les mollusques gastéropodes, et que M. Baèr a retrouvés
depuis dans quelques bivalves, tels que
la mulette et 1 anodonte. Ces conduits s’ouvrent
à la surface du corps, sur le contour de la masse
musculaire qui forme le pied de l’animal, absorbent
leau, et la conduisent dans les interstices
des muscles du pied, ainsi que vers la cavité contenant
les viscères, où ils se terminent. Mais leur
analogie évidente avec ceux qu’on trouve dans les
holothuries, les oursins et autres échinodermes,
semble autoriser à les considérer plutôt comme
des espèces de trachées aquifères, c’est-à-dire
comme des organes de respiration.
Les véritables vaisseaux lymphatiques, appareil
d’absorption et de transport d’un liquide analogue
au sang, ne commencent à se rencontrer que
dans le grand embranchement des animaux vertébrés.
a. Du système lymphatique des poissons.
Les lymphatiques des poissons ont été décou verts
par Monro ( i ) et Hewson (2). Ce dernier en a donné
une description que M.Fohmann (3) a singulièrement
perfectionnée depuis, et qui a surtout été rendue
facile à saisir par les excellentes figures dont cet
infatigable anatomiste a enrichi son travail. Privés 1 * 3
(1) Anat. and physiol, o f Fishes, etc.
(a) Philos, trans., 1769, p. ao4-
(3) Dos saugadersystem der Weichtheire, in-fol., 1827.
de valvules dans leur intérieur, n’offrant pas non
plusdeglandes sur leur trajet, ils forment seulement
de nombreux plexus, dont le plus important est situé
entre les tuniques muqueuse et musculeuse du
canal intestinal, et qui aboutissent à une large citerne
placée au côté droit du cardia, d’où partent
d ’autres plexus qui vont gagner la veine jugulaire.
Ces vaisseaux ont, en outre, des communications
variées avec divers autres points du système veineux.
Tous les poissons sont dépourvus de ganglions
lymphatiques, qui paraissent être remplacés par
des dilatations très remarquables des vaisseaux lymphatiques
au milieu de leurs réseaux ou plexus.
b. Du système lymphatique des reptiles.
Chez les reptiles, les lymphatiques sont également
dépourvus de ganglions; mais ils offrent déjà
des valvules, peu multipliées a la vérité, et surtout
assez peu résistantes pour permettre encore aux
injections de passer des troncs dans les branches.
Suivant MM. Bojanus et Carus , ceux de la région
inférieure du corps des chéloniens se réunissent à
un réservoir commun, d’où part un plexus double,
formant une sorte de large gaîne membraneuse
autour de l’aorte descendante, qui communique
supérieurement avec le plexus du cou, et s’abouche
par des branches latérales avec les deux veines
jugulaires. Mais ce qu’il y a de plus remarquable