du nord-est au sud-ouest, est criblée de tombeaux des dignitaires, des hauts fonctionna
ire s e t des employés de ces mêmes pharaons. Ils y reposent, les uns à côté des autres,
ou les uns au-dessus des au tre s, dans des puits profonds, en tre quatre murailles
c alca ire s ; on n ’y rem a rq u e , donc, aucune gigantesque construction funéraire qui
Tpmbeau de la nécropole de Gizeli.
rappelle, même de loin, ceux de la nécropole de Gizeh, dont nous donnons, ici, un
spécimen. Le nombre de ces tombeaux, échelonnés du sol à toutes les hauteurs de la
montagne, depuis la vallée des rois ju sq u ’à la vallée des ruine s est innombrable ; mais
la p lu p a rt sont*à demi comblés et à moitié détruits ; tandis que d’autres sont entièrem
en t ruinés.
Les cadayres que reeélaient ces tombeaux ont été jetés çà et là : dépouillés de leurs
bandelettes, brisés ou réduits en poussière : malgré tous les soins de l’embaumeur et
ta n t de précautions inusitées, il ne leu r a pas été donné d’échapper à la loi de rénova-^
tion qui rég it la n a tu re humaine!
Le; plan des hypogées de la chaîne libyque varie visiblement avec les différentes
époques : les plus anciens de cette nécropole, ceux qui remontent à la xi°- e t à la xn®
dynastie, aux vrais commencements de Thèbes elle-même, ç’est-à-dire à son érection
en capitale du pays, se trouvent dans la vallée d ’El-Assacif. Gn voit de loin, au nord, à
mi-côte de la montagne, se dessiner leu r entrée, à laquelle; on parvenait autrefois par
une espèce de rampe m arquée en ligne droite, sur la déclivité du versant, par des blocs
de p ierre, comme à Beni-IIaçen; ils doivent dater de la même époque, c’est-à-dire de
2500 à 3000 ans avant l’ère vulgaire.
Ces tombeaux descendent en pente dans l'in té rie u r du roc; ils n ’offrent ni pein-,
türes, ni inscriptions, e t le sarcophage, ordinairement en pie rre calcaire, est seul
sculpté et pe in t avec soin, ta n t à l’in té rie u r qu’à l’extérieur. Dans l’u n d’eux, on a
trouvé une pie rre à libation assez cu rieuse; elle portait des légendes de Mantouhotep II,
de la xic dynastie. •
Lés pliis beau* ,ei les plus intéressants hypogées (latent de la xvm* dynastie. Ils se
composent d'une.«soui-sub Mo, taillée dans le rocher, ou construite en maçonnerie,
qui précède'Rentrée d’une sorte dô 'chapelle analogue aux pronaos des temples ; puis
la ijis fn b r e sépulcrale, dans laq u g fe , ou près de laquelle, est u n puits profond, taille
dans je roc, où l’on a creusé la logefltjS qu’on mura i t après, y avoir déposé le cercueil.
P i a J t e tombeaux du commencement .ç^tf la xvm*. dynastie ( ||D 0 av. J. C.), la
chapelle, ou n a p |; est une longue allée, plus ou moins inclinée (comme l’entrée des
pyramides) qui s'avance daus- la roche, et au bout de l a q u e l l e ^ trouve la chambre
sépulcrale. Au milieu, J l s u r léjéôté de Cette pièeefsë trouve j é puits funéraire. Souvent
pour m ettre en défaut les recherches des spoliateurs, on faisait deux ou trois faux puits
à côté du véritable qu ’on parvenait, quelqMfôis, a in s ip t sauver de toute p ro fan a jp n .
Dans les tombeaux du nouvel empire, la chapelle consiste dans une large salle, peu
longue, qui est soutenue quelquefois p a r plusieurs piliers, tandis que la chambre sépulcrale
ressemble' à Un long corridor à la fin duquel se trouve le puits funéraire. Il est
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