trine par l’orifice supérieur de cette cavité, et va
s’ouvrir dans la veine sous-clavière, à l’angle de réu-
nionde ce tronc vasculaire avec lajugulaireinterne;
parfois il aboutit à la veine jugulaire interne du
meme côté, et très rarement à la veine sous-clavière
droite, ordinairement par un seul tronc, et quelquefois
par plusieurs branches. Son entrée est
constamment garnie de valvules, et son diamètre
ne dépasse guère une ligne chez l’adulte (1). La
direction de ce canal n’est pas rectiligne , mais plus
ou moins flexueuse.
Dans son trajet, il reçoit les vaisseaux lymphatiques
de la poitrine, et une partie de ceux du cou.
Il est assez peu commun de le trouver parfaitement
simple, au moins dans toute son étendue.
Chez certains sujets il se partage de distance
en distance en deux ou même en trois branches,
qui se réunissent de nouveau plus ou moins loin, et
lui donnent une apparence réticulée. Plus d’une
fois on l’a vu double dans toute son étendue, et
(i) Voy. Recherches anatomiques , physiologiques et pathologiques sur le
système veineux, etc., par G. Breschet; Paris.
Nous avons représenté sur la 1« et la 2eplanches la disposition du canal
thoracique et son mode de terminaison.
Meckel a donné de grandes et belles figures sur lesquelles on voit la
marche et la terminaison du canal thoracique, et la disposition des valvules
dans l'embouchure du canal aux troncs veineux.
Samueli Thomæ Soemmetingio, etc., Die septima apritis decem lustra
post gradum doctoris medicince et chirurgice, rite captum felicissime et in
summum scientioe emolumentum peracti celebranti pia mente gratulalur,
Joannes Frider. Meckelius,- Italie , 1828.
alors tantôt les deux troncs aboutissent à la veine
sous-clavière gauche, tantôt, comme dans un cas
observé par M. Otto, 1 un se porte au coté gauche,
tandis que l’autre va gagner le côté droit. Il se partage
quelquefois, à sa partie supérieure, en deux
ou trois branches, dont on a vu l’une seulement s’aboucher
avec la veine sous-clavière droite. Toutes
ces anomalies, qui sontassez fréquentes, et dont nous
parlerons plus longuement dans le cha pitre consacre
à l’anatomie pathologique, méritent d’être signalées,
parce quelles rappellent la disposition plexi-
forme du canal thoracique chez les animaux des
classes inférieures, et sa duplicité chez quelques uns
d’entre eux. MM.Wutzer et Muller en ont décrit une
autrequi consiste dans la présence d’une branche de
communication entre le canal thoracique et la
veine azygos. Cette dernière anastomose, qu’avait
déjà observée Bohl, est d’autant plus remarquable,
que, suivant M. Panizza, elle a lieu dune manière
constante et normale dans l’espèce du cochon.
Albinus a vu le canal tout entier aboutir à l’azygos.
2° Le tronc sous-clavier droit. Produit par les
vaisseaux lymphatiques du bras droit et du côté
droit de la poitrine, et venant des ganglions de l’aisselle
droite, il se jette dans l’angle de jonction de
la veine sous-clavière avec la jugulaire interne,
rarement dans l’un ou l’autre de ces deux vaisseaux.
On ne le rencontre pas toujours, car il arrive quelquefois
que les plus gros lymphatiques destinés