du mercure. Les ramifications de ces vaisseaux
suivent les artères et les veines dans leur distribution.
Ruysch, qui le premier a parlé des vaisseaux
lymphatiques du cerveau, les avait mieux
vus et mieux représentés que Mascagni ne l’a fait
depuis; il avait aussi reconnu leur différence
d'avec ceux des autres organes. Mascagni, en
conservant à ces vaisseaux la même forme et les
mêmes caractères qu’à ceux des autres parties, s’est
éloigné de la vérité et de son exactitude ordinaire.
Il n’est pas permis de douter de l’origine des
vaisseaux lymphatiques dans les os, lorsque Gruik-
shank (i) et Soemmerring (2} l’affirment d’après
leurs propres observations, et surtout d’après les
injections pratiquées par eux. On a observé plusieurs
fois, et tout récemment encore, des vaisseaux
lymphatiques appartenant au système osseux
(3). Rrugmans en avait déjà vu dans la cavité
des os longs, chez les oiseaux.
M. le professeur Cruveilhier pense que Fori-
(1) Libr. cit., oh. 10, p. 48,
(2) Libr. cit.
(5) Dans une note que je dois à M. Bonamy, un de nos plus habiles préparateurs
,et qui selivre dep islong-temp9 avecsuceès à l'injection des vaisseaux
lymphatiques, il estdit : «Les os sont pourvus dans leur intérieur de vaisseaux
lymphatiques; c’est ce que j’ai vu en faisant des injections sur les membres
inférieurs. Le mercure força quelques valvules et remplit les lymphatiques
qui s'introduisent dans le tissu osseux par les trous qu’on voit sur les côtés
du condyle interne du fémur. Je fendis cet os, et, malgré le dégât occasionné
par la préparation, je pus suivre pendant quelque temps, dans l'intérieur
du tissu osseux, ces mêmes vaisseaux lymphatiques. »
gine des vaisseaux lymphatiques ne peut être
démontrée anatomiquement que sur les surfaces
libres, comme celles de la peau, des membranes
muqueuses, séreuses et synoviales, et de la membrane
interne des veines et des artères. Il croit que,
dans l’état présent de la science, on peut soutenir
qu’à l’exception des vaisseaux lactés qui s ouvrent
au sommet des villosités, tous les lymphatiques
des surfaces libres naissent par des reseaux extie-
mement déliés ^1 j. Ceci me conduit à examinei les
villosités intestinales.
Lieberkuhn (2) pensait que , dans chaque villosité,
il entre un vaisseau lacté garni de valvules,
plusieurs artérioles, une ou plusieurs veinules, et
probablement un nerf, vu la sensibilité exquise
de ces parties; que le vaisseau lacté se renfle pour
former une petite ampoule ovalaire (6) , au sommet
de laquelle on aperçoit, au microscope, une
ouverture et quelquefois plusieurs pertuis (4 ) î
que les artères et les veines se ramifient en serpentant
autour de cette ampoule, et que quelques uns
de leurs rameaux paraissent la perforer. Il injectait
(0 Ibid, p. 551.
(2) Dissert. anal, pliysicrlog., de fabriedet aetione villorum intestinorum
tenuium hominis. Amstelodami, 1760.
(3) Ramusculus vasis lactei (§ 2, n. 1) extenditur in ampullulam vel ve-
siculam ovulo haud absimilem, in cujus aspiee foraminulum quoddam exi-
guuin mieroscopio detegitur. § 3, p. 4-
(4) Quod autem unitm sallem adsit foraminu tum in cujusvis owpu llu Ur
apice, certo examine mihi constat : interdum tamen , licet rarissimè, plura,
ut in papillis mammaruni, vidisse memini, p. 5.