ties génitales, il n’allait jamais dans le système lymphatique,
si ce n est quelquefois dans celui des testicules
des chiens et du pénis des chevaux. Ayant
injecte une des deux veines iliaques externes, après
avoir lie les deux rénales, la veine cave ascendante,
la veine cave descendante et la grande veine azygos,
il a vu plusieurs fois le métal remplir en
tout ou en partie le canal thoracique ; la dissection
lui a ensuite appris que, après avoir pénétré
dans les veines des nombreuses glandes lombaires
et les avoir finement injectées, le mercure
s était frayé une route dans leurs lymphatiques, et
par ceux-ci était parvenu jusque dans le canal
thoracique. Plus d’une fois ses injections du système
veineux ventral lui ont fait découvrir un
réseau vraiment merveilleux, et indubitablement
veineux, qui occupait les parois du canal thoracique
et de la citerne de Pecquet; une fois
même, que la masse injectée dans la veine cave
n avait rempli qu une petite portion du tronc
commun des lymphatiques, il a pu se convaincre
que le réseau était plus apparent sur le contour
de cette même portion , où nul lymphatique provenant
de glandes n’avait apporté- la matière de
1 injection. De toutes ces expériences, il a conclu
que le passage des veines dans les Jymphatiques
s opère assez difficilement, qu’il ne s’effectue pas
avec une égalé facilite dans tous les organes où on
le tente, qu’on ignore comment il s’effectue, et
que, sous ce rapport, on en est réduit à des conjectures
( î ). L’opinion de M. Fohmann soulève donc
de grandes objections, et l’on ne peut alléguer en
sa faveur ce qui a lieu c h e z ceux des animaux vertébrés
où les glandes lymphatiques sont remplacées
par de simples plexus, puisqu’on n’entrevoit pas
pourquoi il devrait y avoir ressemblance à cet
égard entre deux dispositions organiques qui, sous
tous les autres points de vue, présentent des différences
si marquées.
La dernière hypothèse, présentée en passant par
Mascagni,et en faveur de laquelle penchent à se déclarer
MM. Panizza et Muller, celle que le passage du
mercure des veines dans les lymphatiques au milieu
du tissu des glandes s’effectue peut-être à la
faveur de pores analogues à ceux, par exemple,
qui permettent à l’air d’exercer son action sur le
sang dans les cellules pulmonaires, semblerait,
d’après quelques physiologistes modernes, s’accorder
mieux que la précédente avec le défaut de
constance du phénomène, et n’en rendrait pas moins
bien raison. Elle pourrait d’ailleurs se concilier
aussi avec d’autres conjectures qui ont été émises
touchant le rôle que les glandes lymphatiques
remplissent dans les fonctions du système dont
elles font partie. Cependant ce passage à travers
des porosités organiques, cette espèce de trans-
(î) Osservazioni antropo-zootomico-fîsiologiche ; Pavie, i83o,p. $9.