ques grenouilles, il les a touchées avec de l’acide
nitrique; au premier contact on voyait tout mouvement
cesser, tandis que l’artère située un peu
au-dessous continuait de battre. Ces expériences
démontrent, suivant le célèbre professeur de Pa-
vie, que les pulsations des poches lymphatiques
sont indépendantes de tout autre mouvement.
Enfin, lorsqu’elles cessaient de battre, l’abolition
du mouvement n’arrivait pas dans le même instant
sur toutes, ce qui semble démontrer aussi qu’elles
sont sous ce rapport indépendantes les unes des
autres.
c. Du système lymphatique des oiseaux.
Les vaisseaux lymphatiques des oiseaux, découverts
par Hunter, et depuis étudiés avec soin par
Hewson(i), M. Tiedemann (2)et M. Lauth(3), n’offrent
non plus que des valvules imparfaites. Mais,
dans cette classe, on commence à découvrir sur
leur trajet quelques glandes, qui n’existent cependant
qu’à la région du cou et à la base de l’aorte
ventrale, suivant M. Panizza. Ces glandes paraissent
être généralement, d’après les observations
de M. Tiedemann, plus développées chez les oiseaux
aquatiques que dans les espèces terrestres.
(4) Traits, philos. 1768 , p. »17.
(a) Zoologie zu seinen Vorlesungen entworfen. Heidelberg, 1810.
(3) Annales d’hist. n a t t. 3 , p. 3 8 1.
M, Magendie ( i) 'a donné une description et de
bonnes figures de celles du cou. Dans les autres
parties du corps, elles sont remplacées par des
plexus, dont le plus considérable, situé au voisinage
de l’artère coeliaque, produit deux canaux
qui vont aboutir aux veines sous-clavières.
MM. Fohmann, Làuth et Panizza signalent beaucoup
d’autres communications, visibles même
à 1 oeil nu, entre les systèmes lymphatique et veineux.
d. Du système lymphatique des mammifères.
La classe des mammifères est celle dans laquelle
le système lymphatique a acquis le plus de développement,
Les troncs J sont plus volumineux,
les valvules plus complètes, les plexus moins nombreux,
les ganglions beaucoup plus multipliées,
et les connexions avec le système veineux bien
plus réduites, puisqu’elles se bornent a un assez
petit nombre de confluents, et aux communications
que MM. Fohmann et Vroiik admettent
dans l’intérieur même des glandes. Ces vaisseaux
offrent egalement ici une nouvelle particularité,
qui consiste en ce quils forment presque
partout deux couches, l’une superficielle et l’autre
profonde, de telle sorte que l’appareil, considéré
(1) Mémoire sur les vaisseaux lymphatiques des oiseaux, 1810 . — Mi.
Z M m à n0"VeaUX fa i t e s propres aux oiseaux et auxreptiles; lu a 1 Academie des sciences, nov. 18ig.
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