l’a rchitecture, une manière de s’exprimer, une é critu re enfin; et C’est à quoi» en
Égypte, cet a rt a été le plus souvent appliqué.
Nous, devons reconnaître toutefois, quoique les^ meilleurs artistes employassent
ces carreaux, que d’autres les dédaignaient entièrement : En effet, les belles esquisses
qu ’on admire à Thèbes dans la partie inachevée du tombeau de Ramès et celles
de l ’hypogée de Séti Ier, ne portent aucune division. Les figures des femmes, dans le
petit Speos d’Àbousembi], creusé , sous Ramsès II, n ’ont certainement pas été faites
avec le canon des proportions usité sous la xvme dynastie-
Cependant, les réseaux, tracés sous certaines figures, ne sont pas toujours un,;
canon. Ces carreaux servaient encore à ré p a rtir symétriquement les légendes hiérog
ly p h iq u e s -(« r la v ig n e tte ,p ag e m l i ' c a r r e r les groupes e t à donner, partout, la
même étendue aux caractères ; qu’ils fussent tracés en lignes horisontalee ou en lignes
verticales : On peut s ’en c 'o n v a Js ie ,'‘ dans u n hypogée dEl-Kab, où les personnages
H ü M É ttm e nombre de divisions que lés figures* debougg-ainsi que su r une
stèle du British Muséum, » . l e s personnagesv'assis dans le registre supérieur, comprennent;
le même-nombre de parties que ceux représentés dans le registre inférieur.
■ animaux é taient dessinés aussi au moyen de carreaux; quoique Ton ne puisse
prétendre qu’u n système de proportions a it été suivi, régulièrement, à leu r égard.
En résumé, les artistes Égyptiens avaient adopté, de bonne heure, u n canon
des proportions pour la figure humaine, qu ’ils ont m o d ifié a deux époques, sans
jamais s’astreindre à en s u i v r e , tin u tie u s em e n t^ l e s t ë ta ils ; et qui é taient employés,,
p a rle s peintres comme pur les sculpteurs tant sur le s peintures que, su r le s statues,
et les bas-reliefs.
COMPOSITION . E SQ U I S S E S .
Habitués à -dessiner sans avoir u n modèle vivant-sous leurs yeux, courbes,
en -.outre, sous les lois « ( r o u t i n e ; -inflexible, les artistes Égyptiens devaient
s’écarter, inévitablement, avôns-nous dit, de la
vérité-naturelle : Aussi les mêmes fo rm e s ,le même
poncif se produisaient-ils, chaque jour, .-sous leui
calam ou,sous le u r ciseau : mais si le u r mémoire
suffisait à leu r représenter les lignes principales
du corps h um a in ,q u ’ils dessinaient souvent avec
des* contours gracieux, elle ne pouvait, cependant,
leu r offrir la contraction plus j|§ moins prononcée
des muscles, n i le jeu des articulations, non plus
que les innombrables finesses de-détail qui animent
tous-nos tra its : c’est pour cela que leurs tètes,
auxquelles la représentation ci-jointe a dû servir
de prototype, n ’avaient- qu’une seule expression,
T r J r ’ *- . , Tête de plita.
celle de l’impassibilité ; ou, si l’on aime mieux,
d’une -v o ip té ,c a lm e 'e t.c o n s ta n te . On doit d i r e , encore, qu’ils évitaient avec soin,
de so rtir des formes adoptées, et qu’ils n ’avaient garde de se lancer dans des compo