— ^ rS6S B H B f à 1 aise au milieu H I d e s plantations ; tandis que sur
a m e droite, au contraire, les demeures étaient serrées et se dressaient, image du peuple oui
a amoncèle et se coudoie. De chaque côté, de longues rues accumulant leurs étages jusqu’au
septième, s épaulant les unes contre les autres de manière à ne former qu’une masse et offrant
pour dernière particularité, sur leur toit en terrasse, un sol factif où le peuple, nombreux commit
ses demeures, pouvait le soir venir respirer à l’aise.
Th au !tempIe de 1 3 f0™ait’ avec les habitations qui l'entouraient, le principal abordage de
Thèbes, connu autrefois sous le nom de Ap du midi. Ce temple, élevé par Aménophis III fut '
continué et achevé par Ramsès II, qui ajouta les propylées en faisant dévier l’axe de l’édifice de
façon à le rattacher par une longue avenue de sphinx aux grands temples- de la triade thébaïne
hre I B I chal,eI1.e s qulles fmouraia»‘. et enfin à la ville qui s’étendait au nord de ces nom-
breux édifices compris aujourd hui sous le nom de Karnac.
B B R B I l’Ammonium, fondé dès la B dynastie, laborieusement édifié,
agiandi et décoré par une foi constante,non-seulement jusqu’aux derniers jours de la longue
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Le vaste espace qui séparait ces deux principaux quartiers, a dû être autrefois occupé par des
jardins ou des promenadesi car maintenant le sol est plat, uni, et ç’èst à peine si quelques petits
monticules s élèvent çà et là au-dessus de la plaine-juipi’aux abords de Karnàc.
Dans cette localité, le temple principal formait un immense.édifice qui depuis ^fondation,
sous la XII dynastie, jusqu à la fin de l’empire, n’a cessé de s’accroître et de s’embellir. C’est là
que les Egyptiens ont déployé toutes les ressources de leur génie, toute la grandeur de leurs
conceptions, tout le luxe de leur architecture et des arts qui en dépendent.
Les habitations qui se groupaient autour des teoienos;- ou enceintes sacrées des temples
ayant toujours été construites en briques crues, ne présentent plus maintenant que des amas de
décombres Le quartier le plus septentrional qui était occupé par la classe riche, paraît avoir
B U H comble, à la suite d’un vaste incendie qui n’a laissé,, subsister que des
statuettes en pierre dure ou en bronze, des ustensiles et quelques amulettes.
La ville proprement dite, la Na-Ammon ou la Diospolis, s’étendait sur l’espace que nous venons
de parcouru à 1 orient du Nil : sur l’autre rive, à l’occident, se développait la ville des- morts,
— les flancsda | chaîne, libyque, bâtie au pied de la montagne. Le fleuve séparaù
aonc Thèbes en deux grandes parties bien distinctes.
La nécropole n’offrait guère d’édifices avant l’avénement de la xvm' dynastie ; mais à partir
de cette époque, divers pharaons firent élever des. temples commémoratifs qui rivalisèrent avec
les beaux édifices de 1 autre rive, et donnèrent une grande animation à cette,portion de Thèbes
jusque-là consacrée uniquement aux morts.
A dater de cette époque, les communications entre.les deux riveé devinrent, beaucoup, plus
réquentes; elles paraissent cependant n’avoir jamais eu lieu qu’au moyen de barques. Trompés
par un bas-relief du palais de Karnac qui semble représenter ces deux quartiers de Thèbes
joints et reliés par un pont, quelques écrivains ont avancé que les Egyptiens avaient dû en- jeter
un sur le Nil, probablement en face de Louksor. Ils auraient dû s’apercevoir que, le bas-relief
dont II s agit représente seulement la rentrée de Seti I - en Egypte et le canal d’Héroopolis, sur
lequel on voit un pont qui relie les deux parties de cette ville. Il ne reste, au .contraire, aucun
vestige dune pareille construction à Thèbes, « je doute qu’elle ait jamais existé. Les Ëgyptiens,
du reste, n’entreprenaient guère de, semblables travaux, et les quais mêmes, qui bordaient
¡le Nil dans plusieurs localités, étaient bâtis si négligemment, quils ont du être réédifiés
à l’époque romaine. ________
I l e d e P h i l æ ; p l a n g é n é r a l d e s r u in e s .
