sorte de dais destiné à protéger des rayons du soleil la salle in té rieu re , qui
é ta it analogue au mandara ou salamlik des Orientaux. On y recevait des visites
et on y tra ita it les affaires. La vie publique était alors, .comme elle est encore aujo
u rd ’h u i en Égypte, entièrement séparée de la vie de famille. On grand propylonty
flanqué de deux autres plus petits, conduisait de cette première cour^à une autre
cour] plus grande, ornée d’avenues de sycomores, de dattiers et do doums, et
munie d’une porte de d e rriè re qui donnait su r les ja rd in s et les champs. Les
appartements de la famille et les salles, ! de servicé, en plus ou moins grand n o | j |
bre, é ta ien t régulièrement distribués su r les deux côtés des- cours. Tous ces bâtim
ents é taient décorés avec une magnificence dont les palais .et l e s . tombeaux
donnent- encore une idée} M ais-ces villas é ta ie n t surtout remarquables par les
belles plantations de leurs ja rd in s , leurs bosquets de henné, de grenadiers, leurs
berceaux de vigne, leurs pièces d’eau émaillées de lotus et leurs kiosques splendides.
En u n mot, to u t ce que nous savons sur les habitations des anciens Égyptiens
prouve q u ’ils avaient a tte ip , dès le quinzième .sièclei notre é ÿ |j ''|û e civilisation
très-avancée. »
LIVRE QUATRIÈME
SCULPTURE
Sculpture en général. — Bas-reliefs, eijptique, i§ § |||jH
£ • ; en ijo is, Statues de dwérées;¿iïtres matières, Figurines, Place des sta|u es dans les é M W j p Résumé..
C j v l l l J L P T U R E EN G ÉN ÉRAL’
La sculpture égyptienne, considérée dans son appropriation, soit c om m | embellissement
de l’a rchitecture, c’est-à-dire sous l’aspect qu’elle vient ajouter au caractère
grandiose d e s constructioni;. gigantesques dues à une civilisation qui n ’a pas eu
de rivale, s o i t ' J U e a rt p u r, remonte, o n .ri’en s au rait douter, # u n e époque plus
ï e c u lie que tous les autres vestiges des c iv ilis a tio n s a n tiq u ^ l e t e st an térieure, sur
les bords du Nil m ê m |f i tous les monuments les plus anciens.de la langue e en te.
.. C’est donc en vain qu’on essay era.d e laisser supposer qu ’à ces époques, si
longtemps réputées fabrüeuses, cette manifestation du génie humain n ’a d’autre
prestige que celui de la forme; e t c f | , parce qu’elle ne posséderait pas, p a r elle-même,
H o n te s les conditionspssentielles qui constituent in co n te stab lem en t^ .u p o in t de vue de
la beauté réelle, l’existence d’u n jjir t : il n ’en sera pas moins toujours vrai que,
même alors, dans son état d’enfance et sous son apparence monstrueuse, elle a parlé
à l'imagination de l’homme, elle, a ému son âme e t captivé sa pensée.
Disons p lus; ses vestiges, ses. débris ont conservé tout leu r pouvoir; i l s parlent
encore à notre imagination, ils nous émeuvent et nous captivent toujours! En outre,
n o f§ ne saurions oublier, pour ce qui nous regarde, que les ouvrages en bosse,
'retrouvés dans les sables de l’antique Égypte, forment, pour to u t esprit perspicace,
le premier anneau de la chaîne historique de la famille humaine.