che des émotions et qui veut interroger les premiers souvenirs que l’homme m a is s é s
dans son co u rt pèlerinage su r la te rre . Il qui,ttera nos,villes bruyantes e t enfumées, et
sous ce ciel s ijiu r d é l ’Egypte, il retrempera son âme en méditant su r les ruine s de:»ces
vieilles cités qui furent, pour ainsi dire, le 'b e rc e au de la civilisation du genr,e=hus
main. Il s’étonnera que, depuis quatre m illq ,||fe p le monde n ’a it «i®}re rie n ’ produit
qui les surpasse ou qui les égale; il sa Convaincra de cette vérité salutaire, que les peuples,
cumul..' les individus, n ’ont droit à la reconnaissance du, genre humain, et n ’a rrivent
à l’immortalité, qu ’autant qu’ils ont contribué pour leu r p a rt au progrès général
de la civilisation. Il n ’oubliera pas que l ’ancienne .Egypte, môme à' l’époque, dé s a
plus grande prospérité sous la monarchie nouvelle, celle des Ramsès, de 1500 à 1500
ans avant Jésus.Christ (XIX0 et, XX0 dynasties); n ’eu t probablement jamais plus, de 7 à
8 millions d’habitants; et en ap p ren an t , à quelle ¡perfection les|%i.ences et les arts
de tout g enre é taient arrivés dès la plu,s haute antiquité, quel, ordre ré g n a it dans tous
les détails de l ’administration,, et, surtout la position,élevée, qu ’iç c u p a it la femme en
'Egypte, dans la famille e t d ans.la société, il se. d emandera en quoi la civilisation m o S
derne peut être u n 'progrè s su r celle quî’ïég n a it, il y a plus.. dKlMis millé ans, su r les.
bords du Nil, au sein d’une nation qui occuperait à peine aujourd’h u i, en Europe, : le
rang d ’une puissance de troisième ordre. »
On comprendra donc que,, sansjious a rrê te r à quelques contradictions plus apparentes
que réelles, qu ’impose inévitablement l’étude approfondie d ’une civilisation aussi
complète, et que l’on n ’avait reléguée au rang des fables que parée ¡que l’on n ’avait eu
jusque-là, .sous les yeux, que .des.¡monuments dè,civilisations..sorties de la barbarie
après des efforts gigantesques et presque, surhumains, nous nous sentions, dès mainten
an t, en d ro it d’affirmer que ,1a hau te ,an tiq u ité e t la splendeur du premier empire
pharaonique, ont pour, garants l e , témoignage u n a n im e , .quoiqu’un peu empreint
d’exagération; des ¡¡historiens anciens, et les monuments gigantesques dont lé:s ruine s
ont résisté à ta n t de causes de de struction; quand on voit, surtout, .que ces témoignages
permettent déjà aux écrivains de notre temps, d’affirmer l’anté riorité d e # civilisation
égyptienne; et cela, malgré l’inc e rtitude chronologique du plus grand nombre des
faits historiques conservés par la tradition.
Espérons donc,aussi que le jo u r n’est pas éloigné: .(tout nous le fait espérer, du
moins), où le déchiffrement et le rapprochement des textes hiéroglyphiques permettra
de les classer dans un ordre chronologique indiscutable;, parce qu ’alors On s’expliquera
que nous ayons tan t insisté su r la nécessité étroite de pousser, ju sq u ’à ses dernières
conséquences, la découverte de l’immortel Champollion.
Ce n ’est, en effet, que lorsque ce résultat sera a tte in t que les études classiques auâht
iNDüSïn:|ÈiBES$ih
M I définitivement; u n point de d é p a f ir r é c û s a b le /e t que leurs progrès produiront
d ® résultats inéalcqlabSs pour l’avenir de. la civilisation moderne. ■ I
L’ensenMé dé notre travail a s u r f am m e n t démontté, croyons-nous, que les
premiers Egyptiens connurent tous les arts salis exception, e t en poussèrent quelques-
u n J t f e f u ’au plus d f degré fié perfection. Il est impossible de ne pas reconnaître, sur
le srep ré& n tatîo n s figurées,- que, concurremment avéc les a rts u tile s, ils se livrèrent
la o f f e r e d é l i t s d l t x j f c est-à-dire à l’a rchitecture, à la p e in tu fe .e t meme a la mus
iq u e , et qu’ils allèrent jusqîi’l c o n s ig n é suf liés murs des temples et des tombeaux, en
m êm e temps que sur âe nombreuses colonnes (auxquelles on sait que les historiens
ont appliqué la dénomination de jg ilo n n e s h e rm é tique sH eurl;obse rva tions, leurs e-
couvertes et l’état, exact de leurs d iv is é s 1 b ran ch es de B M B M B ' "
11 est également certain que le‘s anciens’Égyptièns avaient fâit dé notables progrès WÊÈÈÈÊÊÈÊËÊÊÊKÊ dans le domaine' de l’histoire naturelle, notamment,
nous apprenons, par l e s t é c u i b i s originaux, qu’ils 'avaient déterminé ’etnomméun
grand n om b $ d ’éspèces végétale^ et miriéralés/’et qu’èh Outre ils étaient parvenus a
èxtraire des plantes les sucs médicamenteiix, des parfuriïs, deS liqueurs et des 'produits
cornestibles.’On sait, en outre, que,’» l è s temps les ptaffe'cùléS, ils joignaient a eurs
. cérémonies v e l i g i é u 4 s H e r g r o u p f e s de chicnteurê''qu’àtcoinpagnaicnt dautres artistes
avec les in strum en ts Se musiquéConsaerés; * ’ ‘ ’ . , I
Qu’on n S ÿ p e rm e tte Ic i une réflexidji4: si dànS: fâ i'à u te antiquité é g y p tie n n e ,1 a rt
revêt u n B B Ü H W M ^ a v ité et de raison', tahdis que -dans'les siècles
postérieurs f o f f l e ¿éja u n c eha itf caractère de frivolite'Æest qu’il n é ta it plus alors,
en r é a litt, qu’im ita te u r^ e t qu ’en ^ ^ ^ f i à 'n t ; : par Stiftei moins d’im p o rtan c è 'à sa loi
de création, les artistes se montrèrent bien plus’'Üèéifés de le u r moyen que de leui
objet; a u ss i' voyons-nous, clans les périodes suivantes, lè '-tfav® in d u s trie l'd e v e n ir,
^ a ^ ' j o u r ^ M i t i l è ' e t pïrjs ostcrftucux, pàrcè qfdiÎ était tombé en tre des mains
moins cultivées. •. , •
On n ’ e n d e m e S r e pàs’m o iiiH tu p é fa it’b n fi^ n s àn l cdmblen il fallait, pour o rn e r les — — pour M i i i — ■ ia u S S X E 5 B d’une cour — magnificence'de Ses' rois mKÈÊÊÊË en tre te n ir rlp iliè r é in e n t le'ldxê d’une nation à laquelle Ses richesses naturelles
avaient donné un "goût passionné pour to u t ce qui parle aux yeux et distrait
l’imagination), des'légiàfrs d’itffiAfe ■ H B | | c o n t i n u e l l e m e n t
bccupês ! Dé ià, sans doute)' a u& itô t: l’établissement des relations commerciales, la
c r é a f iiS d e cès’foiïes C o n t in u e l^ (dans différentes provinces à l a fois, et où tout le