thoracique « offre toujours une dilatation qui a
reçu le nom de réservoir de Pecquet. »
Haller (1) dit avoir observé le réceptacle six
fois sur vingt et un sujets ; cette observation est
tout-à-fait opposée à l’opinion émise par M. Broc.
Haller (2) et M. Lauth (3) ont vu le réservoir
remplacé par un simple plexus de vaisseaux lymphatiques.
On trouve dans les ouvrages sur l’anatomie
quelques exemples de dilatations considérables de
l’extrémité inférieure du canal thoracique, qui se
rapprochent beaucoup du réservoir décrit par Pecquet.
Cowper (4) a figuré, dans son ouvrage d’anatomie
, une citerne très volumineuse. Nicolaï (5)
et Bianchi (6) en ont rencontré aussi qui étaient
très grosses.
Il est bon d’être prévenu, lorsqu’on étudie le
canal chylifère, qu’il arrive quelquefois que l’extrémité
inférieure de ce conduit est entourée de
vaisseaux lymphatiques contournés, flexueux, réunis
par du tissu cellulaire, et enveloppés d’une
gaine celluleuse , et que l’ensemble de ces parties
simule assez bien la forme de la citerne ; mais on
(i) L o c . e i t . , p. ai6.
(a) L o c . e i t . , p. a i 8.
(3) L o c . e i t . , p. 6o5.
(4) Tab. 4 , fig. h.
(5) Vide Haller, E lem . p h y s io l . , p. 216.
ffi) H is to r ia h e p a t ic a , t. a, p. 901, tab. 3.
fait facilement disparaître ce prétendu réservoir,
en enlevant la membrane qui le recouvre (1).
L’extrémité inférieure du canal du chyle est assez
souvent bifurquée. Santorini (2) et Walter (3)
en rapportent des exemples ; la fig. ni de Narcisse
(4) peut être regardée comme un cas de
citerne de Pecquet double. Dans la figure xxn
de Nuck (5), la citerne n’est divisée qu’à sa partie
inférieure.
Heuermann a trouvé un réservoir triloculaire(6).
Haller (7) et Diemerbroeck (8) citent des faits encore
plus curieux. Ils assurent avoir observé deux ou
trois citernes, desquelles partaient autant de canaux
thoraciques, qui ne se réunissaient que dans la
poitrine. Albinus (9) dit avoir vu les vaisseaux
lymphatiques se réunir en deux troncs, qui pénétraient
séparément dans le thorax en passant entre
les piliers du diaphragme; ils se réunissaient ensuite,
et venaient se jeter dans la sous-clavière gauche.
Le réservoir du chyle naît le plus souvent au
niveau des première, deuxième ou troisième ver-
(1) Sabatier, L o c . c i t . , p. 604. — Portai, L o c . e i t . , p. 5o3, — M ec ieî.
L o e . c i t . , p. 578. — Haller, L o e . e i t . , p. 218.
(2) L o c . e i t ., p. i 35.
(3) L o c . c i t . , p. 760.
(4) L o c . c i t .
(5) L o c . c it .
(6) Vide Haller, P h y s io l . , loc. cit., p. 218.
(7) E l em . p h y s io l., p. 222,
(8) L o c . c i t . , p. 5o.
(9) L o e , c i t . , p. 38,
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