adipeux (1). Sheldon (2) dit avoir reconnu de
véritables fibres musculaires sur le canal thoraci-
que*du cheval.
Les parois des vaisseaux lymphatiques présentent,
ainsi que le démontrent les heureuses injections
de Mascagni et de Cruikshank, des vaisseaux
sanguins nourriciers. Cruikshank regarde même
comme très vraisemblable que de petits vaisseaux
lymphatiques rampent sur les parois de vaisseaux
plus considérables, et forment ainsi les vasa va-
sorum.
On n’a pas encore démontré de nerfs se ramifiant
sur les vaisseaux lymphatiques. Cependant le
canal thoracique étant entouré d’un plexus nerveux
fourni par le système ganglionaire, et les
vaisseaux lymphatiques étant de tous les vaisseaux
les plus irritables , il est très probable qu’ils reçoivent
des nerfs, comme tous les autres organes.
Si l’existence des fibres musculaires dans les vaisseaux
lymphatiques peut être révoquée e.n doute, il
n’en est pas ainsi de la contractilité des parois de ces
vaisseaux, qui est démontrée par plusieurs expériences,
et qui persiste même pendant plusieurs heures
après la mort. Si l’on tue un chien vers la fin de sa
digestion, et qu’on lui ouvre de suite le bas-ventre,
on y trouve les intestins marbrés, et les vaisseaux
lactés remplis de chyle ; mais ces vaisseaux, irrités
(1) Ariat. deseript., t. 3 , p. 358.
/a) The history of (he absorbent system, etc.; London, 1784.
par le contact de l’air atmosphérique, se contractent
de suite, et au bout d’une ou deux minutes on
n’en n’aperçoit plus de traces. Le résultat est le
même pendant plus de vingt-quatre heures après
la mort; mais, passé ce temps, leur contractilité
est éteinte complètement, et ils restent alors distendus
par le chyle, malgré le contact de l’air. Si
on lie le canal thoracique ou un autre vaisseau
lymphatique sur un animal vivant, et qu’on fasse
une piqûre au-dessous de l’endroit où il est lié ,
le liquide sort par jets, tandis que cette opération
étant répétée quelque temps après la mort, le liquide
découle lentement. Le racornissement des
vaisseaux lymphatiques par les caustiques, donné
par les anciens physiologistes comme preuve de
leur irritabilité, n’est plus regardé aujourd’hui
que comme une action purement chimique.
On a voulu s’assurer de l’existence de la sensibilité
dans les vaisseaux lymphatiques, en les piquant,
tiraillant ou cautérisant ; mais les résultats
de ces expériences doivent être regardés comme
nuis, puisque la douleur, inséparable de toutes les
opérations nécessaires pour mettre un vaisseau lym-
phatiqueà découvert, estaumoinsaussi intense que
celle qui serait produite par les manoeuvres exercées
sur lui. D’ailleurs l’on n’est jamais sûr de ne
pas intéresser en même temps un des filets nerveux
qui accompagnent les vaisseaux lymphatiques.
Mais, si nous ne pouvons rien dire de positif