Co l o n n e t t e s d e s é d ic u l e s ; goNstr ug t io ns e n b o is . — iv* et x v m ° dynasties.
Go l o n n e t t e s d e s é d ic u l e s ; gonstrugtions e n b o is . — xvrti® et xix* dynasties.
Co lo n n e t t e s e n b o is . — Thèbes. — xvm® et xx® dynasties.
Dé t a il s d e co lo n n e t t e s e n bo is .
Ces colonnettes, assez simples au début de l’architecture, devinrent plus élégantes, et même
gracieuses comme des bouquets, avec le développement de l’art et de la civilisation, sous
la x v ii i® dynastie. Elles s’alourdissent sous le poids des ornements avec les xix ° et x x e dynasties,
puis tombent avec l’art décoratif pour devenir des faisceaux pomponnés bizarrement contournés,
et, enfin, disparaissent sous les derniers pharaons. C’est à peine si, à l’époque ptolémaïque,
on en rencontre encore quelque spécimen, tel que celui du petit temple de Ma et Hathor,
construit à Thèbes sous Ptolémée.
Ces colonnettes n’étaient pas seulement employées à décorer des édicules, des naos divins
ou royaux ; elles servaient aussi à soutenir les terrasses légères des appartements élevées au-
dessus des maisons ou des palais. On les voit souvent aussi porter les plafonds des pressoirs,
tant l’art était arrivé à se mêler à tous les besoins de la vie. •
I
Le n° 1 est une colonnette copiée, à Sakkara, dans le tombeau de Tei, haut fonctionnaire,
qui vivait sous la v® dynastie. Elle représente un bouton de lotus entr’ouvert, flanqué de deux
boutons plus petits, reliés ensemble par des bandelettes ; le fût, légèrement conique et strié
pour figurer plusieurs tiges, a pour base un tronc de cône peu élevé. Cette élégante et simple
colonnette, prise sur la nature, est le point de départ des colonnes qui ont orné la plupart des
temples depuis cette époque jusqu’à la fin de l’Empire, c’est-à-dire pendant près de 5.000 ans!
Le n° 2 est une colonnette copiée dans un hypogée de Zawiet el-Mayetin de la x v iii® dynastie ;
elle se retrouve dans les hypogées deBercheh, creusés sous la xu®. On la voit,.tantôl isolée, soutenir
l’architrave des édicules, tantôt sculptée en bas-relief sur des piliers carrés. Elle tire son
origine du même modèle que la précédente ; seulement ici la fleur est ouverte et rappelle
encore mieux la plante dont elle a pris le type.
Le n° 3 est encore une colonnette d’un édicule du temple de Semnech, reconstruit par
Thoutmès III (xvm® dynastie), sur les ruines et, probablement, sur le modèle d’un plus ancien,
bâti par Osortasen ( x h® dynastie). C’est encore la même fleur, mais plus ornée, plus élégante et
mieux comprise que les précédentes. On retrouve souvent ce prototype sous la x v iii* dynastie,
comme on le voit dans la planche suivante, n°‘ 2 et 5.
Le n° h représente une colonnette sculptée dans une hypogée de Thèbes de la x v iii® dynastie.
Le n° 5 est une autre colonnette de la même époque copiée dans le tombeau d’un scribe
royal, intendant du palais nommé Nofré-Sekhorou, enseveli dans la nécropole de Zawiet
el-Mayetin. •
II
Le n° 1 offre un élégant spécimen des colonnettes usitées à Tell el-Armana, sous Khouenaten,
■ qui introduisit eu Égypte le cuite exclusif du soleil. Le c h â te a u g—
bouquet de lotus g a r n i d'un double-collier «i-dessous duquel pend un groupe dores, pu ■ i BB iM d é itrnécropole de Thèbes, d a t e n t d e l a même^ époque, c'est-à-dire du
W W reproduits su r‘lés deux .planches H B D
même ordre chronologique que les précédents et montrent tout ce que la couleur peut ajouter
charmes à ces compositions.
/If!
Les deux fragments, qui flanquent les colonnettes, datent de la xvm- dynastie. Len 2 pro
vient d'un tombeau de Thèbes dont les légendes sont.effacées. ■ ■ H
Le n- S est tiré d'un autre hypogée de la même nécropole creusé pour un scribe, royd no
Horemheb, qui vivait sous Thoutmès IV : le triple' cMpiteau qui décore le fût est agencé avec
médite appartient à un splendide naos l é Bamsès IX, f l B B I
d'Aïchesi, grand-prêtre chargé de l'autel et des écritures du temple d Am onà | g g | G e sU e
plus beau spécimen de là xx- dynastie; à partir de cette époque, ce genre de ■ ■ ■
en désuétude, «{les rares colonnettes qu’on rencontre jusqu au règne des Ptolomées sont dépo
vues de toute élégance.
IV
Le n - 1, tiré des hypogées de Zawiet el-Mayetin, déploie toute la ridhesse de ton que présen-
,eDt “ d a t e d e l a M l et p r o v i e n t d e B e rc lie h . L 'a r c h i t r a v e p o r t a i t c om m e o r n e m
e n t u n e in s r ip t io n h ié r o g ly p h iq u e à d em i e f fa c é e ;
exactement, j’aii tendu i d # dessin ê * y ^substituant les titres et le nom du défunt
Thouthotep. , , n . TT_„ûr.
Le n" 3 date de la même époque, e ïsévoifflans un tombeau deBem-Haçe .
Les n" 4 5 et 6 sont de fragments dê: colonnettes : ils proviennent du père nourricier
d’Aménophis II, à Thèbes. Les légendes peintes sur les architraves aPPart' e"“ nt H | H i
Hat ■ les deux colonnettes surmontées de têtes de lion, ainsi que les chapiteaux, ornés de têtes M Ê M — qu'on voit sur les n - 2 et I delà planche précédente, rappellen les
chapiteaux de l'Assyrie et le l’Inde. Le fût, décoré d'ornements variés, offre beaucoup d anal
o g i e avec l a décoration des colonnes du moyen ûge._ m m m
La hauteur de ces jfonnettes est toujours en rapport avec la hauteur des représentations
humaines : elle ne dépasse guère 3 mètres.