àm ou nô ph II e t sa g o u v e r n a n t e , Nécropole de TAèô^ÉlSxviii® dynastie.
Cette peinture se voit dans un hypogée d’Abd el-Gournah (Thèbes). Le jeune pharaon est
représenté sur les genoux de sa gouvernante, d’autres prétendent sa nourrice ; on lui fait
tenir dans ses mains, pour l’habituer à une domination inflexible, des liens qui retiennent ensemble
plusieurs têtes de captifs qu’il foule sous ses pieds.
Dans la peinture originale, la gouvernante était représentée accompagnée de ses femmes
chantant et jouant de la mandore; malheureusement cette scène charmante est presque
entièrement détruite.
A r r iv é e a T hèb es d ’ une pr in c e s se é th io p ien n e . S xvm* dynastie.
Cette scène est tirée d’un grand tableau peint dans l’hypogée d’un gouverneur d’Éthiopie
nommé Haï, qu’on a enseveli dans la partie de la nécropole de Thèbes qui s’étend derrière
l’Aménopheum. Le tableau représenterait, au dire de l’inscription elle-mêmé, Tarrivée à Thèbes
des tributs de l’Éthiopie, sous le règne d’Amentouonkh. La princesse qui fait partie de la députation
se présente devant le pharaon, accompagnée des principaux chefs et montée sur un char
traîné par des boeufs que conduisent des Égyptiens. Sa tête est surmontée d’une ombrelle en
plumes d’autruche : elle porte, ainsi que les autres personnages à peau noire ou brune, de larges
bracelets d’ivoire semblables à ceux que le roi des Ghelouks (nègres qui habitent au delà du
Kordofan) donne, encore aujourd’hui, en présent aux femmes et aux guerriers qu’il veut
honorer. Les députés apportent de leur pays des sicles et de la poudre d’or, des boucliers,
des meubles, un chariot et diverses pièces d’orfévrerie. On voit par ce tribut que, sous la domination
égyptienne, l’art avait atteint en Éthiopie une certaine perfection et que la civilisation
avait déjà porté ses fruits jusque chez les barbares des hautes régions du Nil.
La composition du groupe est bien ordonnée, malheureusement le dessin laisse à désirer par
suite de la disproportion de la plupart des têtes. C’est ce défaut qui m’a empêché de reproduire
d’autres scènes du même tableau, que la publication de Lepsius reproduit embelli et, par conséquent,
inexact. Mon dessin, calqué soigneusement, a été réduit au pantographe, ce qui lui a
conservé tout son caractère.
A t e l ie r d e s fon d eu rs d e l ’or d e s R othennou. — Temple de Kamaç. — x v i i i® dynastie.
F a br ic at io n d e v a s e s d ’or e t d ’a r g e n t . — Nécropole de Thèbes. — x v i i i® dynastie. . ‘
(Voir pour ces deux planches au chapitre : Orfèvrerie, Bijoux, pages 317 et suivantes, ainsi
qu’à la notice descriptive des planches des vases d’or, Art industriel.)
A te lie r dé sgulptéursv 3 xvm® dynastie.
L’artiste chargé de lithographier ce dessin a commis deux erreurs qui m’ont échappé à la
révision des épreuves èt qu’il est nécessaire de signaler ici. La première consiste dans l’omission
d’une bande verticale tracée sur la patte de devant du sphinx ; la seconde, plus importante, prô:
vient de ce fait : « r i négligé de marquer, autour des mains du premier mouleur, un demi-
cercle et de maintenir la teinte de fond entre les bras et les jambes du sphinx.
Cette peinture a été copiée dans le tombeau de Rekchara, intendant de Thoutmès III et
gouverneur d’une ville, probablement Thèbes, qui s’est plu à faire embellir sa dernière demeure
de représentations fort intéressantes, et qui permettent de se rendre compte de 1 état des arts à
cette époque, la plus brillante de la xvîi i® dynastie:' elles prouvent que les procédés des Egyptiens
s’étalent maintenus dans l’enfance; car les outils y sont plus primitifs encore que les
échafaudages. On ne constate donc aucun progrès, aucun perfectionnement dans les instruments
employés depuis la construction des pyramides de Memphis jusqu’aux gigantesques spéos de
Nubie. Aussi ést-on toujours étonné de la grandeur et du tini des oeuvres, comparés à la simplicité
des moyens.
Tran spo r t d ’u st en sile s e t d e pr ov is io n s . — Nécropole de Thèbes. — x v i i i0 dynastie.
Il y a dans cette scène, peinte assez grossièrement sur les parois du tombeau de Rekchara, in-
tendantgSiioïitmès 111, pl«s de mouvement et.-de-vié qu’on en remfÉtre, habituellement, dans
les sujets représentés sur les murs des temples. L’artiste, sans doute, avait ici plus de liberté; et
sans s’écarter dés types consacrés, il en aura su profiter pour mettre plus de variété dans les
attitudes et plus de naturel dans, la page des personnages. Aux Égyptiens employés à ces
travaux, se mêlent dès-captifs étrangers, reconnaissables-à leur teint et à-leur sabou réticulaire
plutôt qu’à leurs traits, qui rentrent dans le typeiëônv.entiônnel commun à tous.
Malgré ces défauts, cette scène est bien supérieure à celle dos porteurs de vases sculptés, à
Tell el-Amama que quelques écrivains' vantent comme un chef-d’oeuvre, et qu’après en avoir fait
un estampage, j ’ai renoncé >à, publier, parce qu’aucun, des portants n’est d’aplomb sur ses
jambes ; ce qui m’aurait conduit à tout rectifier, comme il à été fait dans la planche de Lepsius
qui ne -ressemble plus à l’original.
Ca p t if s em p loyé s a b â t ir un t em p le d 'A mon, a T h è b e s . — xvm" dynastie,
; Leg-diverses ‘expéditions de, Thoutmès III en Asiei amenèrast, sur les rives du Mil, un grand
nombre de vaincus ou d’esclaves, qui furent disséminés sur différents points et employés par le
roi à la construction des temples d’Amon en commémoration des victoires que ce dieu lui avait
accordées. Ils furent probablement aussi employés à des corvées d’utilité publique, et en particulier
aux travaux de canalisation-et d’irrigation qui occupent annuellement tant de bras en
Ëgypte.