ses mains des scorpions et des animaux sauvages, se rencontre fréquemment, Aussi
bien en bronze qu’en pierre et en te rre c u ite ; mais elle porte l’empreinte d’un
travail des de rnie rs temps de f a r t égyptien.
Quoiqu’il ne soit pas ra re d’y rencontre r, aussi quelquefois^: o u tre ces figurine
s de bronze, des spécimens d’a rt, d’une époque authentiquement ancienne;’ il
n ’en est pas moins bien certain que jamais la Toreutique n ’acquit, chez les Egyptiens,
au temps des pharaons, lé développement que lui d o n n è r e n t les Grées;
cependant il est probable qu ’ils connurent, aussi, l’a rt de fabriquer ces statues
de bois ornées d’or et d’ivoire qu’on a nommées, en Grèce, Chrysélephanlines;
mais ces oeuvres, qui n ’auraient été qu ’en très-petit nombre, ne paraissent pas
antérieures à la xvm” dynastie fS'Chà'mpollion ne mentionne qu’unerf,statue,. composée
en ébène et ivoire mec u n collier d'or, dont il a déchiffré l’inscription
dans un tombeau de Thèbes, exécuté-AMis la xvm* f jj - te xix" dynastie.
ST A T U A IR E :
A l’époque la plus reculée; la statuaire n’offrait en Egypte, comme partout,
que des monuments grossiers dont l’effet ressortait moins de l’exécution que de
l’in te n tio n ; or, n ’ayant pas le prestige de la forme, ils-manquaient des conditions
essentielles qui constituent ¡’existence d’un art.
L’a rt ne se développa, réellement, q u ’avec les premiers monuments et les
statues contemporains des pyramides qui offrent déjà une perfection remarquable.
Il ne faudrait pas croire qu ’à cette époque ’ d’archaïsme, la sculpture égyptienne
(depuis le'colosse ju sq u ’à la statuette) fût exclusivement un a rt spiritualiste qui
se préoccupât toujours moins des’ lignes què dos idées, et dont la pensée ait toujo
u rs été la première in sp ira tio n ; car la statue de Cbafré, fondateur de la seconde
pyramide, prouve que les artistes égyptiens s’attachaient déjà, au contraire, à reproduire
la na tu re et y é taient parvenus avec succès. ..
' Cette statue, en brèche verte rubanée, offre sous le rapport artistique une
perfection incroyable; bien que taillée dans un e matière fort rebelle au ciseau.
Elle est u n peu plus forte que n a tu re , assise, et du caleanémn au sommet de la
tête mesure 1” ,44. La tê te est d ’une beauté remarquable, les yeux y sont représentés
au naturel, sans p ro lo n g em en ts le nez droit et bien dessiné; là bouche
longue, les lèvres droites présentent, en tout,' lim ita tio n ' d’une figuré dont on a
cherché e t réussi à faire le p o rtrait : comme il est facile de s’én assurer par d’autres
statues du même, pharaon, moins parfaites que celle-ci. Le torse est bien modelé
ainsi - q u e ,les?.bras.e t les jattb,és « û .l’a rtiste a ' déployé. un grand sentiment de la
nature. Cependant les pieds et.-les mains y so n t .plats,, et les doigts e t les orteils
HtdiqSïès par de- simples lignes droites, sans articulations. A part-ce?, d é fa u ts ,. la
statue,-, qboique. u n . ^ l o u r d e , uest: d’u r# sp e rfe c tio n „remarquable. On. reste, tout
é h à n é quand on ^ M d s r e la matière q u i,e s t a u s s i s â ï r e : # e le g r a n |t | malheureusement,
îles- zones rubanées . in jjren te s ., à l a ua tu re de . la brèche - gâtent
Peffet de ce chcf-d’oiuyrc de la. statuaire égyptienne:, ;,
Une autrelstâtue en calcaire, de. la même époque,-baelle d’u n fonctionnaire
nommé IUinofré, est aussi d’une beauté remarquable. La tê te , est u n ,p e u petite
pour le .fjlrp s , mais elle est p le in ÿ ..de vie,.et d’expreSsion, l e ^ a u t du to rse .e t les
bras sont parfaitement modelés ainsi que les . jambes -dont les • muscles . s o n t. bar-
diment in d iq u é s ; mais ces dernières sont un peu grosses.
On voit au (n n ÿ lfed u Louvre trois statues de g r a n d e ^ naturelle, en pie rre
calcaire, qui sont-aussi contemporaines des p y ram id q ^ Le type en est un peu lourd
:6t tra p u ; n é anm o înS c es statues prouvant q u ’au temps des quatre premières dy-
n a s tie jp la statuaire était, déjà fort a v À é e et dans une excellente voies .Ces trois
figures ont au-dessous de l’oeil une bande verte qu'on, remarque aussi su r d autres
statues : de l a . même époque.
Toutes les statues des premières dynasties, cependant, n ’ont pas le mérite
que nous venons d e |s ig n a le r. La plupart, comme celle d’un ora teur royal nommé
Bethmes, qu’on conserve.-.'.-au .British Muséum;.,.sont courtes, trapues, et ne présenten
t guère q u ’un,-essai primitif.
U y a lieu de remarquer, aussi, que i d à n s i . t ^ ^ u s p s , primitives de la statu
a ire , la masse; principale n ’est pas en proportion avec les parties subordonnées
d o n t,l’artiste semble ne pas avoir-, connuj-les fonctions-;-.mais si ces p a rtie s ,,ne:.sq,
dégagent pas,;et paraissent étouffées, dans l'ensemble.lourd et c arré d e l à masse,
il n ’en apparaît pas moins par les. meilleurs spécimens, de cette époque, que 1 a rt
ch erch a it, sa; ;voia dans l ’imitation, de la iA ja tu re ,, et, à p a rt les pieds .et les mains,
était déjà: parvenu à j i n . point étonnant de perfection. Les têtes surtout, qui sont
toutes des portraits, présentent, une grande variété, de physionomies , bien rendues
e t souvent d’une vérité, étonnante.
On n ’en est que plus frappé du. contraste présenté par les statues monumentales,
c ’est-à-dire .adhérentesu'aux parois, des murs, q u ’on voit .sculptées, u n peu plus tard,
dans les hypogées, de la vi’ dynastie, par exemple ÿ Zawyetel-mayetin, où elles sont
extrêmement# grossières. La lourdeur de leu r , coiffure, la roideur de leu r costume,