pour se p rocurer ..toute espèce de denrées-Bbu se défaire de celles qui é ta le #
superflues.
Nous ne nous sommes pas attachés, dans le livre sixième, à réfuter l’opinion d’Iso-
crate et de Diodore de Sicile, qui affirment que, dans l’Égypte pharaonique, les mé-
tiers passaient sans cesse des pères aux enfants, parce que, s’il est admissible qu’ils
formèrent u n seul corps, ou, si l ’on aime mieux, une classe séparée d’où ils ne pouvaient
so rtir pour se faire prê tre ou soldat, ce qui est, on l ’avouera,.tant soit peu différent,
cela ne re n d it pas les professions héréditaires dans les familles, puisque chacun
avait la liberté d’embrasser celle qui lu i plaisait; il s’agissait sans doute seulement de
re ster dans la classe des artisans, qui comprenait évidemment aussi les laboureurs ;
mais il faut, bien entendu, en excepter le premier empire.
C est, on le voit, pour bien établir les dissemblances historiques que nous avons
voulu faire connaître, p a r le menu, toutes les professions, en même temps que tous
les procédés, toutes les opérations successives d ’une fabrication q u elconque, en
usage dans 1 Égypte pharaonique. En résumé, si l’on remarque que la céramique y
possédait la roue du potier, dont il est p a rlé , du reste, d a n s i ’Écriture', et qui est
peut-être la plus ancienne de toute les machines, aussi bien que le fourneau cylindrique
dans lequel on faisait cuire la poterie, et le soufflet en forme de tambour dont se servaient
à la fois les potiers, les verriers e t lés fondeurs de métaux, il est facile également
de se convaincre qu ’il existait déjà des corroyeurs, des cordonniers, et que le
to u rn eu r même façonnait déjà le bois ; que le charron y construisait depuis le plus
modeste moyen de transport ju sq u ’au char de guerre ; que les artisans occupés de
l ’ameublement savaient agencer des sièges, des li ts, des tables, des buffets, en un mot
des meubles de toute espèce ; p endant que les orfèvres s’adonnaient à la fabrication
des riches et artistiques candélabres, des coupes gracieuses, des vases en métal précieux,
ornés de bas-reliefs et d’étincelants bijoux, et que les a rmuriers n ’y cédaient
en rien aux autres professions; qu ’il existait des drapiers e t des ta illeu rs; que les
anciens Égyptiens possédaient les métiers à tisser, la navette et la trame ; qu ’ils dévida
ient, cardaient, tissa ien t, teignaient, et savaient même imprimer à l’aide de
morceaux de bois gravés; e t que, sans l’effroyable dévastation qui suivit l ’envahissemen
t de 1 Égypte p a r les Perses, cette civilisation nous serait connue jusque dans ses
moindres détails.
Aussi regardons-nous comme un devoir de déclarer, solennellement, dans une
sorte de péroraison, que : 1° s’obstiner, aujourd’h u i, à ne pas reconnaître que la civilisation
égyptienne sous les Lagides, n ’était autre chose que la continuation (sinon le
pâle reflet) de celle du second empire ph a rao n iq u e , que les fureurs de Gambyse et
de ses ÿjîssaSseurs B a v ilm t pu complètement anéantir ; tandis qulen fait on sait que,
,1k «on côté, cette même civilisation du second empire n’avait eu qu’une source unique,
I civilisation I— pharaonique « B i t l’épanouissement, achevé dans
toutÉftsês parties, a u r a i t ^ la première réalisation .civilisatrice post-diluvienne, et
f o n t l’influence n ’a cédé qu’à ;celle du Ch ristianisme!# courir le risque, par suite
de cette funeste décision,'de provoquer, peut-être, l’anéantissement des immenses
résultats qu’on est en droit d’attendre d’une découverte » to r iq u e , dont la conséquence
immédiate n’est rien moins que l’établissement d’une base désormais inébranlable
p’onr asseoir lesSmales du genre humain iiç’est faire acte de parti pris.