Hommage a àm én o ph is III. — T ombeau de C h am h a ti. — x v in 8 d yn a stie.
A r p en t a g e d e s t é r r e s , sous l a p r é s id en c e d e Ch am h a t i. • - ¡ ¡ ix vm * d y n a s tie .
Tr a v a u x a g r ico l e s . —• T om beau d e C h a m h a ti^ ^ - xvni® d y n a s tie ,.
Dén ombremen t d e s b oe u f s . — T om beau de C h am h a ti. -djÈxvin'1 d y n a stie .
Le tombeau de Chamhati, l'administrateur des terres royales sous Aménophis III, est un des
plus remarquables de la nécropole de Thèbes.
Le vestibule est entièrement décoré de scènes relatives à la vie du défunt, représentées sur
bas-reliefs d’un style très-pur et d’un fini précieux : l’intérêt qui s’y attache ma entrainé à
lui consacrer quatre planches.
La première représente Chamhati rendant hommage au pharaon, et lui apportant les comptes
de sa gestion. Le pharaon, placé sous un riche naos, est assis sur un trône que soutiennent deux
captifs, un Asiatique et un nègre, personnifications des deux principales contrées soumises par
ses armes : la base du naos est elle-même décorée de captifs portant un écu blasonné avec le
nom de leur pays : on y remarque, entre autres, les Libyens et les Hyksos. Les fonctionnaires
qui sont sous les ordres de Chamhati, sont, groupés derrière lui, dans différentes positions et
dans un ordre hiérarchique, pour rendre hommage au pharaon qui fait décorer l’un d’eux d un
collier d’honneur.
Tous les détails de ce bas-relief sont finement sculptés, et les figurés y sont empreintes
d’une douceur remarquable, il est bien regrettable que la couleur qui les ornait ait disparu
presque entièrement.
Dans la seconde planche dont le sujet est l’arpentage des térres, on voit l’intendant du pharaon
debout, présidant aux différents travaux exigés pour arriver à un résultat qui ne doit rien laisser
à désirer. Les diverses occupations auxquelles së livraient les fonctionnaires chargés du travail
sont rendus avec un tel cachet de vérité qu’il est facile de comprendre cette partie des coutumes
agricoles des anciens Égyptiens: Chamhati tient en main le signe du commandement; il est
coiffé d’une façon particulière.
Dans la troisième, planche Chamhati, assis sous un arbre, assiste aux divers travaux des
champs, et force, par sa présence, les travailleurs à une plus grande dépense d’activité.
Ce tableau est divisé en quatre registres : il est très-remarquable par la composition des
groupes, qui-, par leur variété, sortent de la raideur conventionnelle ordinaire des figures
égyptiennes.
Le sujet de la quatrième planche faisait pendant à celui de la première ; il montre
Chamhati présentant les plus beaux produits de ses troupeaux. Tout à démi détruit que soit le
bas-relief, ce qu’il en reste fait vivement regretter ses déplorables lacunes, qui ont été causées
autant par la nature du roc que par le vandalisme des Arabes; mais il est, heureusement, facile
de se rendre compte avec quel talent les artistes égyptiens savaient représenter les animaux de
l’agriculture.
Ch a r p r i n c i e r . — T e ll e l-Am a rn a . — x v i i i * d y n a s tie .
Comparés aux superbes animaux des races féline ou bovine, sculptés et peints à cette
même époque, ces Chevaux sont d’une naïveté, dfgie gaucherie incroyables. On dirait que
l’artiste n’a jamais étudié de modèles vivants ; et cependant il en avait tous les jours sous les
yeux. Quoi qu’il en soit, ces chevaux peuvent être rangés parmi les plus beaux delà x v i i i8 dynastie.
Us sont représentés au pas, allure qui ne se prête guère aux belles lignes qu’offrent les
coursiers lancés au galop : là, les hardis et moelleux contours effacent souvent l’absence de musculature
et l’incorrection générale des jambes. ; " f
Tout en donnant cette étude de chevaux coloriés, j’ai voulu aussi représenter des harnais et
un char, ceux-ci, à cette époque, joignant l’alliance de la simplicité à une élégance admirable.
Le char dénué d’ornement, muni d’un large étui pour renfermer l’arc, est modestement peint
des couleurs favorites des Égytiens : Il est fait mention dans les inscriptions de cette époque de
chars enrichis d’or, d’argent et d’agates, qui venaient du pays de Routen et de Nahanna. Quant
aux harnais, beaucoup plus simples qu’on ne les voit généralement, ils sont couverts de brodeiies
disposées avec autant de sobriété que de goût. Tout ici se comprend bien, même la selle, comparée
à celles qu’on trouve ordinairement représentées; cependant il m’a été impossible de me
rendre compte de ce globe perdu dans l’espace au-dessus du pommeau qui semblerait devoii le
supporter.
. Ba s -r e l ie l s ; a t t e l a g e s . — Thèbes. — x x i i i6 d y n a stie .
Les Égyptiens n’ayant jamais connu l’équitation proprement dite, ne montaient pas à cheval;
ils ne se servaient de ce bel animal que pour l’atlelér aux chars des villes ou de la campagne.
Aussi, on ne le trouve presque jamais représenté sur les monuments sans le véhicule qu il traîne ;
ce qui m’a forcé, en conséquence, de répéter plusieurs fois des chars, quand j aurais voulu n avoii
à traiter que des chevaux.
Les Égyptiens ne paraissent pas avoir connu le cheval avant l’invasion des hordes asiatiques,
connues dans l’histoire sous le nom de Hyksos, et qui opprimèrent si longtemps 1 Égypte. Ce n est
qu’à partir de la x v ii i* dynastie qu’on le trouve représenté sur tous les grands monuments ; mais
l’inexpérience des artistes se fait toujours sentir durant toute l’époque monumentale : jamais, en
effet, ils ne réussirent à traiter le cheval avec la perfection qu’ils apportaient à représenter les
autres animaux. Il y a toujours quelque chose de raide dans les jambes, de guindé dans 1 encolure,
de mesquin dans le corps, et de maniéré dans l’en semble : ils ne surent jamais s en
affranchir. Au repos ou au trot, ces défauts se font toujours d’autant plus sentir que les bas-reliefs
n’expriment jamais la musculature ; ces défauts disparaissent cependant quelquefois dans les
chevaux lancés au galop, dont la tête animée, la noble encolure et l’élan plein de feu sont souvent
dignes d’admiration.
Le char usité dans les villes, était monté par un seul homme qui conduisait lui-même. Le
char de guerre était, comme celui des Assyriens, des Perses et des Grecs homériques, monté par
un guerrier, et conduit par un guide qui, au fort du combat, était occupé aussi à protéger son
maître ou son compagnon par un vaste bouclier. Mais, par respect pour la majesté royale, ce
serviteur est toujours omis sur le char des pharaons, tandis qu’il est toujours présent sur le