. Le n° 2 provient du plafond du tombeau d’Aïchesi ; il présente dans les enroulements qui cernent
les bucrânes des sauterelles et des espèces de chapiteaux à volutes. On croirait voir dans cet1
ornement un souvenir de colonnes surmontées d’un chapiteau à volutes, dont on ne retrouve
cependant aucun spécimen avant l’époque de Nectanèbe. Ce chapiteau ne peut avoir été emprunté
à l’Asie; car il diffère des volutes coniques dont on a reconnu, dit-on, le premier modèle
dans les bas-reliefs assyriens.
Orn emen tation d e s p la fo n d s . — Memphis et Thèbes. — x x v i* dynastie.
Réunion de plafonds d’une même époque, c’est-à-dire du règne des Saïtes avec lesquels
commence une nouvelle phase de l’art égyptien qui recherche l’archaïsme et dure peu. Après la
xxvi8 dynastie les monuments sépulcraux deviennent rares, et l’on ne trouve plus guère d’ornements
proprement dits.
Les n°* 1 et 2 décorent chacun la moitié d’une voûte surbaissée taillé à l’entrée du tombeau
d’un grand prêtre nommé Pétamounôph enseveli dans la vallée d’el-Assacif, à Thèbes. Le n° 1
est fort élégant et se trouve colorié différemment dans d’autres tombeaux de la même époque.
Le méandre appelé grecque, représenté sous le n° 2, est une copie d’ornements beaucoup plus
anciens et fort en vogue sous la xviii8 dynastie.
Le n° 3 est autre méandre alterné de rosaces qui se voit au plafond d’un autre tombeau de
là même époque, creusé dans la nécropole de Thèbes.
Les n°* h , 5, 6 et 7 offrent divers compartiments du plafond dans la grande salle du superbe
hypogée de Bekenranefà Sakkara, les plafonds se touchent souvent sans autre séparation que
la bordure, et l’on est toujours étonné de l’assemblage de motifs pleins de goût.
Orn em en ta tio n d e s p l a fo n d s . — Memphis et Thèbes. — x v i i i ' à xxx8 dynasties.
Le n° 1 est un plafond médial du vaste tombeau de Bekenranef à Sakkara. Les vautours ont
lm,53 d’envergeure et s’y détachent sur un fond grisâtre, orné d’un ciel bleu constellé d’étoiles.
G est dans ce tombeau qu’on remarque aussi des plafonds exécutés à l’époque du règne des
Saïtes.
Les vautours aux ailes déployées et tenant dans leurs serres des plumes, symboles de la
victoire, ornent généralement les plafonds et les sofîites des portes de temples, mais bien rarement
les plafonds des tombeaux. Ils offrent une grande variété dans leur coloration.
Le premier des deux vautours représentés au bas de la planche est de l’époque ptolémaïque :
il orne le plafond ou soffite de la porte du grand temple de Philæ, Le second, qui provient de la
même localité, décore le propylon de Nectanèbe encastré dans les deux môles du premier pylône
bâti par les Ptôlémées. C’est le manque d’espace qui m’oblige de les placer, immédiatement, à
la suite l’un de l’autre.
Le plafond intermédiaire, représentant des oies voltigeant autour de leur nid, est tiré du
tombeau d’Aïchesi fxx® dynastie) : dans chaque compartiment, il offre une ornementation
différente.
T emple d e i 'De ÿ r e l -Mé d in eh ; p l a n A s -e s e t d é t a il s . — Thèbes. ta - x v i i i ” dynastie.
C’est un temple d'architecture pharaoniqué, maintenant peu considérable, mais qui parait
l’avoir été beaucoüpiautrefoà: Il est construit sur une butte factice qufs’étend à 30 mètres de
l’édifice du côté du nord,iiômme du côté du sud.
On sait que-le iMemnonium de Thèbes est une situation géographique intermédiaire entre
Gournah ou el-Gournah et Medineh-Tabou.
On arrive au temple par une porte située à l’ouest et en face du Nil.
La partie sud deïédifice est la mieux conservée ; mais le couloir est dans une obscurité profonde
: il sert d’issues à trois pièces plus longues que larges et toutes ornées de sculptures.
P il ie r s is ia q u e s . — x v i i i® dynastie.
Voir au chapitre : Colonnes et piliers, pages 203 et suivantes.
Pl a n d e s ru in e s d e T e l l e l - àm a r n a . - S x v m 8 dynastie.
Depuis la chute de l’Empire des pharaons, leurs capitales, Memphis et Thèbes, ont vu, maintes
fois, comme les autres grandes villes de l’ancienne Égypte, se renouveler leur plan et leurs
dispositions sous l’influence des idées de l’époque. Elles n’ont conservé aucune trace distincte
ni des voies qui s’étendaient entre les édifices publics, ni des habitations privées du temps de
leur splendeur. Les palais des rois,. comme les maisons des sujets, ont disparu sous la main
des générations qui se sont succédé sur le même sol, se léguant l’une à l’autre les matériaux de
leurs habitations, . • .
Une seule ville a échappé à cette incessante renovation par des causes tout exceptionnelles.
Élevée rapidement, en quelques années, pour servir de capitale au nouveau culte introduit par
le pharaon Khouenaten, le fanatique adorateur du Soleil, elle parait avoir été détruite, saccagéè
et abandonnée à la fin du règne de cet hérésiarque, c’est-à-dire vers la fin de la xvnr dynastie.
Mais elle n’a pas été si bien nivelée qu’on en reconnaisse encore distinctement le-plan général, la
direction des rues, l’emplacement et la distrihution des édifices publics et privés.
Cette ville, qu’on croyait représenter l’ancienne Psinaula* et dont le nom égyptien est encore
inconnu, était une des plus grandes après Thèbes ët Memphis. Elle était située dans l’Heptano-
mide, sur la riVe droite du Nil, à deux lieues au-dessus de Meylawis, entre les villages d’el-Tell
et d’el-Hawâtah, dans une plaine sablonneuse, entourée par un golfe de la chaîne arabique.
L’amas de ruines que présente aujourd’hui cette autre Héliopolis, a plus de 2 kilomètres de long
sur un de large. La ville était partagée du nord au sud par une large voie longitudinale, coupéë
perpendiculairement par des voies transversales qui divisaient les édifices et les maisons en nombreux
quartiers. Le. quartier principal, situé au nord, renfermait des temples et divers édifices,
dont l’un surtout est fort remarquable par de nombreux piliers en briques qui dessinent les salles
hypostyles; c’était, probablement, un palais; il est impossible, aujourd’hui, d’en déterminer la
forme et la distribution.