un hypogée de la xix" dynastie, situé derrière le Memnonium, où së trouvent aussi des frises
fleuronnées que j’ai reproduites. Ils ont été lithographiés de la grandeur de l’original. Quant
aux deux petits bouquets, qui ont été copiés à part, quoiqu’ils soient présentés avec des
offrandes aux défunts, dans d’autres tombeaux de la nécropole de Thèbes, et qui me paraissent
assez récents pour appartenir à la xx® dynastie, ils sont reproduits moitié de l’original.
L’intention des artistes qui ont peint ces bouquets a été évidemment de représenter des fleurs
•naturelles agencées à la mode de leur temps : néanmoins il est fort difficile d’en reconnaître les
espèces, à l’exception des papyrus et des lotus.
C’est l’ombelle de papyrus qui couronne les deux premiers bouquets, et qui, généralement,
dominait partout, comme un hommage rendu à la plante qui servait à transmettre les signes de
la pensée.
On sait que le lotus est une plante symbolique et que sa signification, comme signe de vie et
d’immortalité, est connue par des témoignages classiques qui se trouvent justifiés par l’emploi
qu’on en a fait sur des monuments grecs et étrusques.
On y reconnaît aussi, facilement, les coquelicots ; quant à l’espèce de graine ou de fruit qui
joue un grand rôle dans toutes ces compositions, c’est un fruit inconnu que l’on a pris pour' des
grains de mimosa elengi.
P o r t r a it e n p ied d e Ram sès II I.— Nécropole de Thèbes. S x x " dynastie.
C’est toujours à l’entrée des hypogées royaux, généralement sur la paroi de gauche, qu’on
voit le plus beau portrait du pharaon, qui est représenté en pied faisant ses dévotions au dieu
Phré à tête d’épervier.
Le tombeau de Ramsès III, fondateur du grand temple de Medineh-Thabou, n’est pas d’une
exécution très-soignée. Cependant, sous plusieurs aspects, il est un des plus intéressants de la
nécropole royale. C’est aussi de cet hypogée qu’ont été tirés les deux harpistes dessinés pour
la première fois par Bruce, ainsi que les vases et les fauteuils qui font partie de ce volume.
Sculptée en relief dans le creux, cette figure de Ramsès III est exécutée et coloriée avec un
soin remarquable. On ne saurait imaginer plus de recherche dans les détails et plus de fini
dans l’exécution. La tête est fort belle; le nez légèrement recourbé, les lèvres largement
découpées ; enfin, une expression douce et gracieuse donne un charme particulier à cette belle
physionomie. Ce profil, d’un caractère remarquable, se retrouve toujours le même sur toutes les
parois de l’hypogée et prouve assez que cette figure est un portrait.
Ba r d e s d e Ramsès III. | | | Thèbes. — xx* dynastie.
La harpe a été l’un des plus anciens et l’un des meilleurs instruments dont l’homme se soit
servi pour accompagner ses chants sacrés, pour moduler ses soupirs et calmer ses peines. On la
voit sur les monuments égyptiens de la plus haute antiquité, entre les mains des prêtres, dans
le sanctuaire des temples, et entre les mains du peuple, dans les fêtes de la vie privée.
Les harpes représentées sur les édifices de l’ancien Empire sont assez simples ; mais à partir
de la xvfli’ dynastie, elles acquièrent une
quelquefois d un luxe extraordmaue. ans | | travaillée en cuivre, en
dans cette planche ne sont pas du gout le plus pur on ^ P ^ ^ ^
detoMteiu’
■ ■ 1 rases, à leurs longs vêtements, on re— ¡ B H E 3 E 5
tiennent à l’ordre sacerdotal ; la musique étant mise, en ^ obtenir cette
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E H barpistes étaient sans doute de ces prêtres-chantres qui devaient B I M f f t B
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comme tous ceux qu’on voit dans les peintures égyptiennes.
S c è n e s d e l a v i e r u r a l e . - Hypogées de Beni-Haçen. - x i i'dynastie.
O f f r a n d e d e f l e u r s e t d e f r u i t s . - Nécropole de Thèbes. - xix* dynastie.
Ces deux planches sont une représentation, parlant aux yeux, des occupations habituelles de mÊÊBUÊÊBBm u - B9 ISS l’agricuhure dans ce p ay s' quels soins les habitants de-la campagne prenatent de leurs
a“ oulu également faire toucher du doigt, pour ainsi dire, le talent des artistes égyptiens
nonr la renroduction des figures des animaux de ferme.
P M n ! Pe " è m e lieu, j’ai ajouté un exemple de j lu s à cette proposit.cn que