su r les genoùx, ou bien encore tenues en travers de la po itrin e; quand elle représentait
une personne agenouillée, elle supportait un petit naos;«éu • u ne :• ‘stèle 1
quand c’é ta it une figure accroupie, u n emblème pa rticulie r, u n rouleau de. papyrus
en était l’accompagnement exigé, C’e s t donc bien c ertainement, à notre avis,
ce caractère automatique, p re scrit pour les différentes sortes de représentations
figurées, qui prévint tout perfectionnement dans la statuaire ¡-aussi serait-ce avec;
raison qu’on p o u rr a it1 prétendre que' c 'e s t à dion droit que le terme fgstatue sert
à désigner des représentations d e ■ personnes,' sans aucune action ni .mouvement
indiqué, dont les membres sontuune'dmage de la rigidité et de la vie absente.
Ce sont les statues de l’ancien empiré qui offrent le moins de variété dans la pose ;
elles sont tantôt assises, ou les jambes croisées à l ’orientale, tantôt accroupies ou. agenouillées
des deux genoux, ou bicn unie jambe repliée sous la cuisse et 1 autre relevée
à la h a u teu r du genou; elles sont encore; e n fin ,'d eb o u t les pieds j o in ^ o u avançant
une jambe en avant de l'an tre comme dans la marche. Dans le nouvel empire, il y
avait, en plus, des statues debout en cariatide et des groupes de plusieurs figures.
La s tatuaire y é tant constamment liée à l’a rch ite ctu re, n ’a jamais d’allure rapide
ou d’action véhémente; elle présente une grande régularité' dans lès formes, qui
sont géométriques plutôt qu’organiques; en un m i l elle a toujours quelque chose
de monumental.
Les statues debout avaient une masse de matière réservée e n tré les .^iàmbes
p our supporter la figure ; les- bras n ’é taient pas détachés e t pendaient sur les
côtes, ou se croisaient su r la poitrine. Une plinthe unie, ou ressemblant à un
obélisque, était souvent réservée d e rriè re et couverte' d ’une inscription hiéroglyphique.
Les statuettes en bois ou en bronze avaient seules les bras et les jambes
détachés. Les cheveux é taient disposés en massés régulières ou en tresses tombant
verticalement du sommet de la tête. La barbe, au lieu d’ê tre répartie su r les deux
joues, pendait au menton, en fo rm e lle barbiche carrée : celle qu on voit aux Dieux
était tressée et arrondie à l’extrémité ; toutes deux é taient postiches et retenues pai
un ru b an qui est souvent sculpté sur les joues.
Dans l’ancien comme dans le nouvel empire, les statues n e représentent
qu ’une seule race, u n seul peuple : la race, le peuple par excellence, c est-à-dire
celui de l’Égypte. On sait, cependant, qu’après l’expulsion des Hyksos, les Égyptiens
e n trè ren t en A sie ,, ce qui leu r fit connaître d ’autres familles i||m a in e s '; que dès
lors ils s’efforcèreni de les reproduire exactement : mais seulement dans leurs
bas-reliefs et leurs peinturés. En outre, par leurs victoires au sud, ü&'ftttènt mis
aussi en rapport avec la race nègre ; puisqu’un de leurs pharaons avait même
épousé une femme n o i r e : c’est c e tteB ép ro d u c tio n . des formes nouvelles et: des
races différentes qui conduisit peu à peu les sculpteurs égyptiens à aborder l ’étude
plus ou moins approfondie des tra its -caractéristiques individuels ;,grâce ,à laquelle
ils arrivèrent à saisir et à ren d re '.de s ressemblances de fam ille ,-e t même à reproduire
| | ; p ortraits : mais ceux-ei, quoique connus -très-aneiennement, ne devinrent
bien en usage que-sous la sevra* dynastie.
Il .n’est pas in u tile de rappeler-que des tra its conventionnels é ta ien t assignés
aux différentes . divinités qui étaientssouvent. ; représaaitéësi à l’image du pharaon
régnant ri o n-sait également-que lesiètatues i présentent toutes un e .attitude simple. «I
sévère p a r c e qu ’eD ê s -è lta ie if destinées i A-,décorer la , façadebéiMles propylées d’un
temple ou d’un -palais. Elles é taient avant-tout a rchitecturales et leurs poses -devaient
être droites éb régulières pour se • m ettre en harmonie avec,les masses-de l’édifice.
Le sculpteur -égyptien copia donc--la na tu re sans la modifier, ■ comme les Grecs,
.par u n type idéal; ce n ’est que lorsqu’il fut contraint, p a r les idées,religieuses, d u n ir
les d iv is e s têtes*, ¿ ’’animaux à des corps •humains, qu ’il fut amené, à se c ré er u n
a rt conventionnel dont il s’écarta rairennent. Cependant si les corps sont en général
d une exécution faible et négligée, les .tètes humaines sont souvent d’un style grandiose,
pleines d’expression e t de vérité, où l’on ne remarque aucun des.caractères de
là racé éthiopienne : elles ne présentent pas noh plus ce visage mal contourné,
cette face presque chinoise que Winlcelman s’é ta it tro p . empressé d e .considérer comme
le caractère d istin c tif des véritables Statues égyptiennes.
C’est que bien au- contraire' la tête était tout pour l’artiste égyptien; le corps
n ’é ta it q u ’une partie accessoire, - dont il s'occupait peu : aussi, lorsque 1 on considère
séparément-lés têtes des diverses statues, o» est frappé, malgré; soi,, de l’extrême
variété des physionomies-et des différences qu’elles présentent. Elles n é taient pas
sujettes a c cty p e conventionnel d’après lequel les sculpteurs égyptiens avaient coutume
de modeler tous leurs ouvrages, c om m ^ o n l’a trop- répété. • Les tètes por-
tènMpresque touJéSj-des-traits caractéristiques dé la race égyptienne, et -l’on y
reconnaît bien différents airs de famille, qui en font comme les portraits de différents.
individus.
s t a t u e s ICOtflQ U ES EN B O I S , S T A T U E S DE D IV E R S E S A U T R E S M A T IÈ R E S .
11 est hors de. doute que’, dès les premiers temps, pour répondre aux exigences
dè toutes les classes du peuple égyptien, ta n t en ce qui concerne le nombre in