continuation des capillaires sanguins. En introduisant
du mercure dansl’artèrehépatiquede l’homme,
il apparaît presque toujours quelques lymphatiques
dans le sillon transverse du foie; si l’on continue
alors l’injection, on voit se remplir entièrement
le réseau lymphatique de cette région,
quoique parfois le mercure ne passe point dans la
veine cave, dans les conduits biliaires, ni dans le
tronc de la veine porte. Le même résultat a été obtenu
sur le foie du cheval et du chien; mais, chez
les reptiles, même en poussant le mercure avec
force dans le système artériel, on ne voit point paraître
le merveilleux système lymphatique de cet
organe. L’injection par l’artère splénique de
l’homme, du chien et du porc, revient par le système
veineux, et non par le lymphatique, excepté
dans le cheval, où, lorsque les vaisseaux sanguins
de la rate ont été remplis, il se manifeste quelquefois
plusieurs lymphatiques à la face convexe. Chez
l’homme, les mammifères et les oiseaux, l’injection
faite par l’artère rénale ne pénètre dans aucun
lymphatique, quoiqu’elle revienne parles systèmes
veineux et excréteur. Chez le chien et le taureau ,
l’injection de l’artère spermatique, après avoir rempli
toutes les artérioles, s’insinue dans deux ou trois
lymphatiques de la partie supérieure et interne du
testicule. Les plus belles injections du système artériel
du pénis de l’homme et du chien n’ont jamais
mis de lymphatiques en évidence, quoique la
chose ait lieu facilement et sans trace d’extravasation
dans le cheval. Dans plusieurs injections de
l’artère pulmonaire, faites de manière que le liquide
revienne par les veines et pénètre dans les
bronches, on n’a vu qu’une seule fois ce même liquide
passer dans les lymphatiques de la surface
cdtïvexe du foie. Tel est le précis des observations
deM. Panizza.
Il est plus commun de voir les vaisseaux lymphatiques
admettre la matière de l’injection lorsqu’on
la pousse par plusieurs veines simultanément.
C’est ce qui nous est arrivé souvent lors
de nos recherches sur le système veineux; parfois
le canal thoracique se trouvait injecté.
M. Panizza assure que l’union directe ou la
continuité entre les systèmes capillaire veineux et
lymphatique n’a jamais été vue ni par d’autres, ni
par lui, soit chez l’homme, soit chez les animaux.
En examinant avec soin des parties où les lymphatiques
sont .pleins d’une injection poussée .par
les veines, on ne découvre, ni sur la surface du
foie, du poumon, du testicule, ni dans les glandes
lymphatiques, aucune continuité, même sur les
glandes lymphatiques du porc, qui, de tous les
animaux , est celui qui se prête le mieux à ce
genre de recherches. On y voit la plus admirable
décomposition et recomposition des lymphatiques;
et quoique, dans quelques unes, on aperçoive
avec le microscope les capillaires veineux pleins