bien clairement les connaître; sauf un très-petit nombre : Comme preuve de rin té r ê t
qui s’y attache, nous prendrons en exemple la coutume d ’après laquelle l ’étendue
des hypogées royaux dépendait de la longueur d’existence du personnage qui devait
y ê tre déposé après sa mort.
Les tombeaux des simples particuliers avaient, quelquefois, un avant-corps cons
tru it à ciel ouvert, dans ¡le b u t d’y p ra tiq u e r certaines cérémonies religieuses prescrites
rigoureusement : On p e u t s ’en ren d re compte par divers tombeaux de la nécropole
de Thèbes, édifiés p endant l’intervalle de temps qui sépare la dix-septième de la vingt
e t unième dynastie, et p a r d’autres plus récents. Si les hypogées royaux é taient privés
de ces a réa, c’est que les cérémonies applicables aux inhumations royales avaient lieu
dans les temples commémoratifs que les Rois faisaient élever dans les Memnonia.
Rappelons, à ce propos, que le tombeau du grand p rê tre , qui pa ra ît remonter;
à l’époque des Saïtes, est remarquable, aussi, par une ornementation rectiligne des
murs extérieurs* telle q u ’on la voit su r quelques très-anciens sarcophages, notammen
t su r celui de Mycerinus : Son avant-corps, orné d’un pylône construit en briques
crues, est percé d’u n véritable arc voûté; ce qui ne permet plus de douter que les
Égyptiens l’a ient inventé bien avant cette époque.
Toute l’a rch ite ctu re égyptienne était p e in te ; cet usage p a ra ît remonter aux
époques les plus reculées, avoir été mis en pratique dans les plus anciens monuments,
et avoir continué à ê tre s u iv i, ju sq u ’à la lin : les colonnes, les corniches, les
plafonds e t tous les reliefs des parois é taient p e in ts ; car les peuples primitifs
ne se contentaient pas de la forme; ils exigeaient que to u t fû t précis, détaillé;
ils demandaient à la couleur la vérité de détails; aussi le u r fallait-il une couleur
criarde et frappant fortement la vue.
Ce sont aussi les tombeaux qui nous ont conservé les quelques spécimens que
nous possédons de l’archite cture civile des Egyptiens. Les modèles de maisons, qu ’on
y trouve représentés, ressemblent beaucoup aux habitations des paysans actuels de la
vallée du Nil : Elles consistaient en q u a tre |m u rs de briques crues ou en pisé, à peine
percés de fenêtres et de portes, et é taient construites à deux étages dont le de rnie r
se terminait en terrasse : On montait quelquefois à l’étage su p é rieu r par un escalier
extérieur extrêmement simple : En outre, en avant du corps principal il y avait
un e cour formée p a r trois murs moins élevés que ceux de la maison.
11 p a ra îtra it que l ’élément dont on tira it les formes les plus élégantes, dans les
demeures des particuliers, était le bois. Nous sommes d’autant plus autorisés à le
c roire, que les peintures des tombeaux représentent des édicules ou des pavillons en
bois, pour lesquels il a u ra it été d’usage de se servir, comme formes de construction, de
é g S f e ' t o u t à f a S à n t r à t r é i a ü r f û m e s , f t f f è o n s tru c tid l en p ie rre ; puisqu’à la
place des colonnes courtes et. robustes, on employait 'd e s ' colouneU.es sveltes et
élancées a v ÿ d e s chapiteaux éV a s fi (^ o r n a ie n t de nombreux appendices ; et que, tan-
d » q u è l’e n t a k ê Ë n t usité pour l’a rchitecture B j E j
a p p l i q u a i t / k i à t i ^ r d e l’architrave, la disposition d e 'W rd ré ; dorique avec des
triglyphes et des espaces probablement vidés, qui furent piiis tard ornés H métopes;
■¡Test là ce qui donnerait lieu do'croiré?que dans la fo iis tru c titm égyptienne en bois, H H qu’on H troüve représentée p a » e ’s peintur'es'des to m b e a u ||M formés archi-
• tecturales a’doptéës*'étaient diamétralement lés opposées de celles admises pour la
cdHstructioiï en p ie r r e ; d'où il nous fan i'd éd u ire de nouveau cette conséquence,
que les Égyptiens^ïafaie&t apprécier, à leu r juste 't â e u r , Tés caractères différents
dV d iv e ù # lh fité ria u x ; qualité qui ¿st, émmeriSnent, l’u n des principaux mérites
de l’àrtilbchitetftiitial.' . , \ • ■ . .
peu de mots (que nous venons de consacrer à quelques spécimens de 1 « e h i t e |-
ta ré p'riVêe, par suite de ce f a i ^ u e noué, n ’avons pü les ren co n tre r que dans les cons
tr u c tio n s s é p u l c r a l* prouve combien, chez Ce peuple, le sentiment religieux avait
laissé son empreinte ineffaçable sur toutes lés créations de -l’a rt a rchitectural ; sentiment
in d éh iab ig fen raison duquel il n e nous est pas p e rm i s e ne pas reconnaître que
les SèUls v f j jm o n u m e n t s é g y p tiÜ Jsbnt lés temples, u niquement 1® temples, qui
'é ta ie n tco n sa c ré s, non-seulement au culte, mafs'à to u t cé q u ijin s titu e la v ie p u b liq u e ;
puisqu’i& s 'm êm e qu’i l f avait liou.Üle construire u n p à l a ï f il n’é ta it jamais pOssiblp
de ‘sortir de ‘ijjfo rm e ét des réglés hiératiques ; à 'te l point que le petit pavillon de
Râmsès III, p e ^ à p e m e nous révéler qîM |p a r t i c u l a r i t é des exigences de la vie
privée de ces anciens maîtres du monde. . ^
Aussi l’in ^ sm S d f e H y lÎW quoiqu'elle eût amené ’tfn '\s s e z long séjour d’une
horde de barbares, au milieu d’un e nation déjà civilisée de longue date, ne dut-elle
pas cependant avoir la désastreuse" jhfluence q B n lu i a t t r i b u é e généralement, puiS-_
que trois â l c i e s d’oppression s’fc ifflè ren t sànS’a n ^ p t i r les arts de I Egypte, e t qu aussitôt
que S t t r a 'n g e r s eu ren t quitté’le pays,lè’s'racines des arts i n d i g è n e trouvèrent
encorë s iV i s i f e qu'elles donnèrent des r e j é t o n » f o rm e s aux règles et aux üis titu -
tions qui leu r avaient donné naissance. • .• . -,
Ses Égyptiens d u llk fp r ta in e ffien t continuer à bâtir, pendant toute la durée de la
longue invééiOn dès pasteurs, dans lè goût qui leur était propre, quoique légèrement
■ é d i f i é , peut-être, par lé s m oe ü k it le cilltç I f s envahisseuis;; car si lés arts n’avaient
p # pendant ces trois ffiéelés; suivfla même voie qu’antérieurement et obéi aux règles
qui le s "dirigèrent auparavant, à?* u p sûr,' il ri! serait pas resté un seul spécimen de