lement employée que sous les Ptolémées : Le sixième, la colonne hermétique,* il
.masque d’Athor, surmontée d’u n petit naos, en guise de dé, ordre qui apparaît dès la
dix-huitième dynastie, mais ne se montre dans toute sa beauté que dans le portique
de Denderah : enfin le septième et de rnie r ordre, serait la colonne composite, à c am -
pane, surchargée 'd’ornements d iv e rs , - et quelquefois surmontée, du dé hermétique,
qu ’on rencontre dans tous les monuments de la basse époque, à p a rtir de Nectanèbe.
Quant au p ilie r caryatide atlante, fréquemment usité sous lès dix-huitième
et dix-neuvième dynasties, il ne peut être classé avec les colonnes; non plus que
le p ilie r à tê te d'Athor, ni le pilastre à tête de génisse.
Rappelons, ici, que toute s les figures adossées aux piliers sont des statues des
pharaons, sous la forme d’Osiris, ce qui le u r , a fait donner le nom de^iliers:-®sïr
riaq u e s; qu ’elles n e supportent jamais aucune partie de l’édifice, .et sout purement
décoratives : les Égyptiens n ’ont jamais employé, en effet, les caryatides proprement
dites ; les seules figures q u ’ils aient fait servir à supporter quelque pa rtie des monuments
ayant toujours été des représentations de captifs; e t encore ne voit-on. celles-ci que
ra rem en t usitées. Le seul exemple que nous connaissions, se remarque au petit pavillon
de Ramsès III à Thèbes ; on y aperçoit des .captifs sortant à mi-:®rps au-dessus d’une
console e t supportant avec- leurs têles une décoration a rchitecturale qui a 'd isp a ru ,
» Î î f EM P L É S E T SP ÉQ S .
Nous avons d it que chez les Égyptiens le temple, proprement dit, f a t toujours
bien d istinc t de ses accessoires. Cette distinction nous semble: remonter à l’origine
de l’a rt, à l’époque où les édifices sacrés n’élaie»! que des bâtiments rectangulaires,
formés de quatre m u rs soutenant une terrasse. .Ce sera le besoin d’Olfibre qui,
dans le u r climat ardent, aura fait ajouter des portiques, des galeries aux édifiées
déjà c o n stru its ; et, par suite, les Égyptiens,;si respectueux pour les antiques usages,
au ro n t continué à ïm a in ten ir la distinction entre le temple et ses dépendances; alors
même qu’ils en construisirent toutes;,les parties à la f o i n ®
On peut bien admettre, croyons-nous, que l’a rchitecture, comme to u s les autres
arts, ne soit redevable de ses premiers perfectionnements qu’au hasard ou à des essais;
plus ou moins heureux : d’après .ce nouveau raisonnement, on aura it d’abord employé
les briques de te rre ou d’argile sêchées au soleil, et, plus ta rd les briques durcies .au
feu,; puis on a u ra it taillé les masses de p ie rre fournies p a r ,1e sol; après quoi on
les a u ra it superposées sans aucun jointoyement : et ce ne serait qu’edors que certains
accidents, dérangeant leurs travaux, les auront fait douter sur la valeur de leurs pratiq„
es inconscientes, que les constructeurs sc seront trouvés forcés de raisonner su r la
JÇdlidité du travail en trep ris ; ët auront été mis, alors, dàùs «obligation d 'é tab lir des
principesCdérWustructio'iíí’,"'- *■»,# *****' *«•** * w«4 ‘rr ’ '
Les p ro g rès ’furent donc lents et insensibles ;i la ; ré ité ra tio n des'cas. semblables
exigeant, constamment, l a p i n e conduite, leu r réussite seule a dû fixer les principes :
on s’aperçut alors qu’il y sy a it des .règles sûre s; ou sé ren d it compte des causes e t - .
d e | effets dans le s ‘Opérations ; o n appliqua lá íscien c é à la pratique' de l'arch ite c tu re ;
et dès lors les progrès fu ren tp ic e s sa n ts , lumineux ï alors, quoique réd u ite encore à
d e sM n jè c tu re s au x q u elhUle calculée! le raisonnement me p o u v a ien t.d o n n e r que
plus ta rd toute l a force de la vérité, la théorie en j^ rg it. Mais si c’e st-ain si que
l’expérience:'dut engendrer la, théorie? il n 'e n a pas moins fallu l’expérience jointe
■ au- génie p o iír |fe ñ p re n d re l’effet -et Ia,r:és®tânçe d e s ,« u s s o irs e t des claveaux,
p a rc e qu’il a fallu connaître, la n a tu re et la solidité, < | | matériaux pour calculer
le u r poids et la pousséeiqu’ils e x e rc e n t.le s uns coiitre..les.auti'es. ‘
Aussi des siècles sevsont-ils écoulés avant de joindre à la régularité une d is tn b u -
L » commode et u n e g r a n d e j j i i d i t é . « Que de s i é c |s g a d it t’au.sanias, s ép a ren t la
simple chaumière de Delphes.', couverte de b ra n c h es .d e la u rie r, du temple de ce
nom si renommé depuis, p a r sa magnificence, »
Du temps de Vitruve o n g |y a it encore, à Athènes» íes, restes de l’édifi.;C | informe
e t grossier où S s s em b la it l’Aréopage, au commencement : d é .son in s titu ía® ; c’etait
une mauvaise masure bâtie oie te rre et d a rg ile .
L’homme, dans les progrès de sa civilisation, m it des soir.s particuliers aux
demeures consacrées à-ses dieux, et à mesure que les habitations particulières
d e v in r e lï p lS | grandes S p l u s élégánjjgs, les temples ■ aussi, eu ren t pins de circón-,
férence et furenl embellis de . portiques, et de. galeries. Les m o n um e i|s ■ d e lp plus
haute- antiquité qui subsistent encore de nos jours, doivent le u r .élévation aux idées
religieuses. Depuis les. pyramides de Memphis jusqu’aux pyramides du Mexique,
depuis les pierres,;-druidiques et gauloises, ju s q g |u x temples de l’Égypte, de l’Inde et
d e là Grèce, soit qu’on les considère comme des temples ou comme des tombeaux,
on-e st forcé de reconnaître q u e fg s sentiments religieux ont donné naissance aux
premiers monuments de l’a rchitecture.
Les temples ne se firen t d’abord rema rque r que par le gigantesque de .leurs
b a s s e s et la grossièreté de le u r forme. Ces grânds édifices offraient d’immenses
g S jU c « » nnës qu’il fallut couvrir, alors la sculpture e t la p einture p rir e n t naissance :
p | | , le goût s’accroissant avec les richesses e t le lu x e ^ l’architecfure devint plus
légère et cppornença à se parer d’ornements pins délicats.