a presque disparu ; son mat du côté droit, en bas;
sensibilité exquise des tümeurs; rougeur du côté
gauche, à l’endroit occupé par la pelote; urines
rouges, briquetées; facultés intellectuelles parfaites,
lorsqu’on interroge le malade; cependant
parfois léger délire ; pupilles dilatées; pendant la
nuit, délire, anxiété extrême ; le malade veut se
lever, et frappe sa garde ; le matin la peau des tumeurs
est plus rouge; on y sent de la fluctuation ;
ballonnement du ventre: le corps devient livide,
et conserve l’empreinte des doigts.
M. Amussat fut appelé à dix heures du matin;
le malade était alors dans un abattement extrême ;
couché sur le dos 3 la bouche béante et la face violacée
; il se plaignait de douleurs dans le ventre,
de difficulté de respirer ; ses idées étaient incohérentes
, et il répondait avec peine aux questions
qui lui étaient adressées; le ventre était fort sensible,
et même plus douloureux au toucher que les
tumeurs. Au moment où on se disposait à agir , le
malade mourut.
La nécropsie fut faite vingt-quatre heures
après la mort, en présence de MM. Rivière, Gri-
maud, Delaunay, etc. Les tumeurs, quoique déjà
affaissées depuis la m ort, furent moulées en plâtre,
et présentées à l’Académie.
Nombreuses vergetures sur divers points de la
surface du corps; décomposition putride; la peau
en général est ecchymosée ; celle des extrémités in-
' t l É ! -
férieures est d’une teinte violette foncée. Une membrane
mince couvrait les tumeurs, qui portaient
l’empreinte du bandage. Après avoir enlevé cette
membrane, on découvrit un sac noueux, irrégulier
comme les vésicules spermatiques ouvertes. Ce sac
donna issue à une matière puriforme infecte.
La cavité abdominale contenait une assez grande
quantité de sérosité sanguinolente, mais point de
pus ; nulle trace de péritonite. La dissection des
tumeurs permit de s’assurer qu’il n’y avait pas de
hernie intestinale, ni épiploïque. Du cote gauche,
le kvste contenant le pus s’étendait dans la gaine
crurale, jusqu’au tiers inférieur de la cuisse. La
collection purulente se prolongeait moins bas de
l’autre côté, mais elle passait également sous 1 anneau
crural, qui n’était pas très dilaté. Le péritoine
ayant été enlevé du côté gauche, on découvrit un
foyer dont le pus semblait avoir fusé jusque dans
les tumeurs.
On trouva aussi du pus dans la poitrine, qui, en
outre, du côté droit, contenait au moins une livre
de sérosité, aussi rouge que du sang pur. Le côté
gauche renfermait peu de ce liquide. Le poumon
droit, gorgé de sang hoir et spumeux, était adhérent
à sa partie supérieure.
Après avoir renversé les viscères thoraciques,
on découvrit des vaisseaux lymphatiques qui étaient
évidemment malades. On continua la dissection de
ces canaux , dont le développement était te l, qu on