a r u n grand nombre d’auteurs. Diodore de Sicile donne à penser que
1 ordre sacerdotal avait l’inspection sur les-finances. L’administration d’e la .ju s tic e
le u r était confiée, et à le u r installation ils ju ra ie n t de ne pas obéir au roi, en, cas
q u ’il leu r ordonnât de p o rte r u n e sentence injuste. Ils é:tai|gt inamoviblêht e t leur
d ignité était hé rédita ire ; G était le fil§4’ainé qui .succédait toujours à son père.
Enfin, suivant u n ancien usage, le grand p rê tre devait prononcer publique-
m en t u n discours, lorsqu’on portait le corps du roi au tombeau, après un deuil de
soixante-dix jours.
Quant à la caste m ilitaire, elle ida pu exister (so i# la forme que lui accordent
les historiens; que dans le cas où le royaume d’Egypte n 'au ra it •formé qu’une Seule
monarchie. En présence d’affirmations que d ’étude des inscriptions hiéroglyphiques
n ’a pas encore permis J e contester d’une manière absolue (par exemple-celles q u i
ont-.Jait supposer quatre monarchies contemporaines se partageant, avant Sésostris,
le sol égyptien), nous nous en tiendrons à la trad itio n d’après laquelle les guerriers
formaient u n e sorte $ e noblesse m ilitaire à laquelle le tie rs des té r r e S c u liS é e s -par,
des colons qui lu i devaient J e c in q u ièm e 'd e s pro d u its, appartenait héréditairement.
Il ne le u r é ta it permis d’étudier,: ni d ’exercer d'aÉJre métier queijçelui de la
g u e rre ; ils se livraient, même d u ra n t la paix, à la pratique constante de Joutes les
parties de 1 a rt m ilitaire, de façon a sç trouver toujours prêts au moment du danger.
Leur nombre, qui a dû varier, puisque leurs enfants mâles, .étaient tous guerr iers
comme eux, est porté p a r divers historiens à deux cent cinquante mille individus
en .état de p o rte r les armes;, v
Suivant Diodore de Sicile, Sésostris donna à' sé.s gens, de guerre les meilleures
te rre s de 1 Egypte, afin qu ayant des revenus suffisants et ne manquant de rien,
ils s’occupassent u niquement de le u r professions. Sésostris. au ra it également divisé
^ Egypte en trente-six gouvernements militaires q u i..furent appelés nomes.
L ordre m ilitaire, lorsqu’une famille régnante » ’éteignait, avait,-»comme l’ordre
sacerdotal, voix active et passive pour pa rtic ipe r à l’élection d’une nouvelle dynastie;
seulement, comme le nombre des soldats était beaucoup plus grand que, celui des
p rê tre s , les suffrages de ceux-ci étaient répartis inégalement : celui des prophètes
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valait cent suffrages militaires, et ainsi d e suite en diminuant, d e ,,manière que le
suffrage de trois prêtres pût contre-balancer celui de cent tren te spldats.
C’était u n des privilèges de l’ordre militaire, lorsque le trône se trouvait vacant,
que | | s candidats sortissent de son s e in ; mais après l’élection le nouveau souverain
passait dès l’in stan t de s o i^ a u g u r a t io n dans la classe.sacerdotale; en Outre,
en parvenant au trône, il ne tran sm e ttait jamais à sa dynastie le nom de sa famille,
mais celui de ,|Lîf ville où il était né. -
Au temps de p || im é t i k « 6 4 a n s& v an t Jésus-Chrisf); ce prince, le, premier
d ’une dyéfstie s*lte, la yingt-rsixième de Manéthan, ayant mécontenté l’armée, nationale
par son gqût f k i r les mercenaires ioniças-grecs. et cariensssémitég;; un e grande
émigration m ilita ite eu t lie»,: vers l’É t h io p ip e t cent quarante, mille soldats, abandonnant
f em ip s et enfants,:isiénfoncèrent dans lè S u d |fo u r ne p l | | en revenir.
C’:ê® de là que date l’ère brillai»®; de l’Éthiopie, -Npus croyons que le titre de
prince d lïK o h s ch ne p a ru t plus su r le s'm o n um en ts égyptiens, après cette époque
qui fut probablement.celle fc; rindépendaïtse. de l’Éthiopie : En effet u n e telle population
J jp fæ rie , v e n |^ i S’ajouter à ¿ elle que ,ce pays possédait déjà, avait bientôt pu
d é te rm in e rd an s l’ensemble du mouvement général une activité tn-opre à la relever
de l’in d o le n c p |a tu r e lle |l la race, n o ire : n ’oublions, pas que VÉthiopiS n ’eut jamais
une civilisation original»; que ce lu t seulement une c o p ie « » l’élément noir dominait.
Elle produisit nombre d’imitations médiocres de ce qu elle voyait en Egypte,
mais jamais .une création originale.
Après ce schisme m ilitaire, q u i porta u n coup mortel à la monarchie plia-
raoniqne, il y a lieu de p e ig ii, que la milicqjbiéréditaire d’Egypte ne combattit plus
jamais -sous les pharaons, Les auteurs du temps, font monter à plus de deux cent
mille hommeVje- nombre des guerriers égyptiens qui se re tirè ren t en Ethiopie, avec
leurs familles ; d’où l’on peut conclure que toute la caste des guerriers abandonna
alors l’Egypte, su mépris de l’ancienne maxime de celle (jontrée, en vertu de
laquelle,,&s habitants n’eu sortaient jamais pour aller s,’établir ailleurs.. On d it .que
les guerriers se considérèrent comme déshonorés, de ce que ce pharaon avait violé,
d’abord .les lois, ensuite les usages.
R ÉSUMÉ .
Nous avons voulu-, p a r cette introduction historique, faire toucher, pour ainsi
dire, du doigt le h au t degré de civilisation matérielle auquel é ta it parvenue l'an cienne
Egypte, avant l’in stan t fatal où l’énervement produit par u n e prospérité sans