façon si 1 on tir© le canal suivant sa longueur,
preuve que ce sont bien des replis permanents.
Les valvules,surtout vers leurs bords libres, sont
extrêmement minces, en sorte que nous concevons
fort bien que, vu leur transparence, elles auront
pu échappera un observateur q u i, à ce qu’il assure,
a été obligé de recourir au microscope, pour
n avoir pas pu apercevoir à l’oeil nu des objets qui
ont environ deux lignes de diamètre dans un sens
et une ligne dans l’autre sens. Mais, dans ce cas
spécial, le microscope pas plus que la loupe ne nous
ont paru d’une grande utilité ; du moins avons-
nous moins bien vu, sous la lentille composée, des
valvules que nous apercevions distinctement à
1 oeil nu; cependant nous avons toujours eu soin de
faire flotter le repli sous l’eau, mais, naturellement,
toutes les parties de l’objet ne pouvaient pas être à
la fois au foyer de l’instrument.
Passant à des lymphatiques d’un moindre volume,
nous avons encore aperçu distinctement des valvules
dans des vaisseaux de trois quarts de ligne
environ, toujours en nous servant du procédé indiqué
ci-dessus. Dans les cas où nous n’avons pu apercevoir
les replis de prime abord, nous les rendions
très distincts en glissant légèrement le bout arrondi
d une petite soie de porc le long de la face interne
du vaisseau ouvert dans la direction opposée au
cours de la lymphe. Le bout de la soie était arrêté
par la petite poche que forme la valvule, et il était
alors facile de soulever cette dernière, de manière
à la rendre visible; seulement la ténuité du repli •
avait augmenté en raison inverse du calibre du
vaisseau. En promenant la soie dans une direction
opposée , elle n’était jamais arrêtée par des replis,
preuve que nous n’avions pas seulement déprimé
le vaisseau avec le bout de la soie , de manière à
simuler des plis qui n’existaient pas auparavant;
d’ailleurs, les vaisseaux que nous examinions étaient
fortement tendus en long au moyen d’épingles
fixées sur une plaque de liège.
Nous avouons que nous n’avons pas pu réussira
voir des valvules dans des vaisseaux lymphatiques
d’un calibre inférieur à trois quarts de ligne, en employant
le procédé direct indiqué en premier lieu ;
cela se conçoit aisément, parce que la ténuité toujours
croissante des valvules les empêche alors d’être
vues quand elles sont placées dans ces conditions;
car nous nous sommes assuré plus tard que ce
n’est pas la petitesse, mais la transparence des
replis qui ne permet pas de les voir quand on les
fait flotter sous l’eau.
Il nous a donc fallu employer des procédés différents
pour mettre les valvules en évidence dans
des vaisseaux de petit calibre. Et d’abord on aperçoit
distinctement les points d’insertion des valvules
sur de petits vaisseaux entiers tendus sous
l’eau suivant leur longueur. La fig. ir% pl- I ,
représente un vaisseau grossi, sur lequel on re