put les dilater avec un soufflet de cuisine. On en
reconnut 1 embouchure dans la veine sous-clavière.
On lia une portion assez considérable de vais~
seaux insufflés, le long du trajet de l’aorte, et on
pensa que des ouvertures fort larges, imitant des
aréoles du tissu cellulaire, n’étaientautre choseque
des vaisseaux lymphatiques dilatés.
Les masses iliaque et crurale des vaisseaux lymphatiques
furent insufflées avec un chalumeau de
paille, puis liées, et l’on découvrit une énorme
dilatation crurale, semblable à un petit sac herniaire.
Une autre observation aussi remarquable qu’extraordinaire
, fut faite dans cette autopsie : c’est
que les ganglions iliaques avaient disparu , et paraissaient
avoir été remplacés par des vaisseaux
lymphatiques. On ne remarqua aucune communication
directe avec les veines. Le coeur , les artères
et les veines, le foie, le pancréas, la rate, les reins
et la vessie, ne présentaient rien de remarquable.
Les vésicules spermatiques étaient larges et flasques;
vaisseaux très injectés; arborisation persistante
; sérosité en petite quantité dans les ventricules
du cerveau.
B.Rétrécissements. — Les vaisseaux lymphatiques
peuvent se rétrécir dans presque toutel’étenduedu
système. Hallé ( 1),examinant les vaisseaux lympha-
(t) M ém o ir e s d e l ’ I n s t i t u t , vol. 1, p. 536.
tiques d’une femme morte dans un état complet
de marasme , au lieu de ramifications vasculaires ,
ne trouva, même dans les régions inguinales, que
des filaments secs, résistants, d’un blanc mat, et
ressemblant à des filets nerveux; de distance en distance
, on remarquait de petits renflements, derniers
vestiges des ganglions. Il est facile de concevoir
que des vaisseaux lymphatiques soumis à une
pression se rétrécissent, s’oblitèrent, et finissent
par disparaître. Dans quelques cas d’anévrismes de
l’aorte, le canal thoracique a été oblitéré (1) et
même détruit.
C- Solutions de continuité.-— Les plaies des vaisseaux
lymphatiques ont été, dès 1696, le sujet des
observations de Muys (y), et en 1 ^83 Nuck (3)les a
étudiées avec soin. L’effet immédiat qui résulte de
la blessure des lymphatiques situés superficielle^
ment, est l’écoulement d’une certaine quantité de
lymphe. Dans quelques circonstances , cet écoulement
a pu se prolonger très long-temps , et sans
que le travail naturel de la cicatrisation se manir
festât (4)-
(1) Traité de l’auscultation , vol. 2 , p. 714.
(2) Muys, De vutnere vasculi lymphatici in Prax. med. chirurg., cite, 6,
obs. 5, p. 240.
(3) De vutneribus vasorum lymphat., IM 24.
(4) Haller, Elem. physiol., libr,2, sect. prima.— Van Swieten, Comment.
in Boerh. Aphorism. , t. 4 , P- 166. — Kerkring, S picilegium obser-
vationum , p. 173. — Nasse, Archive [ver medicinisch Ehrfarung, 'o). 1,
an. 181 7, p. 877.