divers âges de la vie, dans le tissu osseux, ni celle
enfin qui doit nécessairement suivre le travail de
la nutrition dans l’encéphale et l’oeil, parce qu’il
est très possible, et meme fort probable, que les
os, le cerveau et loeil possèdent des lymphatiques;
mais il parait aussi bien établi qu’on puisse
espérer de le faire par la voie expérimentale; que,
chez 1 homme, les veines et les lymphatiques communiquent
ensemble dans les glandes, comme,
chez d’autres animaux vertébrés, «ils le font d’une
manière patente dans diverses parties du corps.
La seule chose douteuse encore est la manière
dont s’effectue cette communication. Tout porte
a cioire cependant quelle ne ressemble pas à
celles qu’on découvre chez les oiseaux, les reptiles
et les poissons, et qui ne diffèrent point,
quant au mode, de la jonction du canal thoracique
avec le tronc sous-clavier. Il paraît, sinon démontré,
du moins plus que probable, qu’elle n’a lieu
ni par des abouchements directs, que personne n’a
vus, ni par des orifices béants à l’extrémité des deux
systèmes, car aucun anatomiste non plus n’a rien
observé de semblable, et, loin de là même, on sait
parfaitement aujourd’hui que les capillaires sanguins,
artériels et veineux, se continuent sans interruption
les uns avec les autres, dans toutes
les régions ducorps oùl’onafait de fines injections,
Dès lors cest par une force absorbante, analogue
à celle dont jouissent les radicules lymphatiques,
que les veines doivent absorber le contenu de ces
derniers vaisseaux dans les glandes. Mais, si toutes
les probabilités se réunissent aujourd’hui en faveur
de cette hypothèse, comment refuser aux
veines la faculté d’exercer partout où elles existent
un pouvoir qui leur paraît bien évidemment dévolu
sur un point? La seule véritable difficulté
consiste à déterminer les limites et les circonstances
dans lesquelles l’un et l’autre systèmes déploient
cette faculté ; la direction donnée aux
expériences et les faits acquis jusqu’à ce jour ne
nous fournissent encore aucun moyen de la lever.
Quoi qu’il en soit, prendre au-dehors des substances
propres à réparer les pertes qu’entraîne
nécessairement la nutrition, ramener au coeur
une portion du sang que celle-ci n’a point consommée,
enfin faire rentrer dans la masse générale
des liquides les matériaux de la trame intime des
organes que le jeu des fonctions a mis hors d’état
de servir davantage ; telles sont les trois fonctions
évidentes et habituelles du système lymphatique.
Nous ne savons rien, ou presque rien, de la manière
dont il les accomplit.
Une partie des aliments qui ont subi l’influence
de la digestion est incontestablement absorbée
par lui, tandis qu’elle parcourt le canal intestinal.
On a vu que les villosités, dans le tissu desquelles
naissent, en partie au moins, les radicules des
lymphatiques, n’offrent aucune ouverture à leur