L’Ile de Philæ ou Pluies, située aux confins de l’Egypte et de la Nubie, se nommait en égyptien
Maulak ou Pilak, c’est-à-dire 1« ¡¡mile. Elle s’élève à l’extrémité d’un archipel qui forme a
première cataracte dans une baie rocheuse dont l’aridité et la teinte sombre forment un contraste
admirable av.êc,les belles lignes des monuments et la verdure qui borde toute Ile.
La disposition irrégulière 11 Plan des édifices de P h ilæ peut s’expliquer de deux manières :
la forme de l’Ile a pu influencer sur les plans, ou bien les monuments élevés à diverses époques
ont pu faire naître cette irrégularité. ,
Gréée par des atterrissements accumulés autour de quelques rochers de granit, cette îlen a
pas pluSde iOO mètres de longueur sur MO dé large. Elle est entourée, comme on le voit sur le
plan par un quai qui la garantit là oû.les rochers ne la préservaient pas contre les dégâts du
fleuve Bâtis en grès»ftmme. tous les monuments de la ville, ces murs sont élevés en talus et
offrent dans la coupe et la pose de. leurs pierres une particularité remarquable. Au lieu de présenter
des surfaces planes, la plupart de ces murs ont une légère courbure horizontale dont la
concavité - est tournée du côté de l’eau. On est porté à voir dans cette forme un motif de solidité,
et à croire que ces murs cintrés doivent offrir* résistance dlune,yoûte à la poussée des terres ;
aussi est-on tout étonné, én examinant les pierres, de ne leur point trouver la coupe en voussoir,
et de ne point trouver de massifs pour points d’appui aux extrémités de l’arc; enfin de constater
que les murs latéraux, q* avaient aussi à résisterià u n e iW é e , sont droits. .
Ces constructions, qui paraissent si savantes, si raisonnëes à,première vue, ne seraient-elles
plus autre chose qu’un caprice de l’architecte égyptienne dis égyptien, parce qu’on ne retrouve
de murs semblables ni chez les! Grecs, ni chez les Romains, quoiqu’on ne les remarque sur les
rives du Nil qu’aux édifices dès Ptolémées et. des Césars.
- Le grand temple de Philæ, consacré à Isis, occupe aveésqsnombreuses chapelles, ses annexes
et ses avenues près de la moitié de l’île. Son axe plié du nord-est au sud indique, par cela
même, que l’édifice n’a pas été tracé d’un seul jet, et que cet amas de constructions est à la fois
l’oeuvre de plusieurs souverains e ÿ |le plusieurs générations. Les plus anciennes parties
datent, en effet, de Nectanèbe, le dernier pharaon, les plus récentes, de l’empereur Caracalla.
La partie sud-est est occupée par des rochers granitiques dont les formes arrondies, 1 aspect
âprèet sauvage, contrastent avecle ton et.les belles lignes des édifices qui l’avoisinent.
4 l’est, on voit un grand hypêtre qui se rattachait,, probablement autrefois à l’entrée latérale
du temple'principal. Cet.édifice inachevé était composé de quatorze colonnes finement sculptées,
reliées, HHHf l par des murs d’entrecolonnement, et qui étaient surmontées de dés élevés
qui portaient, à'une assez grande hauteur, un simple entablement; ce qui donne à tout 1 édifice
un air de légèretèque n’ont pas d’ordinaire les monuments égyptiens.
Tout le sol qui entoure l’île, tant au sud qu’au nord, est jonché de débris d habitations en
briques crues. La ville, qui, suivant Strabon et Sénèque, était située dans la partie septentrionale,
n’a conservé que l’entrée du quartier de la légion romaine, qui défendait Philæ. Un
long escalier, avec de belles terrasses, perdues aujourd’hui au milieu des myrtes et des pal