arrivé que les générations suivantes l’agrandissaient en faisant ta ille r à côté de la chapelle
ou derrière la chambre sépulcrale de nouvelles pièces ; mais* le plus souvent} elles
s’appropriaient la demeure entière) faisaient creilser d’autres puits e t déctorei* lés m ûrs
de nouveau. On connaît plusieurs tombeaux palimpsestes) entre autres celui usurpé paf
le grand prê tre Àïchesi» chargé de l’autel d u temple d’Amon.
Les parois de ces tombeaux é taient couvertes de représentations peintës ou
Vue de la maison d’Anan, scribe des récoltes.
sculptées (et souvent les deux à la fois), ainsi que de nombreuses inscriptions ; mais
quand on avait à les tailler, dans u n calcaire fin et homogène, elles é taient ordinairem
en t sculptées ; il n ’y avait que dans les parties de la- m ontagne où la roche était défectueuse
qu ’on tolérait les pièces grossièrement ta illé e s , ou les parois crépies d’un
mélange de limon et de paille recouvertes de plâtre, mais peintes ou plutôt revêtues,
avec soin, des couleurs les plus vives.
Les tableaux et les inscriptions é taient arrangés d’après u n usage ou des prescriptions
qui varient, u n peu, suivant les temps. Les hypogées d’une même époque ont,
entre eux, beaucoup de ressemblance, sinon dans le travail, aü moins dans la composition
et l’a rrangement des scènes qui les décorent. L entrée contenait) outre les titres
e t les noms du décédé et de sa femme, une p riè re au soleil couchant. Dans la chapelle,
souvent embellie de belles peintures, se lisa ien t des p rières aux Dieux funèbres ; puis, à
droite e t à gauche, on voyait des stèles) ail fond) sur les murailles» dont les grandes
parois contenaient des scènes de la vie du défunt) et qui faisaient connaître) soit la
façon dont il honorait le pharaon» soit dans quelle occasion il avait été récompensé
par un collier d'honneur; ou dans q u ê t e oirconstances.il avait été en relation avec lui ;
en même temps que le détail de s ê f travaux p eu r le bien du p â |s # »
« La famille e t les subordonnés du défunt é taient aussi représentés dans leurs fonctions
i G'est qu'alors tous deux qui ne vivaient pas de leu r industrie , occupaient u n
posté administratif, aussi est-il digne de remarque qu'on n e 'tro u v e jamais u n seul
tombéan qui t e d |jB d e riches personnaiges qui a ient mené une existence oisive.
«Les prêtres-, les hauts fonctionnaires civils m militaires aimaient, surtout, à
faire représenter, su r les parois de leu r tombeau, toutes leurs richesses en chevaux,
chariots et bétail, leu r maison, leurs meubles, leurs,jardins, leu r vignoble, le u r vivier,
les travaux de leurs champs; e t souvent, les artistes et les artisans qu’ils employaient
ou qu ’ils avaient sous leu r ju rid ictio n . On y voit aussi des représentations de la vie
in tim e ;4 û des parents et amis du défunt, assis su r des sièges, re sp iren t des fleurs de
lotus, ën écoutant les chants des ménestrels;Su en s’égayant de la pose voluptueuse
dfef danseuses, à demi nues sôus le voile tran sp aren t qui les couvre, p endant que des
serviteurs présentent aux convives des coupes pleines.