du foie ; MM. Tiedemann et Gmelin, après avoir lié
le canalAcholédoque sur des chiens , ont aperçu,
dans les lymphatiques du fo ie , les glandes auxquelles
ils aboutissent et le canal thoracique, un
liquide de couleur jaune très foncee, qui, soumis
à 1 analyse, leur a fourni les matériaux constituants
de la bile (1). Mais les faits relatifs à la présence
du sang en nature dans les lymphatiques ne méritent
pas la même confiance. M. Foderà dit
qu ayant intercepté une anse intestinale d’un lapin
entre deux ligatures, après qvoir pratiqué
une încisioma l’un des bouts, il a trouvé, quelque
temps après, les vaisseaux chylifères provenant de
l ’endroit blessé remplis de sang. M. Lauth rapporte
que, sur un jeune loup qui avait été tué
d un coup de feu à la poitrine, le sang épanché
dans la cavité pleurale s’était fait jour dans les
nombreux lymphatiques, que les glandes auxquelles
ceux-ci aboutissent étaient à moitié pleines
de sang, tandis que leur autre moitié conservait
la teinte rose ordinaire etiburnissait un liquide
parfaitement incolore. Le même auteur dit que
son père, examinant le cadavre d’un homme mort
à la suite de la gangrène des extrémités inférieures,
déterminée par une fracture comminutive
des os des deux jambes, trouva les vaisseaux lymphatiques
, dans tout4leur trajet depuis les parties
affectées, et même le canal thoracique, remplis
(1) Recherches sur la digestion, t. 2, p. 49-50.
d’une sanie ressemblant, par sa couleur noire
et son odeur, à celle épanchée dans le tissu cellulaire
des extrémités malades. M. Magendie parle
d’une femme qui portait une énorme tumeur
fluctuante à la partie supérieure interne de la
cuisse, et à l’ouverture du corps de laquelle, en
disséquant avec soin la peau qui couvrait cette
tumeur, on découvrit des lymphatiques gros
comme des plumes de corbeau, et remplis de
matière puriforme, ainsi que les glandes de 1 aine
et les vaisseaux qui en sortaient. M Foderà rapporte
qu’à l’ouverture du corps d une femme, aux
régions inguinale et iliaque droites de laquelle
une carie de l’os coxal avait déterminé de vastes
abcès, on trouva les ganglions de l’aine et les vaisseaux
lymphatiques qui s y rendent remplis dun
liquide blanc, opaque, assez consistant, et en tout
semblable au pus qui remplissait les nombreux
abcès. Hodgkin dit qu’Astley Cooper a vu les
lymphatiques d’un testicule atteints de fongus
hématode et le canal thoracique pleins de matière
cérébriforme blanche. Je pourrais multiplier les
citations de faits analogues qui se présentent en
foule dans les auteurs. Mais tous sont manifestement
trop incomplets pour qu’on puisse se permettre
d’en rien conclure. Jamais la présence des
globules du sang dans la lymphe n’a été constatée
par l’observation microscopique (1); leur vofi)
M. Magendie (Précis èlém., p. 210) dit que, dans certains cas, il y a