PLA N S , D E SC R IP T IO N GÉNÉRALE DES ÉD IF IC E S SACRÉS.
P LANS.
Nous allons aborder la solution d’un des problèmes historiques les plus obscurs
contenus dans les flancs des antiquités Égyptiennes ; en même temps que celle
des questions qui l ê ’ posent il’elles-mêmes à la vue des remarquables plans d’architecture
reproduits p a r nos planches ; savoir : quels ont été les édificateurs de
tant de merveilleux monuments; à q u e lle s ’exigences leurs oeuvres avaient-elles été
obligées de se soumettre?
Ici une courte digression ethnographique nous: paraît n é ce s sa ire :
On sait qu’aujourd’hui quelques archéologues prétendent que, Gambyse ayant
porté le fer et le feu su r tou te la surface de ÎÉgypte, tous lè s monuments d’apparence
pharaonique, dont sèn sol semble U'ouS révéler l ’existence, ne seraienlfàutre
chose que ljfei anciens édifices reconstruits et restituésv p a r Alexandre le Grand et
ses successeurs les Lagidés*; que ïifè'Seraient, en conséquence, des a rc h ite c tls Grecs,
qui, serviles imitateurs du style a n tiq u e , en au ra ien t été les ordonnateurs,
Tel ne sau rait être notre sen tim en t; nous croyons que les Hyksos, après leurs
conquêtes su r le premier empire pharaonique, non plus que Cambyse, après
l’anéantissement du second empire, n ’a u ra ien t pu venir à bout d’opérer une semblable
destruction, sans provoquer une universelle e t formidable insurrection qu’il
é ta it loin de leu r in té rê t de soulever; eussent-ils voulu H a eèom p lir? Selon nous,
le sacerdoce Égyptien conserva to u t son pouvoir su r tout ce qui ne touchait pas
à la direction politique générale fét™ la pêÉçéption des. trib u ts ; et ce qui ne relevait
que de leu r domination religieuse resta, entièrement, soumis à’le u r direction unique.
C’était déjà beaucoup, d’être parvenu, comme résultat de la conquête, à restre
in d re le u r domaine aux dfeses du c u lte ; ce qui n ’avait pas dû s’obtenir ¡pans
résistance : Il en fu t de même sous les Lagides, et, peut-être aussi, sons les Romains
(ce que nous examinerons, plus tard, en é tudiant dans u n ouvrage spécial ce qui
intéresse la période Romaine) qui, on ne l’ignore pasi se bornaient à percevoir les
trib u ts qu ’il leu r semblait utile d ’imposer aux nations vaincues, et à en tre ten ir, au
milieu d’elles, de distance en distance, dans des camps fortifiés, des légions entières
à titre de garnisons.
L’archite cture re lig ieu fï; resta donc soumise l;aiux mêmes règles hiératiques
q u ’aux temps des pharaons ; mais modifiées, cependant, on n ’en peut douter, par
les collèges des prêtres, en raison de leurs ressources amoindries’: eH é 's plans de
.construction que l’on avait ;co.u.tume de dresser avant l’édification de toute oeuvre
d'importance f ||i n que chaque n o u v e l , édifice- religieux ne p û t différer en aucune
pa tfie consacrée au cplte des édifîgi® primitifs) continua à ê tre en usage.
Cette. explicaüoiÇj)mm,aaetti ‘# p e rm e t , f affirmer, comme . solution probable
d e -la question posée p lu s h a ig l q u e ^ c ’est dans leu r connaissance profonde de .la
g,é»ùdtri;e ,q u e le s prêtoes É g y p tie ip T é p o s é s à la direction de tous les travaux qui
concernaient les édifices sacrés, et, très-probablement aussi, à celle des habitations
de® pharaons, dont quelques-unes renfermaient, à la fois, u n palais et un temple)
puisèrent l’idje-do tracer, d’avance, le plan en s u r f a it du monument projeté, afin
dâ: n ’être, jamais. e n tr a în É à . des t â to n n em e n t s ||t d’être toujours p r ê tsB o r s q u ’il
« t été décidé q s ’i i érigerait quelque tem p le , gigantes®% à l’édifier d a n s é e s
proportions, exactes exigées par les règles admises dans lei.cpUége des prêtres : c’est
à cet usage -immémorial que nofis, sommes .redevables, incontestablement, d’avoir
retrouvé, sculptées dans les bas-reliefs, les reproductions de presque tous les plans
d e s^m g è s .* :,
DE SC RIPT ION GÉNÉRALE D E S - ÉD IF ICE S a jS 'A G R É S .
Nous venons d’affirmer qu’une p rq sp rip tio n .,religieuse, qui n ’admettait aucune
exception, obligeait les membres ,du sacerdoce, chargés de la construction des édifices
sacrés, (que ces édifices fussent s im p l e s o u magnifiques): à en ordonner toutes
les parties dans l’ordre c o n s ^ c i^ il n e ||o u s reste plus qu ’à fa ire , Connaître quel
é ta it cet ordonnancement?
La première question à examine® est celle-ci : Quelle était la pa rtie de 1 ensemb
l e ^ laquelle se-iconsacraient les premiers travaux? Tout porte à croire qu ’on s’occup
a it d’abord deJ>’édification du sanctuaire.;-(ce,qui,-.Applique.comment I o n rencontre
toujours un sanctuaire entièrement édifié, alors même que le temps et les événements
o n ||j i i s obstacle à l’achèvement de l’édifice);: e t ce n ’est qu’après ce premier
ouvrage, meué à bonne:fin,- q u e l’on passait à, l ’exépution des parties adjacentes;
mais,, ¡constamment, suivant l’ordre d’importanôej religieuse de chacune d elles.
Il y a plus; chaque-fois que le fondateur de l’édifice, s e , trouvait être un
pharaon, un grand p rê tre ou quelque puissant e t. rich e personnage, e t prétendait
que sa divinité fû t honorée par une plus splendide e t plus remarquable construction,
comme il n ’était pas permis d’agir d’une autre manière, c’é ta it seulement
par une plus étonnante vastitude, ou par u n e répétition,..double, trip le ou quadru-
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