sculpture, en môme temps que pour donner plus de vigueur aux hiéroglyphes et les
re n d re plus v is ib le s..
Ces deux genres, appropriés chacun à des besoins différents, continuèrent d’ê tre '
en vogue ju sq u ’au temps des premiers pharaons de la xviii“ dynastie sous lesquels
les a rlistes in tro d u isiren t su r les monuments l’mlaglio rilievato . (ou intaille relevée,
c’est-à-dire bas-relief dans le creux), e sp è c e,d e .scu lp tu re ne formant aucune s:§jjlie:v
s u r la face du m u r et exécutéeMsàns, abattre la n jp ié tfc qui l ’environne, en sorte
que le bas-relief se trouve .encastré dans u n contour, c re u sé ,. et. que les parties les.
plus saillantes ne sortent pas de la surface murale. Thotmès et Ilorus. fireitt,¡sculpter
a insi les propylées du sudÎlï; Karnak. Seti I" e t Ramsès Il firent exécuter, de .pette
manière les grandes pages, historiques du palais de Karnak et du Memnonium. ,
Il est regrettable que, la plus grandiose: époque. ..de l’a rt a it généralement abandonné
le bas-relief proprement dit dont le .style, se serait c ertainement, encore,
amélioré avec les scènes de bataille; pleines de vie et de mouvement qui couvrent
les grandes surfaces des pylônes.
L’inlaglio rilievato continua d’être généralement employé ju sq u ’à' l ’accession de
la xxvi” dynastie, époque où le bas-relief fu t oie nouveau mis en usage. On voit
su r les monuments de Psammétik et de ses successeurs de nombreux témoignages;
de la renaissance de l'an c ien style. Il fut ensuite généralement suivi de nouveau,
e t.e e re to u r à Vintaglio rilievato ou intaille relevée sur l |s ,,grands, ftqnum ents, mar-,
que l’époque ptolémaïque e t romaine..
Dans l’intaille relevée, les côtés de l’in cavo, taillés perpendiculairement à la
surface sont creusés à « s e grande profondeur, e t de cette iigne au centre de la
fleure, le re lie f est graduel, la surface; médiale é ta»t généralement le niveau même
de la muraille. Sur la pa rtie saillante les traits, les détails de la coiffure et des
vêtements sont plus ou moins profondément indiqués,.Le défaut capital de ce genre
de relief, c’est que, v u en. perspective, les arêtes dM,c;ô$f,Our coupent et. altèrent
,une partie des formes. L’au tre défaut, c’est qu’en peignant ces scu lp tu re s,, l ’a rtis te
a colorié et orné la profondeur de l ’intaglio comme les parties attenantes en contin
u an t les mêmes détails, au tre cause d’altération des formes..,- p
Sous le règne de Ramsès III, qui abusa:tant de ce genre d’intaiile, un change-
m en t déplorable eut lieu aussi dans la manière de sculpter les hiéroglyphes.. Ils
étaienl c r e u s é s très-profondément e t certaines parties perdaient ainsi toutes leurs
formes. Ce bizarre intaglio est. d’un très-vilain effet,- et, l’on ne peut se., ren d re
compte du motif qui l ’a fait a d o p te r; mais heureusement, cette particularité de la,
sculpture, sous Ramsès III, ne fu t pas, généralement, suivie par ses successeurs,
et resta lim ité # à ses pr,emierfïficls qui montèrent après ■ ld i -Sdr le trône. C’est
comme une empreinte de famille.
glyptique;.
O n attribue a u x ÉgyptienS^|invention des premiers procédés de la Glyptique,
’¿ ÿ t-à -d ir e de l’a rt de g p e p des images; sur des ipierr,es dures à l’aide d’in s tru ments
particuliers.
Ils s’appliquèrent de bonne heure à graver les pierres dures qui ; servaient
.de | h d { o uM n oC u ra ie n t .%;i’o r n e i# ù t . des p ] # j |r i c h e # joyaux, On sait que
| J pharaon qui choisit Joseph pour son ministre, lui donna son.:jumeau comme
témoignage de la délégation de son aufôrité A Joseph précéda l’Exode de plusieurs
générations : mais, dans cet a rt également, à toiitesles époques, les Égyptiens s’adonnè
ren t bien plus aux gravures en creux ou entailles qu ’aux camées ou gravures
en relief. .
Les substarîces employées en Égypte, dans la glyptique, fu ren t assez variées. On
p e u t cLteffi principale® en t : le schiste calcaire, la stéatite ou pie rre de-lard, la pie rre
ollalre ou p ie rre thébaïque,; le lapis-lazuli, la jcgrnalme, ' la chalcédoine, le jaspe
vert, b ru n et sanguin, l’émeraude, le basalte, le-porphyre,;<lc jade, l’hématite, la
tu rq u o ise 'e t quelques; pierres factices.
Les lithoglyphes égyptiens ont porté très-loin, la partie mécanique ; malheureus
e m e n t , les bus-reliefs e t S peintures ne nous ont conservé aucun renseignement
S u r l’espèee: de' to u r-o ù tourêt,;.connu, de ;c e#anc iens artistes, et les,-fouilles ne
nous ont fourni aucun « t r u m e n t . Ils: n ’ont jamais connu le diamant et devaient
se servir de poussière de grès et d’émeri. L e s S i i u m e n t s . nq,gs ont -conservé
cependant le nom de quelques lithoglyphes ; un nommé Irisen, çhef'-des gravures
sous le règne: de Mantoufeôtep, II, s ^ v aR te su r sa s f l e funéraire d’avoir été trè s -
habile dans
Les figures sont ordinairement exécutées avec soin, quoique d’un dessin roide
et sec. On distingue le style archaïque du style-égyptien ptolémaïque (quand les
sujets ont été exécutés p a r des^artistes grecs), et d H style d’imitation de l’époque
romaine, au temps d’Hadrien.
L a p l u p a r t .ilès pierres égyptiennes connues ont la forme du scarabée, insecte
qui é ta it sacré- dans la vallée d’Osiris. Les figures y é ta ien t d’abord gravées sur le
plut e t quelquefois suivies élytres. On a dans la suite fait disparaître la partie
iS jh n v e x e , qui représentait seule, le plus souvent, les détails c aractéristiques de 1 in-
- se c te , pour n ’en conserver que la partie plate taillée en ovale pour la monter en