avons toujours pour nous l’analogie de l’absorption
qui s’opère sur toute la surface du corps sans
orifices manifestes (4).
Les observations de notre célèbre ami, le professeur
Rudolphi, nous paraissent rigoureusement
exactes sous le rapport de l’absence de tout
orifice a 1 extrémité des villosités, et sur ce point
nos observations, déjà très nombreuses et très
variées, sont d’accord avec les siennes; mais, quant
a ce qu il dit de l’absence de vaisseaux sanguins
artériels et veineux sur les villosités, nos injections
nous ont démontré qu’il s’est trompé.
Nous sommes sur ce point en par^ite harmonie
avec MM. Doellinger et Lauth.
Une opinion qui se rapproche beaucoup de
celle que nous avons sur l’origine des canaux inhalants,
est celle de Blumenbach(a),qui pense que
la communication entre les villosités intestinales
et les vaisseaux lactés se fait par l’intermédiaire
du tissu lamineux. Or, on verra que, suivant nous,
c’est par l’intermédiaire de ce tissu cellulaire ,
épiderme ramolli, diffluent, que l’absorption s’exécute,
et que le chyle arrive au contact avec les canaux
lymphatiques.
Hewson (3) n’admit pas les ampoules des villo-
(0 Quelques observations sur les villosités intestinales , par Gh. Asmond
Rudolphi.
(2) Instit. pliysiol., § 526.
(5) Experimental inquiries, p. 2, containing a description of lymph.,
sités comme l’avait entendu Lieberkuhn, mais il n’a
rien dit de bien clair et de bien satisfaisant sur les
orifices des lymphatiques. Une fois il a cru reconnaître
sur un iléon , les arteres et les veines étant
injectées, que les villosités étaient cylindrique^,
spongieuses et garnies à leur extrémité de porosités,
qu’il regarde comme les orifices des lymphatiques.
Une autre fois il vit ces orifices très
distincts et vides. Hewson, dans ces diverses recherches,
n’injectait que les veines et les artères,
tandis que les vaisseaux lactés étaient vides, ce
qui fait dire avec raison à Cruikshank et à
M. Lauth, que ce n’est que par conjecture qu’il
pouvait considérer les pores comme les orifices
des vaisseaux chylifères. Cependant il raconte
ailleurs que, sur des poissons, il parvint à faire
passer du mercure dans les petits vaisseaux lactés
des villosités intestinales, et que même il fit
arriver le métal jusque dans la cavité des intestins.
Dans cette circonstance, il ne put pas reconnaître
si les prétendus orifices étaient garnis
de valvules ou non. Pour faire cheminer ainsi le
mercure, il fallut le pousser dans un sens contraire
au cours du chyle. O r , M. Fohmann ne croit pas
qu’on puisse regarder les expériences de Hewson
comme des preuves à l’appui de 1 opinion que les
syst. in ihehum. subj. and in other animais. (Voy. aussi Gulielmi Hewsoni,
Opéra omnia, latine vertit et notas addidit, S. T . van WynpersSe. ; Lug-
duni Batav., 179s.