on injecte les artères avec de la gélatine colorée,
de l’essence de térébenthine, ou du vernis à l’alcool,
colorés par du vermillon , on distingue des
réseaux multipliés, dont chaque vaisseau suit les
plus petites mailles des lymphatiques.
Nous avons aussi plusieurs fois suivi des nerfs
jusque dans les ganglions ; mais s’y terminent-ils,
ou ne font-ils que les traverser? Nous ne saurions
décider la question, et plusieurs anatomistes modernes
partagent la même incertitude. Nous pensons
que les rameaux nerveux, lors même qu’ils ne paraîtraient
que passer à travers ces organes $ doivent
y laisser des ramuscules; mais c’est de notre
part une simple présomption.
Wrisberg, Hewson , Werner, Feller et Fischer,
comptent les nerfs au nombre des éléments constitutifs
des ganglions lymphatiques; Schreger
les a trouvés dans les ganglions du chien ; Walter,
Mascagni, Schmidt les rejettent; Soemmering et
Bichat n’ont pu en constater la présence. Enfin,
suivant J.-Fr. Meckel, les ganglions reçoivent des
nerfs, mais d’une ténuité extrême.
A quelques lignes de distance de la surface extérieure
et inférieure de la glande, dans le point
opposé au canal thoracique, on distingue un ou plusieurs
vaisseaux lymphatiques, de volume divers.
Us se divisent en branches avant de pénétrer dans le
ganglion avec les vaisseaux sanguins (1). Vers le
point opposé du même ganglion, des branches se
réunissent en un petit nombre détrônes, qui se
dirigent du côté du canal thoracique. Ces derniers
vaisseaux sont considérés par J.-Fr. Meckel comme
des espèces de canaux excréteurs (i).
Les ganglions lymphatiques possèdent-ils d’autres
éléments constitutifs que ceux que nous venons
d indiquer ? L’histoire de la science nous
apprend que Maîpighi, Mylius, Cruikshank, Werner,
Feller, etc. , ont admis des foll^pules particuliers,
formant des cellules arrondies, à parois
molles, et desquelles surgissent des vaisseaux
lymphatiques, tandis que les vaisseaux sanguins
s y distribuent. Ces auteurs ne sont point d’accord
entre eux relativement à la forme , au nombre
et à la capacité des cellules. Feller et Werner
(2) assurent qu’il n’y en a qu’une seule
dans les plus gros ganglions du canal intestinal
d’où sortent les vaisseaux lymphatiques efférents ,
tandis que, sur les ganglions des.autres parties du
corps, on en rencontre.plusieurs. Dans les soli-
pèdes, ces lacunes sont plus prononcées et plus
distinctes que chez l’homme. Bichat compare la
substance des glandes lymphatiques à la pulpe des
ganglions nerveux ; mais nous n’apercevons aucune
similitude entre ces deux genres d’organes.
D’après Albinos, Ruysch,Gmelin, Hewson, llaase,
(1) Loc. cit.
(2) Loc. cil.