renfermer leu r sol, aussi bien que l’br qui descendait dè l'Ethiopie avec: le limon du Ni il:
« Le m in e ra i d’or, d it î)iodore, existail en filons brillants dans les rochers ; on l’y éx-
ploitait à l’aide d’étroites galeries ; la gangue aurifère ‘était broyée et réduite, à la tén
u ité de la farine, puis favée su r uue tablé légèrement inclinée. » On sait que la valk
lée à'Olaky conserve des témoignages dé Ces anciens/travaux-. ;
■ En outré, à l ’apogée de’WSSvilisation pharaonique, l’abondance des pierres'fines et
dès métaux précieux dirigea Je gout national vers ‘les ouvrages façonnés avec Ces matières,
au d é trim en t des terres cuites et des faïences émailléëS; m a is ,H 'p a rtir de la
réduction en esclavage des peuples Conquis,hsifàhsuite dû grand effort qui amena lé
renvoi des Hycsôspla préférence paraît avoir f i accordée:'ahx p roduits provenant de
l’or des Rothennou, appelés aussi Lotidénou, peuple asiatique réd u it en esclavage et
forcé de travailler pour ses conquérants ; cette trib u est désignée, dans les inscriptions
hiéroglyphiques,'dé la façon suivante1: « Peuple situé'a% n ord de la grande m e r ». Le
métal, si prisé pour son éclat, qui était désigné par c ette qualification d’or des Rothennou
p a ra ît avoir été un alliage d ’or d ’un merveilleux effet, qui égalait en valeur, s’il
ne le surpassait, l ’or employé o rdina irement dans les travaux d ’a rt ; le secret en aurait
été perdu.
L’importance qu’on attachait à l’exécution des grandes pièces d’orfévrerie s’explique,
lorsqu’on pense aux quatre vases funéraires dans lesquels il était d ’usage d ’enfermer
les entrailles des morts (lorsquCces entrailles n ’avaient pas été replacées dans lé
corps avec les" représentations en cire des quatre divinités appelées les génies dé.
l'Amenti), vases que les personnes'lgs-'plus riches exigeaient ê tre des matières les plus
précieuses. On lés plaçait aux quatre côïils dü cercueil de la momie, à laquelle ils emp
ru n ta ien t quelque eho'Sè d e sa forme dans son d e rn ie r linceul.
Ils é taient tous quatre de forme identique ; mais Couronnés de têtes symboliques
différentes. Le premier, placé Sous l’invocation du génie appelé Am-set, ou le dévoreur
d e 'corruption, était destiné à contenir l'estomac ét les grands intestins ; il portait ün'S-
tète humaine. Ce génie présidait su r le midi ; il était fils d’Osiris ou de Ptah Sokar Osi-
ris, le dieu pygmée dè Memphis. Le second’, süus l’invocation du génie Hapé, ou le' Caché
représentait un cynocéphale et était destiiié’aux petits visÇèi’ès’ : ce génie qui présidait
au nord, était également fils d’Osiris ; d é troisième, sous l'invocation du génie
Touautmaulf, ou l’adorateur de sa mère, portait une tê te de chacal,' et était destiné à
renfermer les poumons e t le coeur : cé g én ie présidait à l’orient et é ta it frère des précédents
; enfin le quatrième, SouS l’invocation de Kebhmiuf, ou le réconforteur de ses
frères, portait u n épervier, et é ta it destiné au foie et au vésicule du fiel : ce génie ¡présidait
à l'occident.
L’Écriture nous apprend encore que lès Israélites, au moment de leu r sortie d É-
gypte, empruntèrent (ou eu ren t l’adresse de se faire p rê te r par les Égyptiens) une q uantité
considérable de vases d’or et d’argent, et qu ’ils les rem iren t à Aaron, dans le désert,
ayeç leurs bracelets, leurs b a g u j j leurs pendants d’oreilles et Leurs agrafes d ’or, qui
provenaient aussi d’Égypte, pour aider à la fabrication des objets nécessaires au service.
divin. Or, on sait qu’ils ne possédaient personnellement en Égypte aucune espècq
d e b i e n s f f l p u b l e s ou immeubles, réduits qu’ils é taient à l’état d’esclaves.-,et dans une,
abjection profonde, ce dont il est facile de s'assurer par les pla|fghes où on les .voit représentés.
« Moïse, d it le texte lé b re u , convertit to us|ss,bijoux en ouvrages propres au
Equité de.Dieu; la plupart é ta ien t d’or p u r, quelques-uns même d’uné merveilleuse exécu
tio n 'e t d’u n tràyail très-àchevë!. »;
Aussi y a-t-il lieu de penser S a lg r é cette particularité que les décorations des vases
d’or el d’argent, représentés dans les peintures et les bas-reliefs, et datant du premie
r empire pharaonique, ne consistaient,, presque toujours, qu’en une bande plus
moins ornée, su r laquelle.se lit, le plus souvent, une légende hiéroglyphique, sorte de
courte invocation aux p rincipales divinités de l’Égypte (telles qu’Amon-Ra, Mout-Khons,
Ptah, Pascln ou Atoum-Nefer), invocation les conjurant d ’âcte'order la santé et tous les
bonheurs aii propriétaire du vase ; tandis que les émaux qui les, couvrent ne -son
jamais d’ü n ém a il§ J |u , mais d’u n émail vert p âléyçu vert sombre,: quoique d'une
teinte légèrement b le u â tr li que les bijoux, aussi b ien que les ornements d’or et d’argent,
"ou enrichis de;, pierres précieiiÇMauraient éié, p a r exception, même à cette
époque dé l ’ancien empiré, de la p a rt de l’o rd r e . sacerdqlal, 1 objet -des plus m e rveilleuses
créations a rtistiq u e s, quoique, dans ,u,né: ,gamme-constamment hié ra tiq
u e ; et cela, Sans doute, pour augmenter la magnific en ç||d e s.c é rém o n ie s.d u culte,
dans le b u t de faire, p én é tre r dans.;:J’:esprit des p o p u la tio n ^ j’idée qu ’on ne s au rait
jamais s’élever, trop haut pour p a re r e t rendre éblouissants de splendeur et d éclat
les temples et les images chargées de représenter les a ttributs de la puissance divine.
Ce n ’est donc p is par un travail artistique plus remarquable, mais seulement par
une excentricité d’imagination, dont le luxe insensé de Cléopatre est resté dans 1 histoire
le type-le plus fantastique, que, sous le nouvel empire et pendant la domination
des L a g id e® ’hàbileté de la bijouterie se montra d’une autre n a tu re que sa devancière.
C'est que l’amour des bijoux a été une passion de tous les peuples Sans exception, dès
les temps primitifs ; car les hommes, aussi bien que les femmes, portèrent, en Égypte,
aussitôt qu’on se fu t affranchi du joug hiératique, des diadèmes, des colliers, des pendants
d’oreilles, desbracelets et des bagues, et bien que la mode n’a it guère changé pendant
la longue durée de la m onarchie égyptienne, et n ’ait, par conséquent, pas fait re