à 1 anneau ombilical, gagne la face intérieure de
cette ouverture, arrive sur les vaisseaux ombilicaux
, mais s’accoleplus particulièrement à la veine
ombilicale, et l’accompagne jusqu’au foie.
Nous avons déjà dit que l’on parvenait, dans
quelques cas, à distendre les vaisseaux lymphatiques
du cordon , en injectant ceux du foie.
Le réseau du placenta demande plus de soin
dans sa préparation. Lors même que l’injection
est très heureuse , on ne voit jamais, le mercure
s’étendre jusqu’à l’anneau et pénétrer cette membrane,
tandis qu’il n ’est pas sans exemple(i) que le
mercure ait distendu des vaisseaux lymphatiques
dans l’épaisseur même du tissu placentaire.
M. Fohmann (2) considère les vaisseaux lymphatiques
du placenta foetal et du cordon ombilical
comme ayant les mêmes fonctions que le système
lymphatique général, celles d’absorber ce qui se
présente à cet effet, et qui consiste principalement
ici dans le fluide que le placenta utérin exsude pour
l’alimentation du foetus. Cette opinion de M. Fohmann
a encore besoin d’être soumise à l’examen
anatomique avant d’être adoptée, car la nature
vasculaire des parties dans lesquelles le mercure a
pénétré n’est pas jusqu’ici suffisamment reconnue.
Le même anatomiste regarde les vaisseaux 1 2
(1) Fohmann, libr. cit., p. 26.
(2) Libr. cit.
lymphatiques placentaires comme la voie que parcourent
les fluides alimentaires, et pense que l’eau
de l’amnios est ainsi absorbée soit par la peau
ou la gaine ombilicale, soit par le canal alimentaire
ou les voies de la respiration. C’est, au dire de
M. Fohmann, ce qu’on ne peut révoquer en doute,
parce que le cordon ombilical ou le plexus de
ses vaisseaux absorbants, est à cette époque
la principale voie par laquelle il tire ses aliments.
Bien que nous professions la plus haute estime
pour les talents de M. Fohmann , nous ne pouvons
partager toutes ses opinions sur ce point, ni
surtout parler aussi affirmativement qu’il le fait.
Regarder l’absorption de l’eau de l’amnios
comme un moyen de nutrition du foetus, lorsque
les vaisseaux ombilicaux ne sont pas encore en
contact avec l’utérus, et que les relations utéro-
placentaires-nesont pas établies, c’est vouloir donner
à une simple présomption la force et la valeur
d’un fait observé et bien constaté.
Suivant M. Fohmann, cette liqueur amniotique
se montre alors au dehors tout aussi bien qu’au
dedans de la membrane amnios; et en suivant la
face externe de sa membrane, elle peut, à travers
la large ouverture du nombril, mouiller la cavité
abdominale et les parties qui s’y trouvent, ainsi
que la peau du foetus, et l’absorption peut s’opérer
par plusieurs points.
La peau, suivant le même anatomiste, joue ici