tre extrémité aboutissait à des troncs veineux.
Ces vaisseaux offraient les caractères déjà indiqués
, et ils contenaient un liquide coloré, à la
manière des petites veines. Si une communication
directe existait entre les vaisseaux afférents et les
veines, ne semble-t-il pas que la lymphe, dans cette
circonstance, aurait dû être reconnue dans les
branches veineuses sortant des ganglions ; or ,
1 examen le plus attentif n’en fit pas reconnaître
la présence.
Ce simple exposé des recherches de M. Rossi est
la meilleure réfutation qu’on puisse faire des prétendues
découvertes de M. Lippi, qui a pris des veines
pour des vaisseaux lymphatiques. Cependant,
si ces communications multipliées, décrites
parM. Lippi, entre les vaisseaux lymphatiques et
les veines, dans l’espèce humaine, doivent être
considérées comme erronées, il en est tout autrement
lorsque l’on examine les rapports des veines
et des vaisseaux lymphatiques chez les oiseaux,
les reptiles et les poissons.
Bien que l’injection poussée dans les artères
pulmonaire et hépatique , parvienne jusque
dans les vaisseaux lymphatiques, faut-il en conclure
que les artères donnent naissance à ces
vaisseaux lymphatiques, parce qu’on ignore par
quelle voie se fait la transmission ? Si l’on pousse
dans les canaux artériels une matière très ténue et
très pénétrante, par exemple de l’ichthyocolle cot
13û
lorée, on voit cette substance parvenir jusque
dans les rameaux les plus fins et passer même
dans le système veineux. Si l’on considère les membranes
ou certaines parties de quelques animaux
vivants, au microscope solaire, etc., on voit les
globules sanguins parcourir les artères et pénétrer
dans les veines sans que sur aucun point il y ait
cessation de la continuité la plus parfaite et la plus
régulière. Il n’y aurait donc pas, d’après ces expériences
, d’extrémités libres à ces vaisseaux sanguins.
Or, si les artères et les veines sont continues,
comment se ferait-il que les premiers de ces vaisseaux
pussent donner naissance aux vaisseaux
lymphatiques ? Le même raisonnement peut servir
à prouver qu’il n’est pas possible qu’il y ait des
radicules veineuses en continuité avec les capillaires
lymphatiques. Cette continuité entre les
deux ordres de capillaires serait tout-à-fait contraire
à la circulation de la lymphe, qui se fait
des rameaux aux branches et aux troncs, tandis
que dans l’hypothèse de M. Lippi elle aurait lieu
des vaisseaux lymphatiques aux capillaires veineux.
C’est ainsi que M. Panizza réfute la première proposition
de M. Lippi.
Pour expliquer le passage de la matière de l’injection
du système sanguin au système lymphatique,
on a dit que ce dernier système commence
par des extrémités libres, qui se trouvent en
rapport avec les branches des divisions et subdivi