système lymphatique, un renflement qui existe
assez rarement à l’extrémité supérieure du canal
thoracique. Il paraîtrait, au dire de Portai (i), que
cette dilatation aurait été prise par Bils pour un
second réservoir du chyle.
B. Il n’est pas rare de voir le canal thoracique
se diviser en deux branches près de l’endroit où
il se rend dans la veine sous-clavière, et s’ouvrir
dans ce vaisseau par deux orifices séparés, plus
ou moins éloignés l’un de l’autre (2). Saltzmann (3)
et Narcisse (4) ont décrit chacun un cas dans
lequel les deux branches offraient une dilatation
en forme d’ampoule.
On a vu très rarement le canal thoracique partagé
en trois (5) ou quatre (6) rameaux qui s’abouchaient
dans la sous-clavière.
Lorsque les insertions du canalilu chyle sont
multiples, ou qu’il existe des inÆue à sa partie
supérieure, presque toujours les branches offrent
une longueur inégale, et la plus longue décrit une
courbe plus ou moins considérable, tandis que la
plus courte marche presqu’en ligne droite (7). 1 2
(1) Anatomie humaine, vol. cit., p. 507.
(2) Saltzmann, p. 718, fig, 1. — Meckel, hoc. cit., t. 3, p. 579.
aller, Loc. cit., p. 221.
) Loc. oit. , p . 718, fig. h .
(4.) Narcisse, p. 79a , fig. 11.
) auholin, Biblioth. anat. de Manget, p. 712, fig. ru
( I Sandifort > lib. 2, p. 137.
) allzmann, Loc. cit, — Haller, p. 221.
C. Il est bien peu d’anatomistes qui aient vu le
canal thoracique se terminer par un seul tronc
dans la veine jugulaire. Portai (1) en cite un exemple,
d’après Cowper. M. Richerand (2) dit aussi que
le canal du chyle peut se jeter isolément dans la
jugulaire.
On voit plus fréquemment le canal du chyle se
partager en deux branches, dont 1 une se rend à
la jugulaire, l’autre dans la sous-clavière gauches
(4); lorsqu’il existe trois divisions, tantôt c est
la jugulaire, tantôt au contraire c’est la sous-clavière
qui en reçoit deux (4).
D. La communication entre le canal thoracique
et la veine azygos est un fait rare, mais bien
démontré. Albinus (5) raconte qu’en faisant une
injection dans le canal thoracique , il a vu le
liquide passer dans la veine azygos. Sandifort (6)
a constaté chez un sujet l’existence d’un rameau
anastomotique qui unissait l’azygos au canal du
chyle.
Mertrud, qui a fait un grand nombre d’injections
des vaisseaux ^lymphatiques, a plusieurs
(1) Loc. cit., p. 5o6.
(2) Nouveaux elements de physiol., (i8o4), p. 271.
(3) Bichat, Loc. cit., p. 467- — Mascagni, pi. xix et xxi.
(4) Mascagni, Hist, vasor. lymph., p. 52. — Bichat, Loc. cit,, p. 467.
— Ctuveilhier, Loc. cit. p. 365.
(5) Loc. cit., lib. 4 , P> $9.
(6) Loc. cit. lib. 2,p. i38.