lion les colore par simple transsudât ion ou imbibé
tion ; les orifices n’existent pas, et ils sont incompatibles
avec la disposition foliacée des villosités (1).
Cet auteur a représenté les villosités pourvues de
vaisseaux à leur base, e t, suivant lui, si' les injections
paraissent imparfaites ou irrégulières, il faut
attribuer cette apparence, ou à l’imperfection de
l’injection, ou à ce que les vaisseaux se sont vidés
en partie après l’opération faite et lors du déplacement
de la pièce et des mouvements imprimés à la
préparation.
Les deux anatomistes de notre epoque qui'sont
universellement considérés comme les plus habiles
dans l’art d’injecter les vaisseaux capillaires, Pro-
chaska etM. Doellinger, s’expriment d’une manière
claire et positive sur l’existence et le mode de terminaison
des vaisseaux des villosités intestinales,
mais ils ne font aucune mention d’orifices béants
sur ces éminences qui ont mérité à la membrane
muqueuse le titre de membrane veloutée. G. Pro-
chaska dit que les plus petits vaisseaux se terminent
les uns dans les autres, sans que le microscope puisse
permettre d’apercevoir aucune interruption (i).
(1) Deutsches Archiv fÜF die Physiologie, p. x63, 1819.
(2) Fines arteriarum aperti in internâ lunicâ ventriculi et intestinorum
nulli quoque confirmantur, quia vasa minima eontifiuo tractu et sine inteU-
ruptione ibidem procedentia per microscopium observare licet. neque
injectiones per arterias factæ, in cavum ventriculi et intestinorum, sine
vasorum læsione pénétrant, nisi nimis tenues fuerint, et per vasa transsuda-
verint; quare bumorum in ventriculum et intestine secretionem transsuda-
M. Doellinger a porté' des injections dans les vaisseaux
intestinaux de plusieurs animaux, et examiné
au microscope les villosités; il a toujours
parfaitement distingué les veines et les artères qui
se distribuaient sur les flocons intestinaux, et, dans
tous les points, il a vu ces deux ordres de vaisseaux
s’anastomoser entre eux un grand nombre de fois
par leurs rameaux les plus déliés, en formant, sur
la villosité, un réseau admirable; aucune radicule
ne se terminait isolément, saiîFs’anastomoser avec
une antre, et sans constituer une arcade ou une
maille. Nulle part M. Doellinger ne fait mention
d’orifices sur les villosités, et ses excellentes fiffu-
res n’indiquent aucune espèce d’ouverture (1).
Si nous en croyons Mascagni, les tissus ne seraient
que des plexus de vaisseaux lymphatiques, et
la trame elle-même du corps animal consisterait en
un réseau de vaisseaux absorbants ; mais nulle part
il ne s’explique clairement sur le mode d’origine et
sur les orifices de ces vaisseaux. Mascagni est trop
exclusifpour que son opinion soituneautorité aussi
puissante qu’elle le.serait sans cette circonstance,
tione per vasorum poros peragi, multum probabile est, quod ob porietum
vasorum tenuitatem et nuditatem facile et abunde fieri potest. Eadem via,
quâ humores ex vasis in intestinorum et ventriculi cavum penetrant, etiam
quidquam ex cavo ventriculi et intestinorum vi affinitalum ad sanguinem
pervenire posse expérimenta suadent. — Disquisitio anat. physiol, organis
corporis humani ejusque processus vitalis, p. 106 et 107; Viennæ, 1812.
(l) De vasis sanguiferis quasviltis intestinorum tenuium hominis bruto-
rutnque insunt. Monarhii, 1828.