par les vaisseaux sanguins que distend la matière
de l’injection.
Nous ne pensons pas pourtant que les vaisseaux
lymphatiques soient entièrement superposés aux
réseaux vasculaires sanguins, car l’observation démontre
qu’il y a entrelacement. Cette union est
bien plus marquée dans l’épaisseur du derme
qu’à sa superficie, où les radicules lymphatiques
s’isolent de plus en plus , tout en conservant
la disposition réticulaire. Nous pouvons invoquer
comme preuve de notre assertion ce*qui arrive lors
de l’injection des vaisseaux lymphatiques avec le
tube métallique capillaire à l’aide duquel on perce
l’épiderme. Le mercure passe toujours ou presque
toujours dans le réseau lymphatique; et si parfois
on voit le métal distendre les veines, c’est qu’alors
on a pénétré trop profondément dans le tissu cutané.
M. Fohmânn a obtenu de semblables résultats
dans ses nombreuses injections.
Jamais nous n’avons pu faire sortir le mercure
contenu dans les réseaux lymphatiques, par la face
externe de l’épiderme; et si Haase a vu ce métal apparaître
au dehors sous forme de gouttelettes, c’est,
comme le pensent beaucoup d’anatomistes , qu’il
avait produit une rupture par la pression avec
le manche du scalpel. Nos résultats sur ce point
étant semblables à ceux de M. Fohmann et de
M.Lauth, ils sont une preuve de plus pour croire
à l’absence de toute ouverture vers les extrémités
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d e s vaisseaux lymphatiques. Si ces vaisseaux pompaient
les substances liquides par des bouches absorbantes,
ils ne pourraient, au dire de M. Fohmann
, avoir d’orifices d’absorption que sur leurs
parois latérales, et ces permis seraient infiniment
petits, puisqu’ils refusent le passage au mercure
(1).
Notre ami M. le docteur Panizza (2), dont
les recherches sur le système lymphatique sont
d’un si grand intérêt, professe sur le mode d’origine
de ces vaisseaux des opinions qui sont en
parfaite harmonie avec ce que nos propres investigations
nous ont appris. Une injection très
fine ayant été faite par lui dans le réseau lymphatique
surperficiel du gland, puis l’épiderme
ayant été enlevé, on vit que cette membrane ne
présentait aucune trace de vaisseaux lymphatiques.
U ne s’écoula aucune goutte de mercure lors
de la séparation de cet épithélium, ce qui serait
arrivé si les vaisseaux lymphatiques de la peau
se fussent étendus bien avant dans l’épaisseur de
l’épiderme.
Suivant M. Panizza, l’opinion d’après laquelle
on admet des orifices béants à l’extrémité des vaisseaux
lymphatiques de la peau ou des autres tissus,
n’est fondée, ni sur l’injection des cadavres,
(1) Fohmann, foc. cit., p. 3.
(2) g Osservazioni antropo-zootomico-fisiologiche, di Bartolomeo Panizza;
Pavia, i83o. Æ