•' ' I-’ART ÎÏGYRTIBN.
néanmoins, à a dm e ttre ,;p a r 'suite de ce fait, la probabilité<i,*une grandéifltérationl
de l’ancienne raee, parce qu ’il ne faiit pa's oublier que tandis que lés Égyptiens
é ta ien t très-nombreux (leur nombre s’élevant, suivant les. 'différentesiisupputations',;
de sept à vingt millipnsWil n ’y eu t jamais: (environ) plus d e iç e n i mille Grecs ou
Romains à l à fois, mêlés à la population indigène : d’où nous pouvons conclure que;
toutes les règles applicables à la vie ordinaire des races tendent à prouver que:
les étrangers ont dû être absorbés’: p ar des g é n é ra tio n s . indigènes successives, de
manière à ne laisser entre eux que des .traces à peine légères de leu r alliance'.
Le caractère spécial de l ’ancienne race égyptienne se manifestait par un teint
fuligineux, des lèvres épaisses, el un nez souventSepaté.
Devons-nous, d’aptÿs indications, .-.soutenir avec Voliïêfi que les anciens
Égyptiens é taient des Nègres, e t en outre étayer Cette assertion defd’impression
ressentie p a r ceDdTdïj^ers vde la découverte du Sphinx gigantesque, de cent quarante
trois pieds de long) : qui se trouve en avant des pyramides?:1-
On sa iW q u év lo rsq u e ’éette grande figure, restée ju sq u ’alors .enfouie dans les
sables, eu t été déblayée,1 on trouva entre ses pattes la reproduction d’un temple
avec u n autel et une tablette qui porte le nom du roi Thoutmosis, et que Yolney
c ru t reconnaître, en1Examinant la ifé ie mutilée de ce roi, l ’angle facial ÿ ù Nègre
.et la proéminence de sa bouche; ruais aujourd’hui que l'on possède d ’autres*portra
its mieux conservés de ce roi, ori n ’y trouve qu’un rapprochement très-affaibli
avec' ce caractère ethnographique des Nubiens. '
. Volney, du reste, n ’avaït'pas vu la p lupa rt dès monumentfSlgyptiens, et n ’avait
fait en Égypte qu ’un voyage très-incomplet; sansiêela il se.serait rendîîcompte que les
Nègres représentés su r les bas*reliefs le sont toujours aYeeîés attributs d e ïà se rv itu d e .
N’oublions pas non plus que, d’après Letronne, le Sphinx était le symbole du roi
chez les Égyptiens ; combiné quelquefois avec cèlui d’une divinité dont l’emblème est
la tête d ’épervier ou celle du bélier : ét nous observerons enéore que les appréciations
de Letronne ne concordent pas avec celles.de Champollion jeune (telles qije
les a énoneéés,' Champollion-Figeaé) ; Car celui-ci pense, que .les, aiidiens Égyptiens
appartenaient à un e faCé; d’hommes tout A fait semblables S ix Kennous\iSBarabras,
habitants actuels de la Nubie, et il ajoutait qu’on au ra it tort de voulofi!retrouver
chez les Coptes les tra its principaux de la vieille, race.
De plus, l ’ouverture des caisses de momies a toujours révélé des crânes différents
du crâne éthiopien; les cheveux sont frisés, il est vrai, mais soyeux et non laineux.
Enfin d ’autres voyageurs, croyant voir un rapport marqué.(quoique indépendant
des couleurs conventionnelles)'entre les Égyptiens et les Libyens représentés:sur les
IN T I t () !it .‘ C T .lô'Â U r S T O H IQ U E .. 16
ini'im'inl S . ont été v àm e n ^ ^ p p e n s e r que».ceux-,ci ont dû ap p o ite r. du midi ce
caractère physiologique, e t à partagér^ainsi l’o p i# o ii des a n cien ^ ) suivant laquelle
les Égyptiens seraien|||parvenus su r ce sol en suivant le coups du Nil, émettant par
là une o p iá o n ajseÿ9|c o n f o rm |K mode géhéraL d e S j ig r a t io n s des p e u p lê i qùi
descendent ordinairement des montagnes dans les plaines.
Notre conclusion, à nous, est ’celle-ci ; les Égyptiens implantés dans la vallée
du Nil doivent être regardiésIgQmmë une population éthiopienne, noire, à chevéüx
longs (caucasienne, par eonséquci) t), qui) a u ra it pénétré en Égypteypar 1 Arabie et
laBmer Rouge.
Nous venons d’examiner les principaux caractères ethnographiques que présenta
it le peuple égyptien; il nous restera, pour résoudre la question définitivement,
à confirmer les r | s B i t s aequïs:jp:ar l ’éégâe «fii t a g f j g i . t t . ' des). institutions
caractérisent le mieuxa.ee, peuple. Mais auparavant, nous croyons devoir interrompre
un instant la suite de nos recherches, pour fo u rn ir lès preuves que nous avons
réunies afin d’é ta b lÿ que la population § |Jp tie n n e était âsséz; considérable pour que
le mélange, par le fait d’alliances, des nations qui dominèrent autrefois, su r elle, 11e
l’ait: pas altérée: bien p ro fo n d ém fI|. Nous avons | | | .plus h au t que le.s* étrangers qui
s’implantèrent successivement dans ce pays ne dépassèrent jamais à la fois le nombre
de fient à cent cinquante mille individus, tandis que la population indigène, au
temps de la splendeur de la monarchie pharaonique, é ta it réellement des plus
considérables, alors même qu ’elle n ’au ra it pas* a tte in t les chiitres plus ou ’ moins
élevés. auxquels 011 a prétendu "devoir l'estimer.
Commençons par les supputations modernes- Selon Wales, membre de la Société
royale d’Édimbourg, la population de l’Égyptë montait à quarante millions; Gogtiel
la. portait à vingt-sept millions; Bpssuet d it en p arlant du peuple de Thèbes q u ’il
était innombrable;; de T aw ne l’es limait qu ’à quatre millions, et David Ilume à
trois millions, Chacun do ces auteurs a cru devoir fournir une preuve de son opinion,
mais elle ne porte pas* en elle la'Conviction nécessaire. Cependant, quoiqu’il
soit impossible de classer tous fies; témoignages par ordre d’importance, le chiffre
de vsept millions parait être celui de la moyenne.
Si de' là nous nous reportons aux assertions émisés par les Anciens, nous rencontrons
melle de Diodûre quisa’expriirie ainsi : << On, d it q u e 'la multitude de tout
le peuple* (était autrefois de sept cents' myriades (c'est-à-dire .-sept millions), et que
de notre temps elle n ’est pas moindre. ■Cette*' supputation s’appliquait aux pays
compris entre la mer Méditerranée et l’Ile de Philse.
On nous observera, il est vrai, qu ’il est nécessaire cependant de ne pas oublier