ordinairement à le produire, se jettent, chacun à
part, dans la veine sous-clavière.
3 Le tronc jugulaire droit. Tronc commun des
lymphatiques de la partie droite du corps , il aboutit
a la veine jugulaire interne, le plus souvent dans
1 angle de sa jonction avec la jugulaire externe.
Quelquefois ce tronc et le précédent se réunis»
sent ensemble pour n’en former qu’un seul, très
court, qui va s ouvrir dans la veine sous-clavière
droite.
l\ Le tionc axillaire gauche. Ce tronc, fort peu
constant, n’est le plus souvent qu’une branche du
canal thoracique. Il vient des glandes de l’aisselle
gauche, et aboutit à la veine sous-clavière du même
côté, non loin de l’abouchement de ce canal
Plus d une fois on a soulevé la question de savoir
si ces communications étaient les seules qui
existassent entre le système lymphatique et le système
veineux. Naguère encore elle est devenue
l’objet de discussions assez animées.
Qu il y ait, chez certains animaux , des connexions
entre les vaisseaux lymphatiques et divers
troncs veineux , c’est ce qu’on ne peut plus révoquer
en doute depuis les recherches de MM. Foh-
mann, Lauth, Panizza et Muller. Effectivement,
M Fohmann en a trouvé de nombreuses dans les
parois des organes digestifs et du mésentère de divers
poissons (i). M. Mulier signale celles des Ivm-
(i) Das Sjugadersystem der Wirbelhiere ; 1827, p. 46‘.
phatiques de la cuisse avec la veine sciatique dans
les grenouilles(i); etM. Fohmann a découvert celles
des lymphatiques du membre postérieur et du canal
intestinal avec les veines sacrées ou rénales chez les
oiseaux (2). Mais les choses ne se passent point de
même à l’égard des mammifères et surtout de
l’homme.
Trois points se présentent ici à examiner, car le
système lymphatique peut avoir des communications,
soit avec des troncs veineux d’un certain
calibre, soit seulement avec de très petites veines,
soit enfin avec les radicules veineuses qui prennent
naissance dans les glandes lymphatiques.
A l’égard du premier point, Haller a déjà
parlé (3) de plusieurs anatomistes, tels que Ste-
non, Wepfer, Schmiedel et Kaaw Boerhaave,
qui croyaient avoir vu des lymphatiques aboutir
à la veine cave, à l’azygos, à la veine hypogastrique,
aux veines lombaires. On trouve
des faits du même genre dans Hulm (L{) , Mer-
trud (5), Thomas, Bartholin (6), Hebenstreit (7),
P.-F. Meckel l’ancien (8) et quelques autres au-
(1) Handbuch der Physiologie, t. 1, p. 258.
(а) Loc. eit., p. 3.
(3) DècOrp. humait, fabr.i l. î, p. 334,
(4) Brest. Samml, Vers, xvi, p. 432.
(5) Mém. des sav. étrang-i t. 6.
(б) Opéra nova anat. de lacteis thorac. et tymph. t'en., cap. i 5.
(/) Haller, Disp, ariat., t. 5 , p. 5a5.
(S) Dissert, epistolaris, p, 18.